C'est un débat qui a lieu de longue date:faut-il réglementer un peu plus, si ce n'est totalement interdire les phtalates, lesquels sont largement utilisés dans la plasturgie? Le Laboratoire Excell (Mérignac, en Gironde), dont la démarche n'est toutefois pas dépourvue de sens commercial, apporte une nouvelle pierre au dossier au risque de ternir quelque peu l'aura du vin et des alcools de bouche.
Mais de quoi s'agit-il? Wikipedia nous explique:" Les phtalates sont utilisés depuis 50 ans et ils sont produits à raison de 3 millions de tonnes par an. Ils sont présents dans de nombreux produits de consommation. Ce sont des plastifiants utilisés couramment dans les matières plastiques et d’autres matériaux. En règle générale, les plastifiants les rendent souples, flexibles, ils améliorent la tenue aux chocs et au froid, l'allongement à la rupture et facilitent la mise en œuvre...".Ces propriétés ont largement été mises à profit dans les chais à travers les équipements de la chaîne d'élaboration et de logement du vin. Mais on trouve des phtalates dans bien d'autres domaines, même dans les couches de bébé. Les scientifiques considèrent cependant que ces substances peuvent présenter un danger dans l'alimentation si elles migrent dans le corps humain. Ces molécules pourraient être "reprotoxiques",c'est-à-dire amputer les capacités de reproduction humaine.
C'est ce qui a conduit l'Europe à interdire certaines de ces molécules au 1er janvier 2015.
Mais de quoi s'agit-il? Wikipedia nous explique:" Les phtalates sont utilisés depuis 50 ans et ils sont produits à raison de 3 millions de tonnes par an. Ils sont présents dans de nombreux produits de consommation. Ce sont des plastifiants utilisés couramment dans les matières plastiques et d’autres matériaux. En règle générale, les plastifiants les rendent souples, flexibles, ils améliorent la tenue aux chocs et au froid, l'allongement à la rupture et facilitent la mise en œuvre...".Ces propriétés ont largement été mises à profit dans les chais à travers les équipements de la chaîne d'élaboration et de logement du vin. Mais on trouve des phtalates dans bien d'autres domaines, même dans les couches de bébé. Les scientifiques considèrent cependant que ces substances peuvent présenter un danger dans l'alimentation si elles migrent dans le corps humain. Ces molécules pourraient être "reprotoxiques",c'est-à-dire amputer les capacités de reproduction humaine.
C'est ce qui a conduit l'Europe à interdire certaines de ces molécules au 1er janvier 2015.
La résine époxidique en cause
Jusqu'ici rien d'inquiétant pour le vin. Cependant le Laboratoire Excell a creusé le sujet, constatant qu'aucune limite de teneur admissible n'a été fixée pour le vin et les spiritueux (en fait ces produits sont soumis à la directive produits alimentaires). Le laboratoire girondin a cependant observé à partir de ses propres analyses, que " plus de 11% des vins analysés sont non conformes. En ce qui concerne les spiritueux, 19% des échantillons analysés sont jugés non conformes; les eaux-de-vie anciennes analysées sont parfois excessivement contaminées par du DiBP non autorisé au contact alimentaire." "Les produits élaborés au contact d'un matériau non conforme à la réglementation sur les matériaux en contact avec les aliments ne devraient pas être mis en marché ajoute-t-il.L'étude de différents matériaux présents fréquemment dans les installations vinicoles montre qu'un assez grand nombre de polymères contiennent parfois des quantités importantes de phtalates."
Excell poursuit -et c'est là ou apparaît la démarche de marketing-: "Néanmoins, compte tenu de leurs paramètres de migration, ce sont les revêtements de cuves en résine époxydiques qui représentent les sources majeures de pollution. Les revêtements pollués peuvent être éliminés et les cuves réhabilitées avec des résines modernes indemnes de phtalates indésirables. Les essais réalisés au laboratoire Excell par P. Chatonnet, S. Boutou et A. Plana, ont également permis d'imaginer une technique alternative devant permettre de maintenir en place des revêtements contaminants en mettant en place une surcouche à effet barrière".
Sur ce dossier il faudra sans doute raison garder. Attendre, peut-être, le point de vue laboratoires indépendants....
G.G.
Excell poursuit -et c'est là ou apparaît la démarche de marketing-: "Néanmoins, compte tenu de leurs paramètres de migration, ce sont les revêtements de cuves en résine époxydiques qui représentent les sources majeures de pollution. Les revêtements pollués peuvent être éliminés et les cuves réhabilitées avec des résines modernes indemnes de phtalates indésirables. Les essais réalisés au laboratoire Excell par P. Chatonnet, S. Boutou et A. Plana, ont également permis d'imaginer une technique alternative devant permettre de maintenir en place des revêtements contaminants en mettant en place une surcouche à effet barrière".
Sur ce dossier il faudra sans doute raison garder. Attendre, peut-être, le point de vue laboratoires indépendants....
G.G.