Ph Paysud
Naguère fleuron de l'économie française, l'industrie alimentaire ne va pas bien si on en juge par les éléments nationaux: son chiffre d'affaire -139 milliards d'euros en 2009- a diminué de près de 8% en raison de la baisse des prix à la production et d'une chute des exportations de plus de 9%. Mais avec plus de 10 000 entreprises et 400 000 salariés, le secteur est le deuxième employeur français. En Aquitaine, les industries alimentaires représentent 8 milliards d'euros de CA, 33 000 emplois directs et 100 000 indirects selon les chiffres cités par l'actuel président de l'ARDIA Aquitaine, Alain Cougrand. Dans le rapport moral présenté à l'occasion de l'assemblée générale de cette association qui se déroulait à Bordeaux, celui-ci s'inquiète notamment des effets pervers de la LME (Loi de Modernisation de l'Economie) sur les entreprises. Selon lui, elle est responsable d'une dégradation de l'ordre de 1% des marges, et la détérioration des démarches contractuelles réduit la visibilité.
Le débat qui suivait l'assemblée statutaire, et auquel participaient Jean-Michel Bordais (centrale Leclerc), Jean Laguilhon (Laguilhon Foie Gras), et Pascal Collot (Caillor) n' a pas cependant mis en évidence un franc désir de modifier ces aspects de la LME. "Surtout pas une nouvelle loi!" affirmé Jean Laguilhon. Le porte-parole de Leclerc s'est employé à faire ressortir les solidarités existant -ou qui pourraient exister- entre l'enseigne et les PME de l'agroalimentaire, envoyant au passage une flèche à la FNSEA. Selon lui, ces positions syndicales sont erronées:le prix des fruits et légumes est en baisse chez Leclerc, et certaines paroles nuisent autant aux agriculteurs qu'aux distributeurs.
Le débat qui suivait l'assemblée statutaire, et auquel participaient Jean-Michel Bordais (centrale Leclerc), Jean Laguilhon (Laguilhon Foie Gras), et Pascal Collot (Caillor) n' a pas cependant mis en évidence un franc désir de modifier ces aspects de la LME. "Surtout pas une nouvelle loi!" affirmé Jean Laguilhon. Le porte-parole de Leclerc s'est employé à faire ressortir les solidarités existant -ou qui pourraient exister- entre l'enseigne et les PME de l'agroalimentaire, envoyant au passage une flèche à la FNSEA. Selon lui, ces positions syndicales sont erronées:le prix des fruits et légumes est en baisse chez Leclerc, et certaines paroles nuisent autant aux agriculteurs qu'aux distributeurs.
Une opération Arc Atlantique avec Leclerc?
On a parlé de "patriotisme régional" en matière de commercialisation. Sur une proposition du président d'honneur de l'ARDIA Jacques Louge, Jean-Michel Bordais s'est montré favorable à une opération nationale de mise en avant des produits alimentaires aquitains, mais il l'imagine plutôt à l'échelon de l' Arc Atlantique et associant la participation des autres régions. Des opérations du même genre ont montré que tous les produits régionaux ne sont pas nécessairement appréciés dans les autres régions...Il est clair cependant que la grande distribution a besoin des produits des PME de l'agro-alimentaire. "Plus la mondialisation avance, plus les gens sont attachés aux régions" a affirmé le représentant de Leclerc. Il n'a pas caché non plus que les relations avec ces entreprises "ont un rôle de contre-poids aux multinationales, et plus que vous le pensez!". Ayant évoqué l'exemple américain en la matière, il a aussi souligné un point qui semble être une priorité pour la grande distribution: la vente au même prix pour tous. On aime pas du tout découvrir que le même fabricant a vendu moins cher à la centrale concurrente....