Cette fois ce n'est plus seulement le Grèce qui s'enfonce, mais c'est presque toute l'Europe de l'euro qui craque. La crise de la dette, latente en Espagne et au Portugal, s'étend désormais à l'Italie. Les principales bourses de l'Union européenne ont accusé le coup avec des chutes de près de 3%, et des valeurs réputées comme le Crédit Agricole (-7,66%) ont dévissé. "La politique de la France ne se fait pas à la corbeille" disait le général de Gaulle. Mais il est à craindre que celle de l'Europe libérale et financière y trouve de l'inspiration. Pour contraindre les Etats à de nouvelles politiques d'austérité, c'est-à-dire à de nouveaux tour de vis sur leurs sujets. Pour sauver le sacro saint euro, et réduire les coûts de production. En clair, travailler plus et gagner moins afin de tenter de se mettre au niveau de la concurrence asiatique, et cela sans que les Etats aient la possibilité d'agir sur leur propre monnaie puisqu'ils l'ont perdue. Voila où nous a conduit un européisme illusionniste et une mondialisation qui profite aux pays à bas salaires. Mais tant va la cruche à l'eau qu'elle se casse dit le proverbe. Et la casse, ce sont toujours les plus faibles qui en font les frais.