Avec une excellente étude qui dresse un état des lieux de la viticulture en Aquitaine, la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt d'Aquitaine (ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture) tire le signal d'alarme en ce qui concerne le renouvellement des chefs d'exploitation viticole. Dans les deux tiers des cas, la succession n'est pas assurée. Les auteurs de cette étude statistique dont on trouvera le détail dans Agreste Aquitaine, s'interrogent quant à l'avenir de ce secteur "qui risque de manquer non seulement de bras, mais de têtes". Leurs indications ont provoqué la mise en place d'un comité de réflexion. On peut en effet se demander si le vieillissement des viticulteurs va entraîner un mouvement "peau de chagrin" de la viticulture -peut-être souhaité, si ce n'est encouragé par certains- ou accélérer un mouvement de concentration favorisé par la politique européenne qui n'amputerait pas les volumes produits, mais qui ne serait pas la meilleure solution pour l'emploi et le tissu rural. L'autre alternative serait sans doute une prise de conscience interprofessionnelle et politique conduisant à des solutions volontaristes.
En tout cas dans le bulletin Agreste, les auteurs de l'étude présentent clairement une situation préoccupante.Ils écrivent en effet:
"La filière viticole aquitaine aborde un virage primordial pour son avenir,celui du renouvellement de ses chefs
d’exploitations permanents.
En tout cas dans le bulletin Agreste, les auteurs de l'étude présentent clairement une situation préoccupante.Ils écrivent en effet:
"La filière viticole aquitaine aborde un virage primordial pour son avenir,celui du renouvellement de ses chefs
d’exploitations permanents.
Quel avenir?
(Cliquer sur le graphique pour l'agrandir)
"La raison en est simple,poursuivent-ils. Elle tient à l’âge moyen de la main-d'oeuvre viticole aquitaine. En 2008, près d’un chef sur deux a plus de 50 ans. Autre particularité,la part des 60 ans et plus en Aquitaine
est sans commune mesure avec celle des autres régions françaises. Ces derniers représentent plus d’un chef sur dix, contre moins d’un sur vingt ailleurs. Au cours des dix années à venir, 3 000
exploitations viticoles professionnelles devraient se trouver un nouveau chef. Pour le tiers d’entre elles l’avenir et la pérennité semblent assurés. Le futur chef est déjà connu. Mais pour les autres ? La question de leur remplacement se pose déjà. Qui seront les futurs repreneurs ? Combien d’exploitations seront reprises, sous quelles formes ? Y aura-t-il assez de dirigeants formés ?La viticulture aquitaine emploie
14 000 salariés permanents. Aujourd’hui, près de 3 000 ont plus de cinquante ans. Comme pour les dirigeants, la question de leur remplacement se fait jour. Parallèlement, l’Aquitaine est la première région pour l’enseignement viticole. Mais les effectifs orientés vers la production, s’effondrent, divisés par deux en moins de cinq ans. L’adéquation emploi-formation est loin d’être approché
La situation n’est certes pas nouvelle. En 1848, Alphonse- Valentin Vaysse, vicomte de Rainneville,
dans un rapport sur l’introduction du travail agricole dans les écoles primaires des campagnes notait : « les bras manquent à l’agriculture ». Si la situation actuelle devait se prolonger, plus d’un siècle et demi plus
tard et concernant la viticulture aquitaine, il aurait ajouté « mais également de têtes ».
(Voir le détail de l'étude sur Agreste)
est sans commune mesure avec celle des autres régions françaises. Ces derniers représentent plus d’un chef sur dix, contre moins d’un sur vingt ailleurs. Au cours des dix années à venir, 3 000
exploitations viticoles professionnelles devraient se trouver un nouveau chef. Pour le tiers d’entre elles l’avenir et la pérennité semblent assurés. Le futur chef est déjà connu. Mais pour les autres ? La question de leur remplacement se pose déjà. Qui seront les futurs repreneurs ? Combien d’exploitations seront reprises, sous quelles formes ? Y aura-t-il assez de dirigeants formés ?La viticulture aquitaine emploie
14 000 salariés permanents. Aujourd’hui, près de 3 000 ont plus de cinquante ans. Comme pour les dirigeants, la question de leur remplacement se fait jour. Parallèlement, l’Aquitaine est la première région pour l’enseignement viticole. Mais les effectifs orientés vers la production, s’effondrent, divisés par deux en moins de cinq ans. L’adéquation emploi-formation est loin d’être approché
La situation n’est certes pas nouvelle. En 1848, Alphonse- Valentin Vaysse, vicomte de Rainneville,
dans un rapport sur l’introduction du travail agricole dans les écoles primaires des campagnes notait : « les bras manquent à l’agriculture ». Si la situation actuelle devait se prolonger, plus d’un siècle et demi plus
tard et concernant la viticulture aquitaine, il aurait ajouté « mais également de têtes ».
(Voir le détail de l'étude sur Agreste)