Dire que certains touristes s'accommodent mieux de la pollution sonore et de celle de l'air des villes que du chant des cigales! Voilà qui confirme bien la rupture survenue entre l'homme de nature et des horizons champêtres et celui de ces villes depuis lesquelles on ne voit même plus les étoiles. Alors que l'individu "dénaturé" ne se rende pas à Fontvieille (Bouches-du-Rhône) et encore moins au moulin de Daudet car au long de l'été le ciel y est d'un bleu intense et les cigales s'y déchaînent jusque dans les pinèdes environnantes. Le lieu mérite bien pourtant un pèlerinage pour peu que l'on s'intéresse au patrimoine historique, à la Provence avec ses accents et ses légendes, et à la langue française bien que l'on soit, ici, sur les terres de langue d'oc chères à Mistral. C'est, d'ailleurs le poète auteur de Mireille qui incita Alphonse Daudet, né à Nîmes, à revenir au pays chercher l'inspiration.
On est pas absolument certain que le moulin, ré-ouvert à la visite depuis 2016, est celui qui inspira l'auteur de la chèvre de Monsieur Seguin, et d'une quinzaine d'autres contes qui sont des modèles d'écriture en français, puisqu'il en existe plusieurs. Mais celui-ci correspond bien à la description qui est faite au premier chapitre du livre baptisé "Installation", et on imagine très bien sur place, au regard du promontoire rocheux sur lequel est construit l'ouvrage aux grandes ailes, la sarabande nocturne des lapins, et le cri du hibou à l'étage. Le moulin -qui parait-il a été restauré, mais il pourrait l'être mieux- est aussi le témoignage d'un autre temps, celui d'avant l'énergie électrique, de la dureté de la vie des campagnes d 'autrefois, mais celui des campagnes alors animées par les activités paysannes.
Le moulin de Daudet semble néanmoins assez peu "promotionné" par les instances communales et touristiques locales. Il faut dire que, récemment, il a été au centre d'une polémique entre le propriétaire privé (la famille Bellon) et la municipalité de Fontvieille. Mais cela ne lui enlève en rien son intérêt symbolique.
G.G.
On est pas absolument certain que le moulin, ré-ouvert à la visite depuis 2016, est celui qui inspira l'auteur de la chèvre de Monsieur Seguin, et d'une quinzaine d'autres contes qui sont des modèles d'écriture en français, puisqu'il en existe plusieurs. Mais celui-ci correspond bien à la description qui est faite au premier chapitre du livre baptisé "Installation", et on imagine très bien sur place, au regard du promontoire rocheux sur lequel est construit l'ouvrage aux grandes ailes, la sarabande nocturne des lapins, et le cri du hibou à l'étage. Le moulin -qui parait-il a été restauré, mais il pourrait l'être mieux- est aussi le témoignage d'un autre temps, celui d'avant l'énergie électrique, de la dureté de la vie des campagnes d 'autrefois, mais celui des campagnes alors animées par les activités paysannes.
Le moulin de Daudet semble néanmoins assez peu "promotionné" par les instances communales et touristiques locales. Il faut dire que, récemment, il a été au centre d'une polémique entre le propriétaire privé (la famille Bellon) et la municipalité de Fontvieille. Mais cela ne lui enlève en rien son intérêt symbolique.
G.G.