Vinexpo: le viticulteur chinois montre le bout de l'oreille

La Chine est devenue le premier client à l'exportation des vins de Bordeaux. Mais comme pour tout, cela donne des idées sur place. Le Vinexpo 2013 en fournit la preuve. Parmi les pays présents à ce carrefour mondial rassemblant producteurs, négociants et acheteurs, la Chine fait une percée considérable. Avec toujours plus d’exposants et de visiteurs en provenance de Chine, l’édition 2013 de Vinexpo est le reflet de leur engouement et de leur consommation dynamique.
Le salon Vinexpo est l’occasion pour les producteurs chinois de se développer et de booster leur présence à l’international. Pour ces nouveaux acteurs, Vinexpo représente une formidable vitrine et un moment d’échanges sur l’expertise et le savoir-faire des autres exposants plus traditionnels. C’est le cas par exemple de Yunnan Red Château & Wine LTD.Co., producteur chinois de vin et de liqueur à base de raisins : « Nous participons pour la première fois à Vinexpo. Il s’agit de notre première expérience en Europe. Etre présent à Vinexpo est le meilleur moyen de se faire connaître, et de connaître nos publics ".
Sur le salon, la Chine ne se contente donc plus d’être un simple visiteur. Avec 18 exposants et notamment un pavillon dédié à la province du Sichuan, la Chine entend gagner sa place auprès des plus grands producteurs et consommateurs de vins et spiritueux. Révélés en janvier dernier, les chiffres de l’étude Vinexpo / IWSR montraient déjà que la Chine devenait incontournable. Avec 135 millions de caisses de 9 litres, la Chine est devenue en 2011 le 8ème producteur mondial de vin de raisin, devançant ainsi l’Australie.
Nicole Bricq, ministre du Commerce Extérieur, avec Guillaume Garot , ministre en charge de l'agroalimentaire a participé ce jour à une table ronde avec les professionnels. Interrogée sur la question des relations France Chine, la ministre assuré à la profession que tout sera fait pour ne pas entraver le développement des échanges. Nicole Bricq, plutôt qu'aider à la reconquête du marché français,; préfère encourager les ventes hors des frontières. "Les vins et spiritueux sont dans un cycle porteur : il faut aller vers des marchés lointains qui ne jouent pas forcément les mêmes règles qu’en France. La politique se doit donc de soutenir le secteur»