Ph chambre agriculture 47
LA LETTRE:
Monsieur le Ministre,
Dans votre courrier daté du 18 mars dernier, vous demandez aux agriculteurs de continuer leur activité puisqu'ils sont le « maillon essentiel, le premier maillon de la chaîne alimentaire ». Comme vous le dites, sans notre travail quotidien, aucun aliment.
Vous pouvez compter sur nous, vous le savez.
Cependant, nous avons besoin d'engagements forts immédiatement. La situation est trop grave pour se contenter de petites mesures. Les remontées de terrain sont déjà catastrophiques tant au niveau des conditions de travail (main d’oeuvre quasi indisponible) que de la vente de notre production.
Concrètement, les marchés de denrées périssables sont quasiment à l'arrêt. En parallèle, les étals continuent de proposer des aliments produits à l'étranger. Cette situation révolte la profession ; c'est totalement intolérable en cette période si difficile. On ne peut pas nous demander de produire pour ne pas vendre ensuite.
Les investissements et charges des agriculteurs sont colossaux.
En Lot-et-Garonne, nous avons une multitude de producteurs. Du lait à la viande en passant par les produits maraîchers, fruitiers, etc. tous sont unanimes. Nous courons vers une crise économique sans précédent et certainement vers la faillite. Les agriculteurs, déjà en grande difficulté avant cette crise, ne s'en relèveront pas sans engagements forts et immédiats de votre part.
Le Président de la République l'a répété. Nous sommes en guerre. Les paysans feront leur part dans l'effort de guerre. Pour nourrir les Français aujourd'hui et demain, pour que la profession puisse surmonter cette crise, nous demandons :
- de prioriser la commercialisation des productions agricoles françaises immédiatement sur tout le territoire pour stimuler nos ventes.
- d'annuler toutes les cotisations MSA de l'année 2020. Reporter ces cotisations ne ferait que reporter l'agonie des agriculteurs. Que la MSA annule aussi toutes ses poursuites judiciaires cette année, qu'elle apporte solutions et souplesse durant plusieurs mois, voire plusieurs années après cette crise.
- que les services des impôts, les banques, les assurances, les fournisseurs d'énergie et toutes les redevances (Agence de l'eau, SMEAG, etc.) apportent de véritables solutions immédiates qui pourraient soulager les charges qui pèsent sur les agriculteurs. Là aussi, une année blanche est à envisager au plus vite.
- que les problèmes de main d’oeuvre soient solutionnés par la réquisition des étudiants ou toute personne sans emploi afin de réaliser les travaux agricoles qui ne peuvent attendre (récoltes, soin des animaux, etc.).
Des consignes gouvernementales doivent être formulées et imposées immédiatement à tous les services et fournisseurs cités ci-dessus.
Vous ne pouvez pas nous demander de produire sans garantir notre survie. Le moral des agriculteurs se dégrade de plus en plus chaque jour. Vos engagements aujourd'hui assureront notre survie demain.
Monsieur le Ministre, l'inquiétude et l'incertitude gagnent les agriculteurs.
Les Députés de la République doivent s'emparer immédiatement du sujet. Pour certains d'entre nous, les producteurs maraîchers notamment, nous n'avons pas une semaine à attendre sans que l'on ne coure à la catastrophe.
Si l’agriculture est en danger, toutes les productions qui s’en rapprochent et s’y raccrochent le sont aussi (pépinières, horticulture, etc.). Celles-ci devront bénéficier des mêmes mesures.
Le Président de la République s'est engagé à payer et à ne laisser personne sur le côté.Dans l’attente de votre réponse rapide, nous vous prions d’agréer, etc.
Pascal Béteille
Monsieur le Ministre,
Dans votre courrier daté du 18 mars dernier, vous demandez aux agriculteurs de continuer leur activité puisqu'ils sont le « maillon essentiel, le premier maillon de la chaîne alimentaire ». Comme vous le dites, sans notre travail quotidien, aucun aliment.
Vous pouvez compter sur nous, vous le savez.
Cependant, nous avons besoin d'engagements forts immédiatement. La situation est trop grave pour se contenter de petites mesures. Les remontées de terrain sont déjà catastrophiques tant au niveau des conditions de travail (main d’oeuvre quasi indisponible) que de la vente de notre production.
Concrètement, les marchés de denrées périssables sont quasiment à l'arrêt. En parallèle, les étals continuent de proposer des aliments produits à l'étranger. Cette situation révolte la profession ; c'est totalement intolérable en cette période si difficile. On ne peut pas nous demander de produire pour ne pas vendre ensuite.
Les investissements et charges des agriculteurs sont colossaux.
En Lot-et-Garonne, nous avons une multitude de producteurs. Du lait à la viande en passant par les produits maraîchers, fruitiers, etc. tous sont unanimes. Nous courons vers une crise économique sans précédent et certainement vers la faillite. Les agriculteurs, déjà en grande difficulté avant cette crise, ne s'en relèveront pas sans engagements forts et immédiats de votre part.
Le Président de la République l'a répété. Nous sommes en guerre. Les paysans feront leur part dans l'effort de guerre. Pour nourrir les Français aujourd'hui et demain, pour que la profession puisse surmonter cette crise, nous demandons :
- de prioriser la commercialisation des productions agricoles françaises immédiatement sur tout le territoire pour stimuler nos ventes.
- d'annuler toutes les cotisations MSA de l'année 2020. Reporter ces cotisations ne ferait que reporter l'agonie des agriculteurs. Que la MSA annule aussi toutes ses poursuites judiciaires cette année, qu'elle apporte solutions et souplesse durant plusieurs mois, voire plusieurs années après cette crise.
- que les services des impôts, les banques, les assurances, les fournisseurs d'énergie et toutes les redevances (Agence de l'eau, SMEAG, etc.) apportent de véritables solutions immédiates qui pourraient soulager les charges qui pèsent sur les agriculteurs. Là aussi, une année blanche est à envisager au plus vite.
- que les problèmes de main d’oeuvre soient solutionnés par la réquisition des étudiants ou toute personne sans emploi afin de réaliser les travaux agricoles qui ne peuvent attendre (récoltes, soin des animaux, etc.).
Des consignes gouvernementales doivent être formulées et imposées immédiatement à tous les services et fournisseurs cités ci-dessus.
Vous ne pouvez pas nous demander de produire sans garantir notre survie. Le moral des agriculteurs se dégrade de plus en plus chaque jour. Vos engagements aujourd'hui assureront notre survie demain.
Monsieur le Ministre, l'inquiétude et l'incertitude gagnent les agriculteurs.
Les Députés de la République doivent s'emparer immédiatement du sujet. Pour certains d'entre nous, les producteurs maraîchers notamment, nous n'avons pas une semaine à attendre sans que l'on ne coure à la catastrophe.
Si l’agriculture est en danger, toutes les productions qui s’en rapprochent et s’y raccrochent le sont aussi (pépinières, horticulture, etc.). Celles-ci devront bénéficier des mêmes mesures.
Le Président de la République s'est engagé à payer et à ne laisser personne sur le côté.Dans l’attente de votre réponse rapide, nous vous prions d’agréer, etc.
Pascal Béteille