M.Forgeau,Mme Bourolleau, MM Farges,Projetti, Sichel (Ph Paysud)
La grande région qui vient de naître sera inévitablement nettement moins "aquitaine". C'est peut-être ce qui a conduit le nouveau préfet Pierre Dartout à ne pas assister à l'assemblée générale d'avril du CIVB. Une absence moyennement appréciée, semble-t-il, par le président de celui-ci Bernard Farges. Les instances interprofessionnelles des vins de Bordeaux avaient en effet à l'ordre du jour des sujets déterminants pour son avenir, et sur lesquels il a été décidé "de ne plus reculer". Notamment la clarification de la loi Evin, de façon à permettre de mieux faire le tri, en matière de diffusion, entre ce qui est publicité et information. Pour évoquer ces sujets, alors que la loi santé est en discussion au Parlement, le CIVB avait invité les animateurs de Vin et Société -Joël Forgeau et Audrey Bourolleau- afin de faire le point sur le débat actuel.
Ainsi en présence du représentant du préfet, le directeur régional de l'agriculture et de l'alimentation, François Projetti, le président du CIVB devait -il procéder à quelques rappels quant à la place du vin dans la région. "La première puissance économique et le premier employeur du département de la Gironde". 4 milliards de chiffre d'affaire, dont la moitié à l'exportation, 50 000 emplois directs, 6700 viticulteurs, 400 négociants,45 caves cooopératives, une ville et des territoires où la vigne et ses acteurs son incontournables,une ville connue dans le monde entier..." "Monsieur le préfet, vous aurez certainement à coeur d'être des nôtres à la prochaine occasion".
A travers un discours en forme d'interpellation, Bernard Farges a demandé aux pouvoirs publics, dans leurs démarches à l'exportation "de ne pas moins porter le vin que le Rafale, lequel n'est guère plus dangereux qu'un Rafale".
En l'état actuel, des demandes de durcissement ayant été écartées, la loi santé maintient le statu quo avec les dispositions de la loi Evin, mais un amendement allant dans le sens des voeux de la profession a été rejeté. La filière viticole ne veut pas se satisfaire cependant de cette non modification. D'autant que, selon le président du syndicat des bordeaux, Hervé Grandeau, "il y a en fait un nouveau recul" avec le passage au taux de 0,2 pour les jeunes conducteurs. Les sénateurs amis du vin, comme l'a expliqué Gérard César, vont revenir à l'assaut le 5 mai à l'occasion de l'examen de la loi Macron.
L'interprofession viticole entend également ne plus reculer sur trois autres dossiers:l'enrichissement des moûts par le sucre lorsque c'est nécessaire; les pesticides; le soutien des pouvoirs publics en matière de négociations internationales. Concernant les pesticides, le CIVB souligne les initiatives déjà en vigueur pour réduire leur utilisation. Mais par la voix de son président il n'estime pas que le bio soit le modèle unique à encourager. Il exprime également des réserves quant à l'agro-écologie chère au ministre de l'Agriculture "version politique du développement durable". Bernard Farges suggère une troisième voie complémentaire axée sur l'agriculture raisonnée "n'allant pas du haut vers le bas, mais facilitant toutes les mesures individuelles, en imaginant et en soutenant des sortes d'incubateurs d'innovation de pratiques positives".
G.G.
Ainsi en présence du représentant du préfet, le directeur régional de l'agriculture et de l'alimentation, François Projetti, le président du CIVB devait -il procéder à quelques rappels quant à la place du vin dans la région. "La première puissance économique et le premier employeur du département de la Gironde". 4 milliards de chiffre d'affaire, dont la moitié à l'exportation, 50 000 emplois directs, 6700 viticulteurs, 400 négociants,45 caves cooopératives, une ville et des territoires où la vigne et ses acteurs son incontournables,une ville connue dans le monde entier..." "Monsieur le préfet, vous aurez certainement à coeur d'être des nôtres à la prochaine occasion".
A travers un discours en forme d'interpellation, Bernard Farges a demandé aux pouvoirs publics, dans leurs démarches à l'exportation "de ne pas moins porter le vin que le Rafale, lequel n'est guère plus dangereux qu'un Rafale".
En l'état actuel, des demandes de durcissement ayant été écartées, la loi santé maintient le statu quo avec les dispositions de la loi Evin, mais un amendement allant dans le sens des voeux de la profession a été rejeté. La filière viticole ne veut pas se satisfaire cependant de cette non modification. D'autant que, selon le président du syndicat des bordeaux, Hervé Grandeau, "il y a en fait un nouveau recul" avec le passage au taux de 0,2 pour les jeunes conducteurs. Les sénateurs amis du vin, comme l'a expliqué Gérard César, vont revenir à l'assaut le 5 mai à l'occasion de l'examen de la loi Macron.
L'interprofession viticole entend également ne plus reculer sur trois autres dossiers:l'enrichissement des moûts par le sucre lorsque c'est nécessaire; les pesticides; le soutien des pouvoirs publics en matière de négociations internationales. Concernant les pesticides, le CIVB souligne les initiatives déjà en vigueur pour réduire leur utilisation. Mais par la voix de son président il n'estime pas que le bio soit le modèle unique à encourager. Il exprime également des réserves quant à l'agro-écologie chère au ministre de l'Agriculture "version politique du développement durable". Bernard Farges suggère une troisième voie complémentaire axée sur l'agriculture raisonnée "n'allant pas du haut vers le bas, mais facilitant toutes les mesures individuelles, en imaginant et en soutenant des sortes d'incubateurs d'innovation de pratiques positives".
G.G.