Les prochaines semaines, seront probablement déterminantes pour notre vie de de tous les jours. L'argent ne fait certes pas le bonheur, mais il vaut mieux en avoir! Le débat actuel autour de la dette des Etats qui va conduire ces derniers à adopter des dispositions de rigueur risque d'aboutir à des tours de vis, certes sensibles pour les nantis, ou les bénéficiaires de niches fiscales, mais aussi et surtout pour les économiquement faibles. La question de la stabilité monétaire n'est pas nouvelle, mais nous sommes actuellement dans une phase qui fait ressortir les multiples lézardes du système en place basé sur la monnaie fiduciaire ( la monnaie papier, donc sans valeur propre), l'abandon, du moins en Europe, par les Etats du droit de battre monnaie, et la possibilité laissée au banques privées de créer de la masse monétaire à travers le crédit. Au point où en sont les choses, on peut se demander si les replâtrages que s'efforcent de pratiquer les chefs d'état sont susceptibles d'éviter l'écroulement de l'édifice dans un délai plus ou moins long. Par édifice, on peut entendre le système monétaire international et l'euro. Pour ce dernier des économistes comme Alain Cotta -qui, il est vrai, y a toujours été opposé-ne jurent pas sur sa longévité. Mais comme toujours, il faut regarder le marché. Or, actuellement, celui-ci nous indique une dégringolade du dollar et un envolée de l'or et du franc suisse, une monnaie solide. La monnaie helvétique grimpe, et la préoccupation essentielle des autorités est de la faire baisser. L'appréciation d'une monnaie n'est pas ,elle-aussi, sans inconvénients.
Questions à se poser
En 2009, le franc suisse valait 0,85 €.. Ces derniers jours, il cote plus de 0,97€. Le dollar subit un mouvement inverse:0,71€ en 2008 et 0, 70 en ce moment. Regard Outre-Manche et hors zone euro: la livre valait 1,13€ en 2008 et 1,13€ en 2011...
Et l'or? Plus personne n'en parle en tant que rôle monétaire. Mais le métal précieux est toujours là dans les coffres. Comme le franc suisse, il joue plus que jamais un rôle de valeur refuge. En un an le cours de l'once est passé de 1200 à 1700 dollars, et ce n'est sans doute pas fini. Il suffit de voir la multiplication des officines qui récupèrent les bijoux des particuliers.
Voici pour les indicateurs. Ils font de toute évidence ressortir la perte de confiance à l'égard des monnaies de papier . Au-delà des replâtrages et mesurettes qui n'ont jamais fait une politique durable, des questions fondamentales se posent. Faut-il permettre aux seules banques privées la création de monnaie, ou réserver cet apanage aux Etats? On dira que le système actuel a le mérite de faire tourner la machine. Mais on voit bien que celle-ci finit par s'emballer, ou par avoir des ratés catastrophiques. Autre question: faut-il faire reposer le dollar ou toute autre monnaie sur une contre -partie en or? Jacques Rueff et le général de Gaulle y étaient favorables. Avec un Etat banquier, les banques privées ne pourraient accorder des prêts qu'en fonction des masses financières dont elles disposent réellement. Un retour partiel à une part de contre-valeur or verrouillerait un peu plus le système mais sans doute un peu trop!
Mais ce n'est pas tout. On retrouve aussi le Traité de Maastricht -que les Français votérent de justesse - avec son carcan de règles, et plus précisément son article 104 dont le célèbre blogueur Etienne Chouard dénonce les conséquences, laissant entendre que les politiques ont pour le moins été dupés par la Finance. Cet article dit en effet:. "Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite" Dépossédé de son droit de battre monnaie l'Etat doit aussi emprunter auprès des banques privées! Et les aider lorsque le temps se gâte pour elles! Intéressant...et bien joué!
GILBERT GARROUTY
Et l'or? Plus personne n'en parle en tant que rôle monétaire. Mais le métal précieux est toujours là dans les coffres. Comme le franc suisse, il joue plus que jamais un rôle de valeur refuge. En un an le cours de l'once est passé de 1200 à 1700 dollars, et ce n'est sans doute pas fini. Il suffit de voir la multiplication des officines qui récupèrent les bijoux des particuliers.
Voici pour les indicateurs. Ils font de toute évidence ressortir la perte de confiance à l'égard des monnaies de papier . Au-delà des replâtrages et mesurettes qui n'ont jamais fait une politique durable, des questions fondamentales se posent. Faut-il permettre aux seules banques privées la création de monnaie, ou réserver cet apanage aux Etats? On dira que le système actuel a le mérite de faire tourner la machine. Mais on voit bien que celle-ci finit par s'emballer, ou par avoir des ratés catastrophiques. Autre question: faut-il faire reposer le dollar ou toute autre monnaie sur une contre -partie en or? Jacques Rueff et le général de Gaulle y étaient favorables. Avec un Etat banquier, les banques privées ne pourraient accorder des prêts qu'en fonction des masses financières dont elles disposent réellement. Un retour partiel à une part de contre-valeur or verrouillerait un peu plus le système mais sans doute un peu trop!
Mais ce n'est pas tout. On retrouve aussi le Traité de Maastricht -que les Français votérent de justesse - avec son carcan de règles, et plus précisément son article 104 dont le célèbre blogueur Etienne Chouard dénonce les conséquences, laissant entendre que les politiques ont pour le moins été dupés par la Finance. Cet article dit en effet:. "Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite" Dépossédé de son droit de battre monnaie l'Etat doit aussi emprunter auprès des banques privées! Et les aider lorsque le temps se gâte pour elles! Intéressant...et bien joué!
GILBERT GARROUTY