Des bulles (aussi) dans le bordeaux. Une chance pour l'Entre-deux-Mers?
Le groupe Castel, par l'intermédiaire de sa filiale Oenoalliance (Beychac-et-Caillau en Gironde) s'investit fortement dans la production du Crémant de Bordeaux. C'est ce que la société a annoncé dernièrement sur place, visite et dégustation à l'appui, ce qui a permis de constater le sérieux de l'élaboration et la qualité d'un breuvage plein de charme. Il s'agit, rappelons-le, d'un vin effervescent, obtenu selon la méthode traditionnelle, en respectant les termes de la charte spécifique qui implique notamment des parcelles dédiées (cépages sémillon, cabernet franc) et des vendanges manuelles.
Le Crémant de Bordeaux Castel est lancé en ce mois d'avril sous les marques Malesan (marché français) et Maison Castel (exportation). Il est le fruit des vignobles de l’Entre-deux-Mers, région déjà connue pour ses vins blancs, mais qui -bien que représentant le gros de la production des vins de Bordeaux- ne bénéficie pas d'une aura comparable au Médoc ou à Saint-Emilion.
La volonté de Castel peut donc être considérée comme une opportunité pour l'Entre-deux-Mers. L’objectif de Castel est de commercialiser 200 000 cols en 2017, année de lancement de cette filière, ce qui représente un tiers du marché en grande distribution. L’objectif est de 1 million de cols dans deux ans, puis 2,5 millions-capacité de l’unité de production- avec le développement des marchés à l’exportation.On s'appuie chez Castel sur les perspectives de la demande qui sont encourageantes. Selon les statistiques on assiste à une érosion des champagnes (-5% en 4 ans) alors que les volumes d’AOP affichent une hausse de + 1%. Les AOP auraient recruté 55000 foyers de consommateurs alors que les champagnes en auraient perdu 300 000". D’autre part on note chez Castel que les études consommateurs sont favorables et offrent un bon créneau au crémant de Bordeaux, 86% des sondés-en recherche de diversité et de nouveaux produits- pratiquant la mixité d’approvisionnement.
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