La région Nouvelle-Aquitaine et son président Alain Rousset critiquent vivement le choix de l'allemand Boehringer Ingelheim en vue de la fourniture de 80 millions de doses de vaccin contre l'influenza aviaire qui entraîne l'éviction de CEVA Santé animale basé à Libourne, qui présentait également un candidat vaccin.
Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, indique : « La Région est particulièrement surprise par la décision du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. Cette décision, qui ne satisfait ni les éleveurs ni les filières, semble faire peser un risque important en matière d’approvisionnement de vaccins et de qualité de la couverture vaccinale. En outre, elle porte un coup majeur à notre souveraineté vaccinale et donc, in fine, à notre souveraineté alimentaire. ». La région explique:
CEVA Santé Animale avait proposé un vaccin totalement novateur, dont la première injection est réalisée dès leur première journée en couvoir, et la seconde à 4 semaines - réduisant ainsi considérablement la difficulté de la vaccination pour les éleveurs puisque pour les vaccins traditionnels sur les animaux adultes, il faut, pour les deux injections, 3 personnes pour attraper et maintenir chaque canard.
Sur la forme, cette annonce, faite avant la fin du délai de recours en référé précontractuel, apparait surprenante
Sur le fond, cette décision est également étonnante.
Il n’apparaît pas compréhensible qu’une multi-attribution à plusieurs fournisseurs n’ait pas été décidée, et non uniquement à Boehringer Ingelheim, groupe international de plus de 24 Md€ de chiffre d’affaires. Le code de la commande publique vise précisément à travers l’allotissement à favoriser l’accès aux PME et ETI à la commande publique
Le ministère de l’Agriculture est aussi celui de la « Souveraineté alimentaire ». La souveraineté est stratégique pour la France dans ce domaine de la vaccination des virus émergeants chez l’animal fréquemment transmis à l’homme. Le Président de la République indiquait tout récemment, en visite en Ardèche, qu’« une dépendance industrielle est encore moins compréhensible et acceptable quand elle touche la santé et les médicaments, un domaine parmi les plus spectaculaires en matière de souveraineté ».
Or, il est indiqué dans l’autorisation temporaire unique (ATU) que le vaccin de Boehringer Ingelheim sera fabriqué à l’étranger, peut-être même hors d’Europe ; quant aux unités de production de CEVA Santé Animale qui fabriqueraient son vaccin, elles se trouvent en France
Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, indique : « La Région est particulièrement surprise par la décision du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. Cette décision, qui ne satisfait ni les éleveurs ni les filières, semble faire peser un risque important en matière d’approvisionnement de vaccins et de qualité de la couverture vaccinale. En outre, elle porte un coup majeur à notre souveraineté vaccinale et donc, in fine, à notre souveraineté alimentaire. ». La région explique:
CEVA Santé Animale avait proposé un vaccin totalement novateur, dont la première injection est réalisée dès leur première journée en couvoir, et la seconde à 4 semaines - réduisant ainsi considérablement la difficulté de la vaccination pour les éleveurs puisque pour les vaccins traditionnels sur les animaux adultes, il faut, pour les deux injections, 3 personnes pour attraper et maintenir chaque canard.
Sur la forme, cette annonce, faite avant la fin du délai de recours en référé précontractuel, apparait surprenante
Sur le fond, cette décision est également étonnante.
Il n’apparaît pas compréhensible qu’une multi-attribution à plusieurs fournisseurs n’ait pas été décidée, et non uniquement à Boehringer Ingelheim, groupe international de plus de 24 Md€ de chiffre d’affaires. Le code de la commande publique vise précisément à travers l’allotissement à favoriser l’accès aux PME et ETI à la commande publique
Le ministère de l’Agriculture est aussi celui de la « Souveraineté alimentaire ». La souveraineté est stratégique pour la France dans ce domaine de la vaccination des virus émergeants chez l’animal fréquemment transmis à l’homme. Le Président de la République indiquait tout récemment, en visite en Ardèche, qu’« une dépendance industrielle est encore moins compréhensible et acceptable quand elle touche la santé et les médicaments, un domaine parmi les plus spectaculaires en matière de souveraineté ».
Or, il est indiqué dans l’autorisation temporaire unique (ATU) que le vaccin de Boehringer Ingelheim sera fabriqué à l’étranger, peut-être même hors d’Europe ; quant aux unités de production de CEVA Santé Animale qui fabriqueraient son vaccin, elles se trouvent en France
Tous deux efficaces...
Il semble, selon certains échos que le ministère ait pris en compte dans son choix d'éléments financiers sans que l'on sache exactement lesquels.
Quoi qu'il en soit dans un rapport récent de l'ANSES, l'agence de sécurité sanitaire, concluait à une efficacité comparable des deux vaccins candidats, tout en préconisant une expérimentation sur des volailles plus âgées. Il est également à noter que la construction des deux vaccins est différente.
L'ANSES les présente ainsi dans son rapport d'expérimentation:
Vaccin A : Duck H5-SRV vaccine® de Ceva Santé Animale : vaccin à ARN permettant l’expression de la protéine H5 modifiée du virus IAHP. A/duck/France/161108h/2016 (H5N8) de clade 2.3.4.4b.
Les animaux ont été vaccinés à 1 et 28 jours d’âge par voie intramusculaire dans la cuisse selon les recommandations du fabricant de vaccin.
- Vaccin B : Volvac B.E.S.T. AI+ND® de Boehringer Ingelheim animal health (BI) : vaccin bivalent adjuvé sous-unitaire incluant une H5 modifiée provenant du virus IAHP
A/duck/China/E319-2/2003 (H5N1) de clade 2.3.2 exprimée en baculovirus recombinant dans des cellules d’insecte et incluant la souche inactivée LaSota d’orthoavulavirus aviaire de type 1 (OAvV-1). Chaque dose de vaccin contient 250 unités hémagglutinantes de H5.
Les animaux ont été vaccinés par voie sous-cutanée à 10 et 28 jours d’âge selon les recommandations du fabricant de vaccin.
Quoi qu'il en soit dans un rapport récent de l'ANSES, l'agence de sécurité sanitaire, concluait à une efficacité comparable des deux vaccins candidats, tout en préconisant une expérimentation sur des volailles plus âgées. Il est également à noter que la construction des deux vaccins est différente.
L'ANSES les présente ainsi dans son rapport d'expérimentation:
Vaccin A : Duck H5-SRV vaccine® de Ceva Santé Animale : vaccin à ARN permettant l’expression de la protéine H5 modifiée du virus IAHP. A/duck/France/161108h/2016 (H5N8) de clade 2.3.4.4b.
Les animaux ont été vaccinés à 1 et 28 jours d’âge par voie intramusculaire dans la cuisse selon les recommandations du fabricant de vaccin.
- Vaccin B : Volvac B.E.S.T. AI+ND® de Boehringer Ingelheim animal health (BI) : vaccin bivalent adjuvé sous-unitaire incluant une H5 modifiée provenant du virus IAHP
A/duck/China/E319-2/2003 (H5N1) de clade 2.3.2 exprimée en baculovirus recombinant dans des cellules d’insecte et incluant la souche inactivée LaSota d’orthoavulavirus aviaire de type 1 (OAvV-1). Chaque dose de vaccin contient 250 unités hémagglutinantes de H5.
Les animaux ont été vaccinés par voie sous-cutanée à 10 et 28 jours d’âge selon les recommandations du fabricant de vaccin.