Allan Sichel répondant à la presse (ph Paysud)
La filière viti-vinicole bordelaise, victime de sa notoriété mondiale, a essuyé, ces derniers temps, des incidences sociétales et médiatiques tendant à la placer au banc des accusés en matière de pratiques culturales ou autres. Aujourd'hui l'interprofession ne manque pas de réponses à ces critiques. C'est ce qu'il apparaît après la conférence de rentrée du nouveau président du CIVB, Allan Sichel qui s'exprimait avec l'appui de l'ex-président Bernard Farges. Ce dernier avait dernièrement annoncé un objectif de sortie des pesticides. Un but réaffirmé par son successeur."Nous sommes bel et bien engagés dans la réduction des pesticides et le développement des bonnes pratiques". Et de souligner que 45% du vignoble bordelais est déjà certifié par une démarche environnementale (viticulture biologique, biodynamique, intégrée et raisonnée). L'objectif, également souligné par le directeur du CIVB Fabien Bova, est même d'atteindre les 100%.
Le CIVB a développé depuis 2010 une procédure environnementale, le SME (Systéme de Management Environnemental) qui couvre 15 % du vignoble. Allan Sichel rappelle cependant que c'est depuis 1989 que la filière bordelaise recherche des solutions alternatives et de réduction des pesticides. Des axes qui portent sur la lutte biologique contre les acariens, la modélisation en matière de protection contre les maladies, l'organisation de la protection contre la flavescence dorée (réduction de 75% des pesticides), l'abandon des désherbants ( 95% du vignoble enherbé), l'identification des produits dangereux, l'atlas cartographique des parcelles à proximité de populations vulnérables, les chartes de bon voisinage, une démarche en faveur des cépages résistants.
Concernant ce dernier chapitre, le CIVB souhaite obtenir de l'administration l'inscription au catalogue de ces cépages résistants aux maladies. Sujet difficile: l'AOC n'autorise pas les cépages "hybrides", et la typicité des bordeaux doit être conservée. L'évolution climatique incite cependant, elle-aussi, à s'y intéresser.
L'interprofession entend "faire savoir" tous ces efforts, mais pas question qu'elle s'engage dans une campagne de communication à ce sujet.
Le CIVB a développé depuis 2010 une procédure environnementale, le SME (Systéme de Management Environnemental) qui couvre 15 % du vignoble. Allan Sichel rappelle cependant que c'est depuis 1989 que la filière bordelaise recherche des solutions alternatives et de réduction des pesticides. Des axes qui portent sur la lutte biologique contre les acariens, la modélisation en matière de protection contre les maladies, l'organisation de la protection contre la flavescence dorée (réduction de 75% des pesticides), l'abandon des désherbants ( 95% du vignoble enherbé), l'identification des produits dangereux, l'atlas cartographique des parcelles à proximité de populations vulnérables, les chartes de bon voisinage, une démarche en faveur des cépages résistants.
Concernant ce dernier chapitre, le CIVB souhaite obtenir de l'administration l'inscription au catalogue de ces cépages résistants aux maladies. Sujet difficile: l'AOC n'autorise pas les cépages "hybrides", et la typicité des bordeaux doit être conservée. L'évolution climatique incite cependant, elle-aussi, à s'y intéresser.
L'interprofession entend "faire savoir" tous ces efforts, mais pas question qu'elle s'engage dans une campagne de communication à ce sujet.
Baisse du marché français
La récolte 2016, favorisée par un temps exceptionnel s'annonce bonne, et l'on espère atteindre les 5,5 millions d'hl, volume nécessaire pour le marché. Tenir les prix également à 1200€ le tonneau "ou légèrement au-dessus".
Les exportations vers la Chine se portent bien (+22% sur 12 mois). On assiste cependant à une stabilisation des exportations vers les Etats-Unis et le Japon.
A propos des effets du "brexit", Allan Sichel, a estimé que la principale incidence sera la faiblesse de la livre qui renchérira les prix pour le consommateur.
"Mais tous les vins seront à la même enseigne". "Je ne crois pas toutefois à une forte modification des habitudes".
Autre ombre au tableau: la régression des ventes de 3% sur le marché français en grandes et moyennes surfaces. L'évolution est conforme aux indications du Plan Bordeaux Demain: une progression des ventes de 2% pour la tranche de prix 4-6€, de 4% pour la catégorie 6-15€, mais une baisse de 11% de la tranche 3-4€. Cette dernière représente tout de même 24% des volumes vendus. Ce sont donc les prix moyens qui tirent le marché national. Alors faut-il relever les prix "des petits bordeaux" pour mieux vendre?
G.G.
Les exportations vers la Chine se portent bien (+22% sur 12 mois). On assiste cependant à une stabilisation des exportations vers les Etats-Unis et le Japon.
A propos des effets du "brexit", Allan Sichel, a estimé que la principale incidence sera la faiblesse de la livre qui renchérira les prix pour le consommateur.
"Mais tous les vins seront à la même enseigne". "Je ne crois pas toutefois à une forte modification des habitudes".
Autre ombre au tableau: la régression des ventes de 3% sur le marché français en grandes et moyennes surfaces. L'évolution est conforme aux indications du Plan Bordeaux Demain: une progression des ventes de 2% pour la tranche de prix 4-6€, de 4% pour la catégorie 6-15€, mais une baisse de 11% de la tranche 3-4€. Cette dernière représente tout de même 24% des volumes vendus. Ce sont donc les prix moyens qui tirent le marché national. Alors faut-il relever les prix "des petits bordeaux" pour mieux vendre?
G.G.