L'avenir de l'espace rural en question (vue aérienne de Blasimon;copie d'écran vidéo du site)
Le grand chambardement vers lequel le gouvernement se met en marche nous réserve probablement des surprises qui ne seront pas toutes bonnes. En ce qui les concerne, les collectivités locales sentent déjà venir le loup. Ainsi devant le danger, les élus girondins viennent de mettre aux oubliettes leurs esprits respectifs de parti pour adresser, ensemble, une missive en forme de cri d'alarme au nouveau Président de la République à propos des coupes sombres annoncées dans le domaine des contributions de l'Etat.
La lettre est signée de Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental de la Gironde, de Gérard César, sénateur-maire de Rauzan, président de l'Association des Maires, de Daniel Barbe, maire de Blasimon, président de l'Association des Maires Ruraux de Gironde.
Pour la compréhension de la démarche, on peut noter que, de son côté, le président national de l'AMF, François Baroin, déplorait dernièrement, dans une lettre au Premier ministre, la suppression de près de 260 millions d'€ d'autorisations d'engagement ou de paiements. Les élus -qui s'adressent par ailleurs aux maires- écrivent notamment:
"COMME UN COUPERET"
L'annonce des réductions budgétaires est tombée comme un couperet froid sur nos communes, communautés de communes, départements, régions.
Elle contrevient à la volonté d'un dialogue de confiance entre le Gouvernement et les collectivités locales pour qu' « aucune décision (les) concernant ne soit prise sans que celles-ci aient été préalablement consultées » selon les propos d'Edouard Philippe dans un courrier du 3 août dernier.
Nous tirons la sonnette d'alarme. La logique gestionnaire et comptable qui promet de sabrer des millions d'euros dans nos budgets aura des conséquences concrètes sur la vie quotidienne des Girondins. De ces réductions budgétaires découleront des répercussions directes sur nos villes et nos villages : baisse de la qualité ou disparition des services publics, accentuation des fractures numériques, scolaires ou médicales, aggravation des situations d'isolement et de précarité sociale, diminution de l'accompagnement vers les personnes âgées, jeunes, personnes isolées, personnes en situation de handicap...
De la même façon, l'annonce tout aussi brutale de la fin des contrats aidés diminuera considérablement le fonctionnement de nombreux services publics. Toutes les collectivités territoriales trouvent là le moyen d'assurer au mieux leurs missions de service public, tout comme les associations, maillons essentiels de la vie locale, qui y ont également recours.
C'est in fine, le service rendu aux Girondins, aux Français, qui en pâtira.
La commune est la cellule souche de notre République, elle est un repère pour les Françaises et les Français. Le Département, collectivité de proximité et d'appui aux communes et intercommunalités, contribue à l'équilibre et à la cohérence des territoires. Les déposséder de leurs moyens d'action fragilisera la République, accentuera les inégalités et les fractures qui l'affaiblissent".
Les trois signataires concluent leur lettre en soulignant que la pénalisation des collectivités locales favorise "le vote extrême". Ils appellent le Président de la République à "entendre l'alerte inquiète et concernée d'élus de la République engagés au quotidien pour leurs concitoyens".
La lettre est signée de Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental de la Gironde, de Gérard César, sénateur-maire de Rauzan, président de l'Association des Maires, de Daniel Barbe, maire de Blasimon, président de l'Association des Maires Ruraux de Gironde.
Pour la compréhension de la démarche, on peut noter que, de son côté, le président national de l'AMF, François Baroin, déplorait dernièrement, dans une lettre au Premier ministre, la suppression de près de 260 millions d'€ d'autorisations d'engagement ou de paiements. Les élus -qui s'adressent par ailleurs aux maires- écrivent notamment:
"COMME UN COUPERET"
- Un large extrait de la lettre
L'annonce des réductions budgétaires est tombée comme un couperet froid sur nos communes, communautés de communes, départements, régions.
Elle contrevient à la volonté d'un dialogue de confiance entre le Gouvernement et les collectivités locales pour qu' « aucune décision (les) concernant ne soit prise sans que celles-ci aient été préalablement consultées » selon les propos d'Edouard Philippe dans un courrier du 3 août dernier.
Nous tirons la sonnette d'alarme. La logique gestionnaire et comptable qui promet de sabrer des millions d'euros dans nos budgets aura des conséquences concrètes sur la vie quotidienne des Girondins. De ces réductions budgétaires découleront des répercussions directes sur nos villes et nos villages : baisse de la qualité ou disparition des services publics, accentuation des fractures numériques, scolaires ou médicales, aggravation des situations d'isolement et de précarité sociale, diminution de l'accompagnement vers les personnes âgées, jeunes, personnes isolées, personnes en situation de handicap...
De la même façon, l'annonce tout aussi brutale de la fin des contrats aidés diminuera considérablement le fonctionnement de nombreux services publics. Toutes les collectivités territoriales trouvent là le moyen d'assurer au mieux leurs missions de service public, tout comme les associations, maillons essentiels de la vie locale, qui y ont également recours.
C'est in fine, le service rendu aux Girondins, aux Français, qui en pâtira.
La commune est la cellule souche de notre République, elle est un repère pour les Françaises et les Français. Le Département, collectivité de proximité et d'appui aux communes et intercommunalités, contribue à l'équilibre et à la cohérence des territoires. Les déposséder de leurs moyens d'action fragilisera la République, accentuera les inégalités et les fractures qui l'affaiblissent".
Les trois signataires concluent leur lettre en soulignant que la pénalisation des collectivités locales favorise "le vote extrême". Ils appellent le Président de la République à "entendre l'alerte inquiète et concernée d'élus de la République engagés au quotidien pour leurs concitoyens".