Dominique Techer répond à la presse audiovisuelle (Ph Paysud)
Les contestataires du CIVB (Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux) qui se sont invités à l'assemblée générale qui se déroulait à Bordeaux, ne pourront reprocher au président Georges Haushalter, de ne pas leur avoir ouvert les portes de l'institution. Les porte-parole de trois comités de viticulteurs -Comité d'action des vignerons de Bordeaux, Collectif des viticulteurs inter-appellations, Collectif des viticulteurs 33- ont pu, en effet, au fil du déroulé de l'ordre du jour exprimer leurs positions pendant plusieurs heures. Avant que ne se tiennent ses instances très particulières, l'un des porte-parole des collectifs, Dominique Techer, était pressé, à l'extérieur, devant l'entrée du CIVB, par micros et caméras tel un éminent responsable politique. Il pouvait ainsi largement développer les points de vue de ces organisations proches de la Confédération Paysanne et de la Coordination Rurale. De fortes critiques portant sur le fonctionnement du CIVB ( le "manque de démocratie"), et des mesures du plan Bordeaux Demain.
Questions et réponses- Dans la salle trop petite où se tenait l'assemblée générale -envahie par un groupe de 80 viticulteurs environ- les questions se sont succédées. La première a été celle de Claire Laval (Confédération Paysanne) qui, au moment de l'adoption des comptes s'est étonnée "que tout le monde se satisfasse de ce que l'interprofession manipule autant d'argent sans que le viticulteur ait beaucoup de moyens de contrôle". Et d'indiquer qu'elle n'a pu obtenir, malgré ses démarches, de bilan financier détaillé. Un sujet qui appellera une réponse du président du CIVB, et surtout, du contrôleur d'Etat Eugène Julien. Si on a bien compris, ces comptes ne sont pas si secrets que cela, mais le contrôleur a tout de même recommandé une plus large diffusion, notamment par le canal d'internet.
Questions et réponses- Dans la salle trop petite où se tenait l'assemblée générale -envahie par un groupe de 80 viticulteurs environ- les questions se sont succédées. La première a été celle de Claire Laval (Confédération Paysanne) qui, au moment de l'adoption des comptes s'est étonnée "que tout le monde se satisfasse de ce que l'interprofession manipule autant d'argent sans que le viticulteur ait beaucoup de moyens de contrôle". Et d'indiquer qu'elle n'a pu obtenir, malgré ses démarches, de bilan financier détaillé. Un sujet qui appellera une réponse du président du CIVB, et surtout, du contrôleur d'Etat Eugène Julien. Si on a bien compris, ces comptes ne sont pas si secrets que cela, mais le contrôleur a tout de même recommandé une plus large diffusion, notamment par le canal d'internet.
Poil à gratter
Au premier plan Georges Haushalter (Ph Paysud)
Les questions posées avec une certaine virulence, l'ont été dans l'ensemble avec correction, sauf en fin de séance, où un intervenant, en dépit de la réprobation de quelques uns de ses amis, a commis un dérapage verbal à l'adresse du président du CIVB. Parmi les principales questions posées on retiendra celle se rapportant aux cotisations des viticulteurs en difficultés lesquels ne sentent pas leurs intérêts défendus comme ils le voudraient, et doutent de l'efficacité de la stratégie de promotion du CIVB. "Pourquoi ne pas les baisser, comme l'on réduit aujourd'hui l'usage des produits phytosanitaires et de l'eau?" Georges Haushalter a expliqué que cela n'est pas le choix de l'interprofession, et que "l'on ne pourrait pas faire la même chose avec moins".
Le Centre culturel critiqué- Autre mise ne cause: le projet de Centre culturel du vin de Bordeaux subventionné par le CIVB alors que ce dernier n'a pas aidé le dernier Salon des vignerons indépendants. Des voix se sont élevées pour défendre le projet de centre culturel, dont celle de Benoît Calvet. Pour ce qui est de la représentativité au sein du CIVB, Claire Laval a regretté les anciens textes régissant les interprofessions qui interdisaient à un négociant de représenter les producteurs. D'autres voudraient que le CIVB intervienne pour éviter les prix cassés en grande distribution, qu'il promotionne mieux le vin de Bordeaux notamment sous l'angle de ses bienfaits. Le président du CIVB pouvait adhérer à une partie de ces revendications. Sur la question de la régulation du marché, les collectifs déplorent une stratégie d'élimination des petits producteurs.
Défense du Plan- Hervé Durand (DRAAF) évoquant les difficultés pour Bordeaux d'entrer dans les démarches collectives, a souligné, pour ce qui est du plan Bordeaux Demain, que celui-ci est le résultat de l'action des organisations professionnelles, qu'il est soutenu par l'Etat, et qu'avec un début de redressement du marché, il apporte sans doute ses premiers fruits. En tout cas, l'ensemble des points à l'ordre du jour de l'assemblée générale du CIVB appelant un vote ont été adoptés à l'unanimité, et Bernard Farges (Fédération des Grands Vins) a pu rappeler que la démarche logique de représentativité passe par l'échelon des ODG (Organismes de Défense et de Gestion pour chaque appellation).... Les collectifs contestataires auront donc ce lundi, surtout vidé leur sac, et joué un rôle de poil à gratter tout en occupant le devant de la scène médiatique. Le cours de l'interprofession de Bordeaux en sera-t-il changé?
Le Centre culturel critiqué- Autre mise ne cause: le projet de Centre culturel du vin de Bordeaux subventionné par le CIVB alors que ce dernier n'a pas aidé le dernier Salon des vignerons indépendants. Des voix se sont élevées pour défendre le projet de centre culturel, dont celle de Benoît Calvet. Pour ce qui est de la représentativité au sein du CIVB, Claire Laval a regretté les anciens textes régissant les interprofessions qui interdisaient à un négociant de représenter les producteurs. D'autres voudraient que le CIVB intervienne pour éviter les prix cassés en grande distribution, qu'il promotionne mieux le vin de Bordeaux notamment sous l'angle de ses bienfaits. Le président du CIVB pouvait adhérer à une partie de ces revendications. Sur la question de la régulation du marché, les collectifs déplorent une stratégie d'élimination des petits producteurs.
Défense du Plan- Hervé Durand (DRAAF) évoquant les difficultés pour Bordeaux d'entrer dans les démarches collectives, a souligné, pour ce qui est du plan Bordeaux Demain, que celui-ci est le résultat de l'action des organisations professionnelles, qu'il est soutenu par l'Etat, et qu'avec un début de redressement du marché, il apporte sans doute ses premiers fruits. En tout cas, l'ensemble des points à l'ordre du jour de l'assemblée générale du CIVB appelant un vote ont été adoptés à l'unanimité, et Bernard Farges (Fédération des Grands Vins) a pu rappeler que la démarche logique de représentativité passe par l'échelon des ODG (Organismes de Défense et de Gestion pour chaque appellation).... Les collectifs contestataires auront donc ce lundi, surtout vidé leur sac, et joué un rôle de poil à gratter tout en occupant le devant de la scène médiatique. Le cours de l'interprofession de Bordeaux en sera-t-il changé?