Ph DR
Contrairement au titre du spectacle "l'Ecole est finie", nous aurions aimé qu'elle ne s'arrête pas. Cette envie de rester sur les bancs de nos souvenirs, nous la devons à la pertinence et à l'énergie de la compagnie Opéra piment (clin d'oeil au Pays basque je suppose) avec son Quatuor Alegria 4. Cette unique représentation a eu lieu à Anglet (64).
Nous sommes en 1955. Décor unique représentant l'intérieur d'une classe primaire. En fond de scène, un immense patchwork d'illustrations imprimées sur toile représente la plupart des matières enseignées. Ce montage théâtral et musical est construit sur des textes originaux, extraits de livres scolaires des années 50, et surtout sur des chansons populaires dites enfantines (Sur le pont d'Avignon, Malbrough s'en va en guerre, à la claire fontaine, c'est la mère Michel, etc, etc..) aux adaptations musicales diverses (Vincent d'Indy, Joseph Canteloube, Juel...). Ce spectacle mélange, humour, nostalgie, tendresse et drôlerie. Le tout dans une mise en scène subtile et pleine de finesse. En clair, un spectacle intelligent !
Quatre chanteurs trentenaires, tous programmés séparément en solistes sur des scènes lyriques françaises et européennes, ont le plaisir de retrouver épisodiquement pour présenter ce spectacle. Pour ce quatuor composé d'une soprano, d'un ténor, d'un baryton et d'un contre ténor, pas de hurlements, pas de gesticulations inutiles, pas de singerie sur scène comme font malheureusement beaucoup de compagnies théâtrales sous prétexte de vouloir faire rire. Ou, à l'inverse afficher des visages fermés véhiculant de l'ennui à trois sous et chantant essentiellement pour eux, comme vu récemment sur une scène bordelaise par une compagnie de jeunes chanteurs d'opéra qui souhaitaient, eux-aussi ,aussi faire partager le chant lyrique, mais qui "faisaient la gueule" !
Notre quatuor n'essaie pas de récupérer l'auditoire, il agit. Et avec quel brio. Les quatre chanteurs font partager en toute simplicité leur art vocal dans la joie, la sincérité et le talent. Et ça fonctionne ! N'est-ce pas là la vraie transmission artistique ?
Nous sommes en 1955. Décor unique représentant l'intérieur d'une classe primaire. En fond de scène, un immense patchwork d'illustrations imprimées sur toile représente la plupart des matières enseignées. Ce montage théâtral et musical est construit sur des textes originaux, extraits de livres scolaires des années 50, et surtout sur des chansons populaires dites enfantines (Sur le pont d'Avignon, Malbrough s'en va en guerre, à la claire fontaine, c'est la mère Michel, etc, etc..) aux adaptations musicales diverses (Vincent d'Indy, Joseph Canteloube, Juel...). Ce spectacle mélange, humour, nostalgie, tendresse et drôlerie. Le tout dans une mise en scène subtile et pleine de finesse. En clair, un spectacle intelligent !
Quatre chanteurs trentenaires, tous programmés séparément en solistes sur des scènes lyriques françaises et européennes, ont le plaisir de retrouver épisodiquement pour présenter ce spectacle. Pour ce quatuor composé d'une soprano, d'un ténor, d'un baryton et d'un contre ténor, pas de hurlements, pas de gesticulations inutiles, pas de singerie sur scène comme font malheureusement beaucoup de compagnies théâtrales sous prétexte de vouloir faire rire. Ou, à l'inverse afficher des visages fermés véhiculant de l'ennui à trois sous et chantant essentiellement pour eux, comme vu récemment sur une scène bordelaise par une compagnie de jeunes chanteurs d'opéra qui souhaitaient, eux-aussi ,aussi faire partager le chant lyrique, mais qui "faisaient la gueule" !
Notre quatuor n'essaie pas de récupérer l'auditoire, il agit. Et avec quel brio. Les quatre chanteurs font partager en toute simplicité leur art vocal dans la joie, la sincérité et le talent. Et ça fonctionne ! N'est-ce pas là la vraie transmission artistique ?
