Document UE
Matthias Fekl, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, a annoncé que la France allait demander l'arrêt des négociations commerciales (TAFTA) entre les Etats-Unis et l'Europe, les Américains ne concédant que peu de choses."Enfin!" s'exclame France Nature Environnement. Le ministre allemand de l'Economie avait adopté une position semblable voici quelques jours, mais Angela Merkel semble, elle, vouloir poursuivre ces discussions qui visent à libérer les échanges entre les deux blocs. Ces discussions, menées de ce côté de l'Atlantique, par la Commission européenne, se sont jusqu'ici déroulées dans l'opacité -ou du moins ont-elles été peu médiatisées- de sorte que le grand public n'a pas conscience des enjeux. Or, si l'UE peut espérer un accès plus facile au marché américain, il lui faut aussi accorder des contre-parties, c'est-à-dire laisser passer des produits obtenus avec des OGM, des hormones, ou sans souci environnemental... On fait aussi peu de cas du lien des produits au terroir (AOC, IGP). Selon la thèse américaine, et de quelques autres, le libre-échange sans contraintes fait le bonheur de tous. C'est le meilleur qui gagne!
Coté français on s'étonnera cependant que l'entrée sur le "reculoir" intervienne en pleine période pré-électorale, et que le coup de frein n'ait pas été donné plus tôt. L'effet d'annonce est là cependant. Cela ne signifie pas pour autant que l'on échappera au TAFTA. La Commission peut très bien poursuivre les discussions. Et la France, quel que soit son gouvernement, se refusant à claquer la porte à Bruxelles, devra s'incliner. Le TAFTA est donc encore loin d'être enterré.
G.G.
Coté français on s'étonnera cependant que l'entrée sur le "reculoir" intervienne en pleine période pré-électorale, et que le coup de frein n'ait pas été donné plus tôt. L'effet d'annonce est là cependant. Cela ne signifie pas pour autant que l'on échappera au TAFTA. La Commission peut très bien poursuivre les discussions. Et la France, quel que soit son gouvernement, se refusant à claquer la porte à Bruxelles, devra s'incliner. Le TAFTA est donc encore loin d'être enterré.
G.G.
MATTHIAS FEKL SUR BFM-RMC
STOP TAFTA SCEPTIQUE
Pour Stop TAFTA, la « France ne convainc pas » . « M. Fekl tente aujourd'hui de capitaliser sur ce fiasco, et d'en extraire les bénéfices politiques en passant pour le gouvernement qui aura fait barrage au TAFTA » (…) Or, en juin dernier, l'ensemble des chefs d’États européens avait confirmé le mandat de négociation du TAFTA face à Jean-Claude Junker lors du sommet des Chefs d’État de l'UE. Ce mandat de négociation, qui vise exclusivement l'accroissement du commerce et de l'investissement, sans considération sociale ou environnementale, est donc toujours valide ». Amélie Canonne, de l'AITEC, décrypte : « Sans aucun doute M. Fekl a compris qu'il fallait, à court terme, sacrifier le TAFTA pour sauver le CETA. En le dissociant du traité UE-USA et en fustigeant le TAFTA devant l'opinion, la France entend donner au traité UE-Canada les chances maximales d'approbation le 18 octobre prochain au Conseil, puis de ratification en janvier prochain au Parlement européen. »
STOP TAFTA SCEPTIQUE
Pour Stop TAFTA, la « France ne convainc pas » . « M. Fekl tente aujourd'hui de capitaliser sur ce fiasco, et d'en extraire les bénéfices politiques en passant pour le gouvernement qui aura fait barrage au TAFTA » (…) Or, en juin dernier, l'ensemble des chefs d’États européens avait confirmé le mandat de négociation du TAFTA face à Jean-Claude Junker lors du sommet des Chefs d’État de l'UE. Ce mandat de négociation, qui vise exclusivement l'accroissement du commerce et de l'investissement, sans considération sociale ou environnementale, est donc toujours valide ». Amélie Canonne, de l'AITEC, décrypte : « Sans aucun doute M. Fekl a compris qu'il fallait, à court terme, sacrifier le TAFTA pour sauver le CETA. En le dissociant du traité UE-USA et en fustigeant le TAFTA devant l'opinion, la France entend donner au traité UE-Canada les chances maximales d'approbation le 18 octobre prochain au Conseil, puis de ratification en janvier prochain au Parlement européen. »