Ph Paysud
Ce furent des amours heureuses et malheureuses, mais elles contribuèrent à faire de ces deux êtres ce qu’ils furent :un des plus grands pianistes compositeurs de tous les temps, et un nom inscrit à jamais dans l’histoire, en même temps que la révélation d’un talent d’auteur. C’est de la relation entre Franz Liszt et Marie d’Agoult dont il s’agit, relation enflammée, tumultueuse et dramatique qu’ont fait revivre sur la scène de l’auditorium Frédéric Chopin de Nohant Brigitte Fossey, aussi blonde que l’amante de Franz, Alain Carré, dont la coiffure romantique n’était pas sans rappeler le portrait du Hongrois trônant derrière lui, et le pianiste Yves Henry. Un temps fort du Festival de Nohant qui est actuellement en cours et qui se poursuivra encore en juillet avec ne nombreux musiciens à l’affiche venus célébrer le bicentenaie Liszt. L’autre soir les trois artistes que nous venons de citer ont mis tout leur talent au service de l’évocation de la vie des deux personnages qui eurent aussi des relations avec George Sand et Nohant. Alain Carré comme Brigitte Fossey étaient parfaitement entrés dans la peau de leur personnage, tandis qu’Yves Henry, allant de Liszt à Chopin, alternait, en grand maître du clavie, la sensibilité et orages exprimés par la musique de Liszt et de Chopin.