Le Lot-et-Garonne agricole, depuis longtemps impulsé par la Coordination rurale et Serge Bousquet-Cassagne, maintenant à la tête de la chambre d'agriculture, ne laisse pas de surprendre, du lac de Caussade, où les agriculteurs bravent l'administration, aux autres engagements qui, bien souvent heurtent la bien-pensanse hexagonale. La dernière initiative qui s'est concrétisée il y a deux jours est une aide inédite à l'installation en zone de coteaux que le président de la chambre d'agriculture veut "repeupler"à la fois d'éleveurs et d'animaux d'élevage.
L'opération qui peut être perçue comme un coup de com par ses détracteurs n'en est pas moins astucieuse. Elle montre du doigt le désert sans paysans qui menace la campagne et ce que l'on peut faire pour l'endiguer.
"L'opération vaches" qui s'inscrit dans le cadre de la politique globale d'aide à l'installation de la chambre d'agriculture peut avoir son équivalent dans les autres secteurs d'élevage. Mais la "première" dont a bénéficié un jeune agriculteur de Castella (Ludovic Bulit) au nord d'Agen, porte sur 10 "garonnaises".
La garonnaise? C'est bien, comme l'a écrit Fanny Marcati (Campagnes 47) "retour vers le futur". Incontestablement il s'agit de la race du pays, du berceau qui la vue naître et naguère tirer la charrue, donner des veaux sous la mère, avant de finir en boucherie. Mais le vent du progrès génétique, de la sélection, de la concurrence entre races, l'impératif de productivité, conduisirent à la fusion de trois rameaux voisins: la Quercy, la blonde des Pyrénées, et la Garonnaise pour en faire la blonde d'Aquitaine. Celle-ci connait le succès que l'on sait. Mais l'Aquitaine, surtout Nouvelle, c'est loin des coteaux de Garonne. La chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne ressuscite donc la grand-mère de la blonde en tant que race rustique et locale à conserver, et apte à tirer parti de zones difficiles. Ainsi qu'on le voit sur les images elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Mais pour Serge Bousquet-Cassagne "c'est un formidable retour en arrière", l'occasion de renouer avec la proximité, et de retrouver de l'identité entre le territoire et ce que son agriculture sait produire.
Gilbert Garrouty
L'opération qui peut être perçue comme un coup de com par ses détracteurs n'en est pas moins astucieuse. Elle montre du doigt le désert sans paysans qui menace la campagne et ce que l'on peut faire pour l'endiguer.
"L'opération vaches" qui s'inscrit dans le cadre de la politique globale d'aide à l'installation de la chambre d'agriculture peut avoir son équivalent dans les autres secteurs d'élevage. Mais la "première" dont a bénéficié un jeune agriculteur de Castella (Ludovic Bulit) au nord d'Agen, porte sur 10 "garonnaises".
La garonnaise? C'est bien, comme l'a écrit Fanny Marcati (Campagnes 47) "retour vers le futur". Incontestablement il s'agit de la race du pays, du berceau qui la vue naître et naguère tirer la charrue, donner des veaux sous la mère, avant de finir en boucherie. Mais le vent du progrès génétique, de la sélection, de la concurrence entre races, l'impératif de productivité, conduisirent à la fusion de trois rameaux voisins: la Quercy, la blonde des Pyrénées, et la Garonnaise pour en faire la blonde d'Aquitaine. Celle-ci connait le succès que l'on sait. Mais l'Aquitaine, surtout Nouvelle, c'est loin des coteaux de Garonne. La chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne ressuscite donc la grand-mère de la blonde en tant que race rustique et locale à conserver, et apte à tirer parti de zones difficiles. Ainsi qu'on le voit sur les images elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Mais pour Serge Bousquet-Cassagne "c'est un formidable retour en arrière", l'occasion de renouer avec la proximité, et de retrouver de l'identité entre le territoire et ce que son agriculture sait produire.
Gilbert Garrouty