Aérocampus Aquitaine: les technologies de l'espace appliquées à la terre

Le site Aérocampus de Latresne (Gironde), mis sur orbite par la région Aquitaine, à la base outil de maintenance avionique, fait mieux que prendre son envol:il est déjà en vitesse de croisière. C'est en quelque sorte ce qu'a souligné devant la presse le président de l'Aquitaine, Alain Rousset au terme d'une visite inaugurale. L'évènement manifestait une nouvelle extension des activités complémentaires d'Aérocampus. Cette fois il s'agissait de marquer l'aboutissement du partenariat entre la structure de Latresne et Telespazio: la création du Centre de Surveillance de l'Environnement EarthLab. Telespazio est une société filiale de Thales et de l'Italien Finmecanicca. Il s'agit de la transposition des technologies issues du spatial et des drones, lesquelles apportent de très innovants moyens d'observation et d'évaluation à des secteurs tels que l'agriculture, la viticulture, la sylviculture, la gestion des espaces cotiers, l'occupation du sol, la sécurité et la défense.
A terme la plate-forme doit disposer de moyens de réception satellites (virtuels ou physiques), d'un volet Formation, Recherche et Développement, d'un centre pilote opérationnel. Alain Rousset a souligné l'intérêt de ces solutions proposées pour la viticulture et la sylviculture, et il a formulé l'espoir que ces applications nouvelles "ne soient pas vendues à Google". "Ce ne serait pas noter intérêt", a commenté Jean-Marc Gardin, PDG de Telespazio France. Cofinancé par la région Aquitaine et Télespazio, ce centre représente la première vitrine des applications spatiales en région, et l'objectif de Telespazio est un déploiement mondial. Le projet inclut également la collaboration avec divers partenaires.

Ce même lundi les invités et Alain Rousset ont visité les nouveaux locaux de l'Institut de soudure et découvert la salle de formation "en réalité virtuelle immersive", ainsi qu'un simulateur de vol A320. Dans l'un et l'autre cas on est en présence des apports extraordinaires de la technologie et de l'informatique. Les opérations de maintenance des avions, avec l'aide de lunettes spécifiques -fonctionnement d'un train d'atterrissage par exemple- sont présentées et décryptées comme si on y était. On peut avec le simulateur de vol décoller en A 320 pour aller faire un tour sur le Médoc, comme si on y était également...
Néanmoins le président de l'Aquitaine a insisté sur l'opportunité de l'atelier de soudure et de la formation de l'Aérocampus. Il existe des besoins en ce domaine et les emplois sont bien rémunérés. a-t-il souligné. De plus, l'accès aux formations se fait avec le bac pro ou le BTS. "Il faut aussi des mécanos" a dit le président de la Région Alain Rousset a affirmé la volonté de celle-ci d'ouvrir l'accès à l'emploi sans être bardé de diplômes, et d'offrir une opportunité "d'ascenseur social" qu'il envisage de transformer en méthode "pour le lycée de demain".
On notera par ailleurs que la formule Aérocampus a été étendue à l'Auvergne. Une autre "filiale" devrait suivre en Guadeloupe. Mais l'extension la plus marquante sera sans doute celle qui est prévue à Dubaï. Des négociations, avec la participation d'Altran, sont en cours avec le gouvernement du pays en vue de l'installation d'un Aérocampus Dubaï.
G.G.