Talents...
Angéline Danel affichée dans de grands rôles du répertoire comme Musetta, Micaëla, Elvira ...possède la diction parfaite et le timbre charnel et coloré idéal pour une soprano lyrique, sans oublier le champagne qui pétille dans ses yeux et dans son jeu.
Robert Expert contre ténor, que l'on entend régulièrement dans le répertoire baroque et que l'on peut applaudir dans de nombreux festivals n'hésite pas à mettre la particularité de sa voix, en dérision. C'est un régal. Frédéric Bang-Rouhet, baryton, est bien connu sur les scènes lyriques françaises comme Saint-Etienne, Lyon, Besançon etc... Il excelle dans un répertoire d'opéra et d'opérette et chante avec les plus grands. Ce chanteur aux accents solides a une présence théâtrale des plus efficaces.
Gorka Robles-Alegria, ténor, a qui l'on doit la merveilleuse idée de ce spectacle familial, ainsi que les décors et la mise en scène, retrouve ses talents de comédien avec cette voix reconnaissable entre toutes et qui pour l'occasion en a profité pour explorer, avec succès, une nouvelle palette d'expression et de couleur vocales. Ces quatre chanteurs-comédiens passant d'élèves professeurs nous emportent dans un tourbillon d'images chantantes ou chaque expression du visage et du geste sont vivants de justesse et d'expression. Les voix d'une parfaite musicalité se complètent, se chevauchent, se bousculent, ricochent entre elles avec une précision d'orfèvre. Peut-on uniquement regretter de ne pas entendre chacun des chanteurs un peu plus longtemps en solo dans quelques phrasés de ces chansons. Simple regret de mélomane lyrique. Certes, le but de ce spectacle n'est pas d'être un récital.
Avec tous ces ingrédients, les chansons de notre enfance prennent une nouvelle jeunesse et résonnent différemment à nos oreilles et dans nos coeurs. Qu'en pensent les petits ? Ne vont-ils pas réclamer maintenant à leurs parents et à leur maitresse d'école de leur apprendre ces chansons à la manière du Quatuor Alegria 4 ?
Jean-Claude Meymerit
Robert Expert contre ténor, que l'on entend régulièrement dans le répertoire baroque et que l'on peut applaudir dans de nombreux festivals n'hésite pas à mettre la particularité de sa voix, en dérision. C'est un régal. Frédéric Bang-Rouhet, baryton, est bien connu sur les scènes lyriques françaises comme Saint-Etienne, Lyon, Besançon etc... Il excelle dans un répertoire d'opéra et d'opérette et chante avec les plus grands. Ce chanteur aux accents solides a une présence théâtrale des plus efficaces.
Gorka Robles-Alegria, ténor, a qui l'on doit la merveilleuse idée de ce spectacle familial, ainsi que les décors et la mise en scène, retrouve ses talents de comédien avec cette voix reconnaissable entre toutes et qui pour l'occasion en a profité pour explorer, avec succès, une nouvelle palette d'expression et de couleur vocales. Ces quatre chanteurs-comédiens passant d'élèves professeurs nous emportent dans un tourbillon d'images chantantes ou chaque expression du visage et du geste sont vivants de justesse et d'expression. Les voix d'une parfaite musicalité se complètent, se chevauchent, se bousculent, ricochent entre elles avec une précision d'orfèvre. Peut-on uniquement regretter de ne pas entendre chacun des chanteurs un peu plus longtemps en solo dans quelques phrasés de ces chansons. Simple regret de mélomane lyrique. Certes, le but de ce spectacle n'est pas d'être un récital.
Avec tous ces ingrédients, les chansons de notre enfance prennent une nouvelle jeunesse et résonnent différemment à nos oreilles et dans nos coeurs. Qu'en pensent les petits ? Ne vont-ils pas réclamer maintenant à leurs parents et à leur maitresse d'école de leur apprendre ces chansons à la manière du Quatuor Alegria 4 ?
Jean-Claude Meymerit