Dans un laboratoire du CEDOP (Ph Paysud)
L'ITERG , Centre technique des industries des corps gras végétaux, vient d'ajouter une nouvelle corde à son arc avec le CEDOP (Centre européen de Développement des Oléoproduits). Une plate-forme que l'on inaugurait ce jeudi en zone industrielle de Pessac (Gironde) et qui est consacrée à la mise au point de procédés, au profit des industriels, dans le domaine de la chimie verte. L'investissement, de l'ordre de plus de 8 700 000€, doit être le prolongement des travaux menés depuis plusieurs dizaines d'années dans le domaine des huiles essentiellement alimentaires. Conçu il y a plus de six ans alors que la crise était moins omniprésente, et l'écologisme moins dogmatique, le projet est financé pour 85% dans le cadre du contrat de plan Etat-Région Aquitaine, et bénéficie de la contribution de la région Aquitaine, de l'Etat, du FEDER, des collectivités locales, et de l'ONIDOL, l'interprofessoin des oléagineux.
Pour s'équilibrer la nouvelle extension a cependant besoin de la mise en oeuvre des résultats par les industriels, et d'un contexte encourageant au remplacement des produits d'origine pétrolière par ceux d'origine végétale, et donc renouvelable. Le CEDOP, comme l'a dit son président Georges Vermeersch, tablait également sur l'apport d'une taxe parafiscale incluse dans un accord interprofessionnel. Cependant ce montage n'est pas retenu par l'actuelle loi de finances, ce qui paraît inquiéter les promoteurs du projet. Ils agissent donc pour obtenir son inscription dans la prochaine loi de finances rectificative. Le président du conseil régional d'Aquitaine Alain Rousset, tout en énumérant les multiples voies ouvertes par la chimie verte, s'est cependant gardé d'aborder en public ce volet financier. Quant au préfet de région, il était "retenu" par une autre réunion.
Pour s'équilibrer la nouvelle extension a cependant besoin de la mise en oeuvre des résultats par les industriels, et d'un contexte encourageant au remplacement des produits d'origine pétrolière par ceux d'origine végétale, et donc renouvelable. Le CEDOP, comme l'a dit son président Georges Vermeersch, tablait également sur l'apport d'une taxe parafiscale incluse dans un accord interprofessionnel. Cependant ce montage n'est pas retenu par l'actuelle loi de finances, ce qui paraît inquiéter les promoteurs du projet. Ils agissent donc pour obtenir son inscription dans la prochaine loi de finances rectificative. Le président du conseil régional d'Aquitaine Alain Rousset, tout en énumérant les multiples voies ouvertes par la chimie verte, s'est cependant gardé d'aborder en public ce volet financier. Quant au préfet de région, il était "retenu" par une autre réunion.
De l' huile à tronçonneuse au bitume...
La plate-forme CEDOP opérationnelle depuis le début de l'année, offre notamment 200m2 de bureaux, 300m2 de laboratoires spécialisés, un hall-pilote de 300m2. Ses travaux visent à exploiter les multiples possibilités de la lipochimie dans une démarche visant la substitution aux produits d'origine pétrolière, et d'en permettre l'exploitation par les industriels. Les éclairages et les échantillons apportés au cours de la visite montrent que la recherche fait des prouesses. Les nouvelles variétés d'oléagineux, tournesol ou colza, sont très riches en huile, et apportent d'excellents rendements.
La démonstration est faite que ces cultures peuvent avoir une vocation autre qu'alimentaire. Elles peuvent notamment servir à la production de biolubrifiants (huiles pour tronçonneuses) dont l'utilisation est plus satisfaisante pour l'environnement. On peut aussi en extraire des solvants (utilisation dans les peintures) adaptés aux nouvelles règles environnementales, ou encore fabriquer des biopolymères. Il a été présenté des échantillons de biopolyuréthane. Possible aussi de fabriquer des revêtements de sol destinés aux aires de jeux des enfants . Une matière d'origine végétale ayant tout l'aspect du du bitume.... Les biocosmétiques figurent eux-aussi dans la panoplie.
La synthèse semble faire des miracles, ce qui est tout de même rassurant dans la perspective du tarissement pétrolier. Mais la grande question demeure le volet économique. Le produit élaboré d'origine végétale est encore condamné à être plus cher. Il ne faudrait pas que ces considérations, jointes aux critiques de ceux qui estiment que l'on ne doit pas amputer l'alimentaire, apportent un coup de frein à l'exploitation de ces inventions....
G.G.
La démonstration est faite que ces cultures peuvent avoir une vocation autre qu'alimentaire. Elles peuvent notamment servir à la production de biolubrifiants (huiles pour tronçonneuses) dont l'utilisation est plus satisfaisante pour l'environnement. On peut aussi en extraire des solvants (utilisation dans les peintures) adaptés aux nouvelles règles environnementales, ou encore fabriquer des biopolymères. Il a été présenté des échantillons de biopolyuréthane. Possible aussi de fabriquer des revêtements de sol destinés aux aires de jeux des enfants . Une matière d'origine végétale ayant tout l'aspect du du bitume.... Les biocosmétiques figurent eux-aussi dans la panoplie.
La synthèse semble faire des miracles, ce qui est tout de même rassurant dans la perspective du tarissement pétrolier. Mais la grande question demeure le volet économique. Le produit élaboré d'origine végétale est encore condamné à être plus cher. Il ne faudrait pas que ces considérations, jointes aux critiques de ceux qui estiment que l'on ne doit pas amputer l'alimentaire, apportent un coup de frein à l'exploitation de ces inventions....
G.G.