La Traviata au pied du mur dans le théâtre antique d'Orange. On serait tenté de dire qu'est elle venue y faire? Fille de la bourgeoisie du 19e siècle et de la vague romantique, nous la voyons plus sous les lustres des salons parisiens de l'époque, ou dans l'ambiance feutrée des demeures-écrin des courtisanes, qu'au milieu des pierres romaines. Celui qui en aura le mieux retraduit la belle et folle réalité restera encore pour longtemps Zefirelli. Il était, certes, impossible de mettre en scène tout cela au coeur du théâtre antique. C'est peut-être ce qui explique que la mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia de cette Traviata -diffusée en direct par France 2- relève plutôt du service minimum. Comment en effet marier la dureté du mur et l'environnement luxueux et doucereux d'époque? Le pari était impossible à tenir. On ne saurait donc trop en vouloir au metteur en scène d'être resté dans la sobriété.
Cela n'empêche pas de saluer l'initiative de France Télévision d'avoir programmé un documentaire explicatif suivi de la diffusion en direct de l'opéra de Verdi au cours duquel on aura notamment remarqué que la ministre Roselyne Bachelot figure au rang des fans de l'oeuvre du compositeur italien. Cette diffusiion a connu un beau succès d'écoute en dépit de toute la concurrence entre les dizaines de chaînes, ce qui prouve que la qualité est encore parfois récompensée. La qualité était en effet au rendez-vous, même si l'on ne se situait pas dans le sublime. Patrizia Ciofi, un peu décevante au début, s'est vite installée dans le rôle, et à su conquérir le public plus par cette implication théâtrale dans le drame, que par un timbre de voix parfois avare d'amplitude. Le ténor Vittrio Grigolo avait fait savoir, lui, qu'il sortait d'un mal de gorge. Ce qui ne l'a pas empêché de s'en sortir honorablement. L'orchestre de Radio France était lui-aussi à l'aise dans les tons attachés à l'incomparable musique de Verdi. Dommage que le chef Myung Whun-Chung qui dirigeait pourtant sans partition pour "mieux suivre ce qui se passe sur scène" soit apparu si peu intéressé par le scénario.. En tout cas cette Traviata a soulevé l'enthousiasme de la majorité du public.
Cela n'empêche pas de saluer l'initiative de France Télévision d'avoir programmé un documentaire explicatif suivi de la diffusion en direct de l'opéra de Verdi au cours duquel on aura notamment remarqué que la ministre Roselyne Bachelot figure au rang des fans de l'oeuvre du compositeur italien. Cette diffusiion a connu un beau succès d'écoute en dépit de toute la concurrence entre les dizaines de chaînes, ce qui prouve que la qualité est encore parfois récompensée. La qualité était en effet au rendez-vous, même si l'on ne se situait pas dans le sublime. Patrizia Ciofi, un peu décevante au début, s'est vite installée dans le rôle, et à su conquérir le public plus par cette implication théâtrale dans le drame, que par un timbre de voix parfois avare d'amplitude. Le ténor Vittrio Grigolo avait fait savoir, lui, qu'il sortait d'un mal de gorge. Ce qui ne l'a pas empêché de s'en sortir honorablement. L'orchestre de Radio France était lui-aussi à l'aise dans les tons attachés à l'incomparable musique de Verdi. Dommage que le chef Myung Whun-Chung qui dirigeait pourtant sans partition pour "mieux suivre ce qui se passe sur scène" soit apparu si peu intéressé par le scénario.. En tout cas cette Traviata a soulevé l'enthousiasme de la majorité du public.