Montage Paysud avec ph Keraunos
Cela aurait pu être le procès de la lutte anti-grêle. En pareille situation on a vu, voici quelques dizaines d'années, le Lot-et-Garonne alors présidé par Jean François-Poncet, remiser sa flotte d'avions équipés pour inséminer les nuages, et diriger sa subvention vers l'aide à l'assurance. . En Gironde la méthode est différente-on utilise les générateurs au sol- et, dans l'ensemble on continue à croire à la protection. C'est l'un des premiers éléments que l'on peut retenir de cette conférence départementale présidée par Jean-Luc Gleyze consacrée aux conséquences du sinistre du 2 août. Faut-il le rappeler, ce soir-là un violent orage de grêle a frappé près de 30 000 ha de cultures, surtout la vigne, en particulier dans l'Entre-deux-Mers. Comme l'ont souligné plusieurs intervenants, dont le président de la chambre d'agriculture Bernard Artigue, les conséquences sont lourdes, et certaines exploitations risquent de ne pas s'en relever.
En Gironde, ainsi que l'a rappelé Alain Leveau, président de l'ADELFA (Association Départementale de Lutte contre les Fléaux Atmosphériques, rattachée à l'ANELFA du professeur Jean Dessens, d'ailleurs présent) le département consacre 165 000€ à la défense contre la grêle, et les collectivités communales 25 000€. Ce financement a permis de mettre en place 111 générateurs à travers le département et il sert à l'acquisition du produit actif, l'iodure d'argent. Rappelons que, selon la méthode Dessens, les générateurs -lesquels sont essentiellement gérés par des bénévoles- assurent une diffusion du produit actif par les courants ascendants au moment des orages.
En Gironde, ainsi que l'a rappelé Alain Leveau, président de l'ADELFA (Association Départementale de Lutte contre les Fléaux Atmosphériques, rattachée à l'ANELFA du professeur Jean Dessens, d'ailleurs présent) le département consacre 165 000€ à la défense contre la grêle, et les collectivités communales 25 000€. Ce financement a permis de mettre en place 111 générateurs à travers le département et il sert à l'acquisition du produit actif, l'iodure d'argent. Rappelons que, selon la méthode Dessens, les générateurs -lesquels sont essentiellement gérés par des bénévoles- assurent une diffusion du produit actif par les courants ascendants au moment des orages.
Aides sous conditions
Les échanges ont porté sur le "couloir gréligène" qui traverse régulièrement l'Entre-deux-Mers et sa couverture en générateurs. Il est apparu que si la zone est bien couverte, il existe des failles côté Landes, là où on ne trouve personne pour prendre en charge ces diffuseurs. L'objectif sera donc de trouver une organisation, avec une éventuelle aide de l'Etat, pour renforcer la couverture. La diffusion de l'iodure d'argent doit en effet dans une certaine mesure, être effectuée en amont des orages. Le CIVB, représenté par son président Bernard Farges semble prêt à participer financièrement au renforcement des équipements .Jean Dessens a pour sa part évoqué les indications statistiques fournies par les grélimètres disposés sur tout le territoire qui, selon lui, démontrent l'efficacité de la lutte (elle contribue à la formation de grêlons plus petits susceptibles de fondre). Indication démentie par le représentant des assurances qui a affirmé que les assureurs de constatent pas de réduction du nombre des sinistres.
Cette question de l'assurance et de son coût a largement alimenté les débats, certains envisageant de la rendre obligatoire. Il y a là un gros chantier auquel s'attèlent les organisations professionnelles de façon à rendre le coût de l'assurance supportable. En Gironde le consensus semble se faire en faveur d'un "mix" lutte anti-grêle et assurance. Il faut aussi noter les performances des prévisionnistes de la grêle évoquées d'un côté par le représentant de Météo-France, et de l'autre par celui de la société spécialisée Keraunos.
Jean-Luc Gleyze,,vice-présdent du Conseil général, a annoncé à la fin de cette "conférence exceptionnelle", qu'une proposition d'aide elle aussi exceptionnelle, serait présentée à l'assemblée départementale lors de sa session plénière du 25 octobre. Elle comportera une enveloppe de 300 000€ pour 2013, et sera attribuée "aux agriculteurs" en fonction de divers critères et conditionnalités. Une autre contribution devrait s'y ajouter pour 2014 puisque l'incidence du sinistre se fera encore sentie l'année prochaine. Jean-Luc Gleyze a souligné la rapidité d'action de l'institution départementale qui est la première à venir concrètement au secours des sinistrés.
G.G.
Cette question de l'assurance et de son coût a largement alimenté les débats, certains envisageant de la rendre obligatoire. Il y a là un gros chantier auquel s'attèlent les organisations professionnelles de façon à rendre le coût de l'assurance supportable. En Gironde le consensus semble se faire en faveur d'un "mix" lutte anti-grêle et assurance. Il faut aussi noter les performances des prévisionnistes de la grêle évoquées d'un côté par le représentant de Météo-France, et de l'autre par celui de la société spécialisée Keraunos.
Jean-Luc Gleyze,,vice-présdent du Conseil général, a annoncé à la fin de cette "conférence exceptionnelle", qu'une proposition d'aide elle aussi exceptionnelle, serait présentée à l'assemblée départementale lors de sa session plénière du 25 octobre. Elle comportera une enveloppe de 300 000€ pour 2013, et sera attribuée "aux agriculteurs" en fonction de divers critères et conditionnalités. Une autre contribution devrait s'y ajouter pour 2014 puisque l'incidence du sinistre se fera encore sentie l'année prochaine. Jean-Luc Gleyze a souligné la rapidité d'action de l'institution départementale qui est la première à venir concrètement au secours des sinistrés.
G.G.