Ph site Doux
Pas mal de zones d'ombre dans ce dossier du groupe avicole Doux placé à sa demande en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Quimper. Cela au moment, où dit-on, le ministre du Redressement Productif venait de faire des pieds et des mains pour trouver une solution d'apport d'argent frais au groupe agroalimentaire, et du même coup, réussir la première démonstration de ce que les mots de la politique peuvent avoir une influence sur l'économie. Le ministre, Arnaud Montebourg, avait toutefois besoin de la banque Barclays et de ses 20 millions d'euros dans sa stratégie. Mais la direction du groupe a préféré ne pas se placer sous de telles ailes et emprunter une autre voie.
Jean-Charles Doux, directeur général délégué du Groupe Doux, explique : « En se plaçant sous le régime du redressement judiciaire ordonné par le tribunal de commerce de Quimper, le Groupe Doux a fait le choix de la sécurité. Les plans de refinancement qui nous ont été proposés reposaient sur des solutions à court terme qui n’offraient pas de garanties suffisantes sur la continuité et la préservation des intérêts régionaux historiques du Groupe ».
Il a ajouté:«Avec nos salariés, les éleveurs et producteurs français sont notre première priorité. Le temps de la procédure sera pleinement employé pour assurer un développement durable et rentable à notre activité française ».
L'avenir dira si cette opération de recentrage des activités de Doux réussira sans trop de pots cassés, côté emploi (3400 salariés), et côté filière avicole. La FNSEA s'inquiète d'un éventuel impact sur cette filière avicole française qui, rappelle-t-elle, est le premier producteur européen et fait vivre 50 000 salariés et 20 000 éleveurs.
Jean-Charles Doux, directeur général délégué du Groupe Doux, explique : « En se plaçant sous le régime du redressement judiciaire ordonné par le tribunal de commerce de Quimper, le Groupe Doux a fait le choix de la sécurité. Les plans de refinancement qui nous ont été proposés reposaient sur des solutions à court terme qui n’offraient pas de garanties suffisantes sur la continuité et la préservation des intérêts régionaux historiques du Groupe ».
Il a ajouté:«Avec nos salariés, les éleveurs et producteurs français sont notre première priorité. Le temps de la procédure sera pleinement employé pour assurer un développement durable et rentable à notre activité française ».
L'avenir dira si cette opération de recentrage des activités de Doux réussira sans trop de pots cassés, côté emploi (3400 salariés), et côté filière avicole. La FNSEA s'inquiète d'un éventuel impact sur cette filière avicole française qui, rappelle-t-elle, est le premier producteur européen et fait vivre 50 000 salariés et 20 000 éleveurs.
Questions de prix
Le géant de la volaille, confronté à une dette de 430 millions d'euros, et l'administrateur judiciaire ont fort à faire pour trouver un second souffle, et les salariés ont sans doute de bonnes raisons de s'émouvoir. Ils ont toutefois reçu l'assurance que leurs salaires seraient payés. Les éleveurs seront quant à eux réglés au comptant... Cependant à l'issue du Comité Central d'Entreprise de ce jour, les représentants des salariés affirment qu'il est maintenant question de licenciements, et ils refusent de cautionner le plan de redressement.
La grande question, peu éclairée jusqu'ici, est toutefois celle-ci: comment le groupe volailler en est-il arrivé là? Erreur de stratégie, conséquences de sa taille et de difficultés de gouvernance? Son implantation au Brésil qui date de plusieurs années, s'avère curieusement ne pas être un atout, mais un boulet. Il faut aussi regarder du côté de la hausse des prix des céréales qui "coince" le transformateur entre les exigences de l'aviculteur et celles de la grande distribution. Celle-ci est loin d'avoir répercuté au consommateur la totalité de la hausse des coûts. Si le pire devait arriver -l'effondrement de la filière avicole nationale- on assisterait sans doute à un boom des importations, et à une flambée des prix du poulet au détail. Ainsi pour avoir voulu contenir les prix, on aurait préparé leur explosion...
G.G.
La grande question, peu éclairée jusqu'ici, est toutefois celle-ci: comment le groupe volailler en est-il arrivé là? Erreur de stratégie, conséquences de sa taille et de difficultés de gouvernance? Son implantation au Brésil qui date de plusieurs années, s'avère curieusement ne pas être un atout, mais un boulet. Il faut aussi regarder du côté de la hausse des prix des céréales qui "coince" le transformateur entre les exigences de l'aviculteur et celles de la grande distribution. Celle-ci est loin d'avoir répercuté au consommateur la totalité de la hausse des coûts. Si le pire devait arriver -l'effondrement de la filière avicole nationale- on assisterait sans doute à un boom des importations, et à une flambée des prix du poulet au détail. Ainsi pour avoir voulu contenir les prix, on aurait préparé leur explosion...
G.G.