Aussi modeste soit-il, un jardin ne peut se séparer de l’intention de son créateur. Les jardins modernes sont souvent inspirés des magazines et des plantes trouvées en jardineries. Il n’en est pas de même des jardins anciens qui, depuis l’époque romaine, se sont ingéniés à démontrer leurs intentions religieuses, philosophiques ou littéraires.
Le plus fabuleux exemple de cette dérive est naturellement, le parc de Versailles où sur 800 ha, Le Notre s’est appliqué à démontrer par bosquets, statues, fontaines, agrumes, ananas, parterres et degrés interposés que Louis XIV était le plus grand roi du monde et que les éléments lui obéissaient.
Cette mode a été nourrie par l’engouement pour les sciences occultes, la Franc-Maçonnerie, la symbolique et l’alchimie qui ont fini par rendre à peu près incompréhensibles aux profanes les intentions cachées du jardinier. Et pourtant, ces jardins se lisent à livre ouvert pour qui sait les déchiffrer, comme par exemple l’est la parc de La Brède pour les amoureux de Montesquieu et les admirateurs de l’abbé Guasco.
Que faut-il voir dans ces jardins ? Pourquoi faut-il respecter ces
intentions obsolètes ? Qu’est ce qu’un jardin alchimiques ? Pourquoi faut-il y inclure le carré long des herbes amères ?
Florence Mothe s’efforcera de répondre à toutes ces questions dans la conférence qu’elle donnera le dimanche le 21 avril à 17h au château de Mongenan intitulée « Cinq sens pour cinq voyages », titre ésotérique, certes, mais que les initiés sauront décrypter.

Renseignements : château de Mongenan, 05 56 67 18 11. Conférence précédée de la visite du château de Mongenan à partir de 14 h et suivie de la dégustation gourmande des vins de la propriété.