Ferme géante allemande (copie écran France2)
Jadis, alors qu'il existait encore des millions de petites fermes en France, un livre intitulé "La fin des Paysans" (Henri Mendras) fit grand bruit. Plus de quarante après, les campagnes se sont vidées, les exploitations ont grossi et se sont modernisées, mais nombre restent encore "à la française", c'est-à-dire trop artisanales, et encore trop étroites, dans le concert de la mondialisation des échanges. Le secteur alimentaire, OMC oblige, n'a pu -ou su-éviter d'entrer dans la concurrence internationale, qui fait qu'il y a toujours quelque part quelqu'un qui produit moins cher. L'UE tente, certes, en théorie, de conserver une agriculture à dimension humaine et ...animale (normes d'espace en élevage intensif), mais, elle impose- et la France en rajoute-des normes environnementales que les producteurs affirment ne plus pouvoir supporter. Les secrétaires généraux de la FNSEA viennent ainsi de cosigner un manifeste dans lequel ils lancent un "basta" qui va trouver un fort écho dans les départements. Ce sera le cas ce jeudi en Gironde, à Bordeaux.
Cependant les freins à l'industrialisation de l'agriculture manifestent leur impuissance, comme le montre cette histoire de la "ferme des 1000 vaches", réplique de celles qui existent déjà en Allemagne. La Confédération Paysanne s'est mobilisée contre un projet d'abord limité à 500 têtes, mais qui va certainement passer à 1000.... L'occupation du site de la Somme par ce syndicat a été levée sans grande victoire, si ce n'est celle d'une démonstration comme cette formation les a toujours pratiquées. Néanmoins, tandis que ceux-là s'inquiètent de l'impact du gigantisme industriel sur le modèle laitier national, d'autres en rêvent. Un salon tel que le SPACE de Rennes aligne en effet toute la gamme des équipements qui permettent de construire "sa" ferme des 1000 vaches partout, en particulier dans les régions céréalières. Les fabricants éveillent les tentations, tandis que l'UE est ouverte sur le grand large. Les producteurs de lait traditionnels ont donc le droit de s'inquiéter, la perspective pouvant être pour eux la fin de leur "petite entreprise" et de devenir ouvrier des grandes fermes. Quant au consommateur, avec des éleveurs prisonniers de la mondialisation, il paiera peut-être quelques centimes de moins, mais ne verra plus guère de "Marguerites" dans les prés,...
G.G.
Cependant les freins à l'industrialisation de l'agriculture manifestent leur impuissance, comme le montre cette histoire de la "ferme des 1000 vaches", réplique de celles qui existent déjà en Allemagne. La Confédération Paysanne s'est mobilisée contre un projet d'abord limité à 500 têtes, mais qui va certainement passer à 1000.... L'occupation du site de la Somme par ce syndicat a été levée sans grande victoire, si ce n'est celle d'une démonstration comme cette formation les a toujours pratiquées. Néanmoins, tandis que ceux-là s'inquiètent de l'impact du gigantisme industriel sur le modèle laitier national, d'autres en rêvent. Un salon tel que le SPACE de Rennes aligne en effet toute la gamme des équipements qui permettent de construire "sa" ferme des 1000 vaches partout, en particulier dans les régions céréalières. Les fabricants éveillent les tentations, tandis que l'UE est ouverte sur le grand large. Les producteurs de lait traditionnels ont donc le droit de s'inquiéter, la perspective pouvant être pour eux la fin de leur "petite entreprise" et de devenir ouvrier des grandes fermes. Quant au consommateur, avec des éleveurs prisonniers de la mondialisation, il paiera peut-être quelques centimes de moins, mais ne verra plus guère de "Marguerites" dans les prés,...
G.G.
Deux vidéos qui en disent long....
Cette vidéo date du début de l'année (visite de Nicolas Dupont-Aignan) mais elle a le mérite de poser le problème...
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