L'antitabagisme peut se frotter les mains. Imperial Tobacco, qui contrôle la Seita, vient de confirmer la fermeture prochaine de sa manufacture de cigarettes près de Nantes, ainsi que de l'Institut des Tabacs de Bergerac. Le groupe va également stopper son usine de Nottingham, en Grande-Bretagne, qui emploie 540 salariés. En France, ce sont 366 personnes qui vont perdre leur emploi, dont 28 sur 33 à Bergerac. Il semble que la multinationale ait l'intention d'y conserver quatre chercheurs. Il apparait en même temps que le groupe des producteurs France Tabac -déjà aux prises avec des difficultés à Sarlat- n'a pas, à ce jour, été en mesure de reprendre le centre de recherche comme la rumeur en avait couru. L'établissement fut pourtant dans un passé récent un précieux outil, qui, par ses travaux sur les variétés, permit de sauver la culture du tabac en France.
Mais cette culture, devenue la mal aimée à Bruxelles, mais aussi à Paris, est entrée dans une période de déclin sans que la consommation de cigarettes connaisse de forte baisse. Imperial Tobacco invoque toutefois une régression de ses ventes qui a conduit la firme à la restructuration. La société saisit cependant l'occasion de ses difficultés pour délocaliser et s'implanter en Pologne ou elle va créer près de 140 emplois afin de produire les cigarettes Gitane et Gauloise.
L'émoi est grand à Nantes, ainsi qu'à Bergerac, où les élus et les syndicats se mobilisent. Il est question d'en appeler au ministre Montebourg, et à Bergerac, de mettre en place un comité de soutien... Côté cadres de l'ancienne Seita, de l'Institut des Tabacs, et des planteurs, anciens ou actuels, on mesure la descente aux enfers. En constatant que rares auront été ceux qui se seront inquiétés de voir la Gitane et la Gauloise quitter la France...
G.G.
Mais cette culture, devenue la mal aimée à Bruxelles, mais aussi à Paris, est entrée dans une période de déclin sans que la consommation de cigarettes connaisse de forte baisse. Imperial Tobacco invoque toutefois une régression de ses ventes qui a conduit la firme à la restructuration. La société saisit cependant l'occasion de ses difficultés pour délocaliser et s'implanter en Pologne ou elle va créer près de 140 emplois afin de produire les cigarettes Gitane et Gauloise.
L'émoi est grand à Nantes, ainsi qu'à Bergerac, où les élus et les syndicats se mobilisent. Il est question d'en appeler au ministre Montebourg, et à Bergerac, de mettre en place un comité de soutien... Côté cadres de l'ancienne Seita, de l'Institut des Tabacs, et des planteurs, anciens ou actuels, on mesure la descente aux enfers. En constatant que rares auront été ceux qui se seront inquiétés de voir la Gitane et la Gauloise quitter la France...
G.G.
Un comité de défense de l'Institut
Jeudi 17 avril- Un Comité de soutien et de défense de l'Institut des Tabacs de Bergerac vient d'être mis en place. On y trouve plusieurs personnalités, dont Bertrand Page, ancien administrateur, René Delon ancien directeur, Dominique Rousseau, Daniel Garrigue respectivement ancien et nouveau maire de Bergerac, Brigitte Allain, députée, etc. Ce comité demande notamment que la collection de plus de 1000 variétés de tabacs demeure à Bergerac. Pour ce faire il en appelle aux institutions départementales et régionales, ainsi qu'au gouvernement. Il s'inquiète également du sort d'un stock de graines.
Quant à l'avenir, l'espoir est encore du côté d'une solution qui pourrait être trouvée avec France Tabac. Les discussions semblent en effet se poursuivre avec le groupe de production tabacole (la filière tabac en France qui contrôle l'unité de première transformation de Sarlat).
Quant à l'avenir, l'espoir est encore du côté d'une solution qui pourrait être trouvée avec France Tabac. Les discussions semblent en effet se poursuivre avec le groupe de production tabacole (la filière tabac en France qui contrôle l'unité de première transformation de Sarlat).