Objectif atteint: l'émission télévisuelle "Cash investigation" fait encore parler d'elle.
Le magazine d'Elise Lucet, dans sa formule" Impact," est revenu dans le Bordelais, deux ans après une première enquête, voir où en étaient les choses. Le documentaire, bâti avec pas mal d'éléments déjà connus, entraîne une forte réplique de la filière des vins de Bordeaux qui en liste les insuffisances, et apporte les réponses aux mises en cause. Nous en extrayons les points essentiels.
-Cash Impact aurait pu dire que des molécules de produits interdits depuis plus de 10 ans peuvent encore laisser des traces dans l’environnement, c’est pour cela qu’ils ont été interdits
− Cash Impact aurait pu révéler que le Diuron, bien qu’interdit depuis 10 ans en agriculture, est toujours autorisé pour d’autres usages, notamment le bâtiment (peintures et anti mousses de façades)
− Cash Impact ne devrait pas laisser croire, sans preuves, que des viticulteurs fraudent en achetant à l’étranger des produits interdits en France
− plus de 60% des entreprises de la filière viti-vinicole bordelaise sont maintenant engagées dans une certification environnementale
− on aurait pu interpeller les firmes agrochimiques sur l’insuffisance de leurs investissements pour l’obtention de solutions alternatives du type « bio contrôle »
− l'émission aurait pu s’interroger sur la façon dont les firmes agrochimiques se dégagent de leurs responsabilités sur le dos de leurs clients agriculteurs et viticulteurs. Elles tiennent un double discours qui promeut le tout chimique et dans le même temps imposent des consignes de sécurité irréalistes avec le port d’équipements de protection individuels, tout en sachant qu’ils sont insupportables sous la chaleur de l'été."
Le magazine d'Elise Lucet, dans sa formule" Impact," est revenu dans le Bordelais, deux ans après une première enquête, voir où en étaient les choses. Le documentaire, bâti avec pas mal d'éléments déjà connus, entraîne une forte réplique de la filière des vins de Bordeaux qui en liste les insuffisances, et apporte les réponses aux mises en cause. Nous en extrayons les points essentiels.
- "Où est le bilan objectif"?
-Cash Impact aurait pu dire que des molécules de produits interdits depuis plus de 10 ans peuvent encore laisser des traces dans l’environnement, c’est pour cela qu’ils ont été interdits
− Cash Impact aurait pu révéler que le Diuron, bien qu’interdit depuis 10 ans en agriculture, est toujours autorisé pour d’autres usages, notamment le bâtiment (peintures et anti mousses de façades)
− Cash Impact ne devrait pas laisser croire, sans preuves, que des viticulteurs fraudent en achetant à l’étranger des produits interdits en France
- Une "révélation"
"Comme Allan Sichel s’y était engagé lors de son interview avec Elise Lucet, le CIVB a investigué : Il est en mesure de révéler aujourd’hui que toutes les parcelles de vigne situées à proximité des écoles mentionnées dans Cash Impact, c’est-à-dire Listrac, Arcins et Pauillac sont aujourd’hui traitées avec des produits homologués en bio ce qui atteste donc de contaminations anciennes pas nécessairement agricoles".-La filière estime que le dossier aurait pu souligner la division par deux des ventes de pesticides classés CMR en Gironde entre 2014 et 2016 : 850 tonnes en 2016 contre 1800 tonnes en 2014, soit – 55 % en trois ans (Source DRAAF Nouvelle Aquitaine). Comme parler de la baisse de 35% des ventes d’herbicides en Gironde entre 2014 et 2016 (Source DRAAF Nouvelle Aquitaine)."
- Autres "manques" soulignés:
− plus de 60% des entreprises de la filière viti-vinicole bordelaise sont maintenant engagées dans une certification environnementale
− on aurait pu interpeller les firmes agrochimiques sur l’insuffisance de leurs investissements pour l’obtention de solutions alternatives du type « bio contrôle »
− l'émission aurait pu s’interroger sur la façon dont les firmes agrochimiques se dégagent de leurs responsabilités sur le dos de leurs clients agriculteurs et viticulteurs. Elles tiennent un double discours qui promeut le tout chimique et dans le même temps imposent des consignes de sécurité irréalistes avec le port d’équipements de protection individuels, tout en sachant qu’ils sont insupportables sous la chaleur de l'été."