Récolte du maïs dans les Landes (capture d'écran vidéo You Tube Ralph P.)
Préférence communautaire où es-tu? Il est visiblement loin le temps où elle était un principe de base du Traité de Rome et du marché commun
Le libre échange prôné par la technocratie européenne a pris le dessus. Mais sur le terrain il y a les réalités, notamment la mise à mal des productions nationales. Ainsi la Confédération Européenne de la production de maïs s'est inquiétée des sombres perspectives lors d'une réunion qui vient de se tenir à Milan. Les représentants de la maïsiculture communautaire s’interrogent sur la « stratégie » suivie par l’Europe qui conduit l’Union Européenne à importer des volumes croissants de maïs. La C.E.P.M demande aux autorités européennes "de mettre en place une politique cohérente qui permette de favoriser la production de maïs dans l’UE, et ce face à une demande croissante".La CEPM précise que, après s’être hissée à la place de premier importateur mondial de maïs en 2017/2018, l’UE est en voie de conforter cette position, les importations s’affichant déjà en hausse de 14 % en date du 4 novembre. Le Brésil, avec 41 % de part de marché, est pour l’heure le premier fournisseur. "Des importations de maïs en hausse structurelle, dont les standards sont loin de répondre aux exigences pourtant imposées aux producteurs européens, pèsent sur les prix du maïs européen ."
La Confédération poursuit: "Il est temps que les autorités européennes prennent la mesure de cette incohérence, en favorisant la production de maïs dans l’UE. Pour la CEPM, cela passe par :
- L’arrêt de l’affaiblissement des droits de douanes à l’entrée sur le territoire européen, et le refus de toute nouvelle concession sur le maïs lors de négociations bilatérales.
- L’amélioration de la compétitivité du maïs européen par l’accès à l’innovation en matière de protection des cultures et de recherche variétale.
- Le renforcement des outils « économiques » de la Politique Agricole Commune que sont les paiements directs, la gestion des risques et le soutien à l’investissement, et ce sans nouvelles exigences en matière de conditionnalité.
Daniel Peyraube, président de la CEPM , déclare notamment:
"Sans réponse adaptée, les autorités européennes, les citoyens et les producteurs de l’UE ne pourront que déplorer la dépendance grandissante de l’UE aux importations de maïs brésilien et ukrainien ».