Le festival lyrique le plus populaire (ph Paysud)
Cela devait arriver. Les Chorégies d'Orange sont dans la tourmente, et à trois mois du lever de rideau sur la saison, on peut se demander quelles en seront les conséquences. Le directeur artistique du célèbre festival lyrique, Raymond Duffaut, vient en effet d'annoncer sa démission. Laquelle fait suite à celle du président des Chorégies, Thierry Mariani (Les Républicains) devenu député des Français de l'étranger, mais surtout, en désaccord avec le choix de Jean-Louis Grinda, directeur de l'Opéra de Monte-Carlo, pour succéder à R. Duffaut à la fin de 2017. J-L Grinda entend pourtant rénover quelque peu le festival, et faire entendre d'autres voix dans le théâtre antique.
Le départ de M. Mariani, selon les statuts de l'association, place à la présidence par intérim Marie-Thérèse Galmard, adjointe chargée du social à la mairie d'Orange. Raymond Duffaut a vu cependant dans cette présidence une mainmise de la municipalité d'extrême droite et du maire d'Orange Jacques Bompard. Il n'a pas aimé, non plus, que la nouvelle présidente lui retire la délégation de signature. Mais celle-ci, en raison des dettes, entend resserrer les boulons. Jacques Bompard qui avait, naguère brigué sans succès la présidence des Chorégies, parait plutôt satisfait de la situation. A Paris la ministre de la Culture ne voit pas les choses du même oeil, et menace de couper la subvention de l'Etat. Mais les Chorégies s'autofinancent à 80%.
La question est maintenant de savoir si tout cela aboutira à une situation normalisée, ou si le ton va encore monter. La cohabitation entre la direction des Chorégies et la mairie d'Orange, n'était pas exempte tensions, et la subvention de la ville se faisait attendre. Plus de cohérence ne nuirait pas nécessairement. Et toute considération politique mise à part, il paraît tout de même assez logique qu'une municipalité ambitionne de placer les siens à la tête d'une association aussi en vue. De plus, sur le plan matériel et de l'accueil il y a beaucoup à faire. Ne serait-ce que pour améliorer le placement du public dans les gradins, et mettre fin à la foire d'empoigne...
G.G.
Le départ de M. Mariani, selon les statuts de l'association, place à la présidence par intérim Marie-Thérèse Galmard, adjointe chargée du social à la mairie d'Orange. Raymond Duffaut a vu cependant dans cette présidence une mainmise de la municipalité d'extrême droite et du maire d'Orange Jacques Bompard. Il n'a pas aimé, non plus, que la nouvelle présidente lui retire la délégation de signature. Mais celle-ci, en raison des dettes, entend resserrer les boulons. Jacques Bompard qui avait, naguère brigué sans succès la présidence des Chorégies, parait plutôt satisfait de la situation. A Paris la ministre de la Culture ne voit pas les choses du même oeil, et menace de couper la subvention de l'Etat. Mais les Chorégies s'autofinancent à 80%.
La question est maintenant de savoir si tout cela aboutira à une situation normalisée, ou si le ton va encore monter. La cohabitation entre la direction des Chorégies et la mairie d'Orange, n'était pas exempte tensions, et la subvention de la ville se faisait attendre. Plus de cohérence ne nuirait pas nécessairement. Et toute considération politique mise à part, il paraît tout de même assez logique qu'une municipalité ambitionne de placer les siens à la tête d'une association aussi en vue. De plus, sur le plan matériel et de l'accueil il y a beaucoup à faire. Ne serait-ce que pour améliorer le placement du public dans les gradins, et mettre fin à la foire d'empoigne...
G.G.