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La Confédération Paysanne de Gironde réagit vivement suite à un communiqué du ministère de l'agriculture concernant les interprofessions dans lequel il est écrit: «l’action collective conduite par les organisations interprofessionnelles est, en effet, indispensable à la compétitivité et au développement durable des filières agricoles». Dans une lettre ouverte signée Claire Laval et Marie-Claude Leroy, le syndicat écrit notamment :
"Sauf exception, les interprofessions sont dirigées par les négociants ou transformateurs industriels de chaque filière. L’action « collective » y est dirigée dans le sens de leurs intérêts exclusifs et l’agriculture qualitative, de terroir y est toujours sacrifiée au nom d’une pseudo compétitivité de la filière sur des marché souvent lointains.Cette compétitivité est construite sur le sous paiement des denrées agricoles, la dégradation de leur qualité et de l’environnement. Cette politique mène à la délocalisation des productions : la malbouffe s’approvisionne ailleurs, mais s’élabore sous pavillon français, parée de l‘image qualitative élaborée par des générations de paysans français. L’action « collective » des interprofessions, financée par les CVO (cotisations volontaires obligatoires !!!) des paysans, aboutit à l'élimination".
Dans cette longue missive on lit encore:
"L’Etat et vous Monsieur le Ministre, poussez à l’unification des filières sous l’égide d’une interprofession unique à laquelle vous donnez le droit de lever une cotisation obligatoire sur des paysans qui lui sont livrés pieds et poings liés, sans contrôle. Votre ministère refuse même de nous communiquer des documents administratifs publics sur les comptes du CIVB. Ce groupe qui parle au nom des producteurs mène une politique contraire à leurs intérêts et sacrifie l’avenir de ceux-ci. A Bordeaux, cette seule cotisation représente jusqu’à 5% du chiffre d’affaire des vignerons !
La décision de la Cour de justice européenne, que vous saluez, va encourager les interprofessions adoubées par vos services, à imaginer de nouvelles pompes à finances aux dépens des agriculteurs. Vous avez sans doute trouvé là un moyen bien commode de diminuer le budget de l’agriculture. Bravo ! Mais par là, vous privatisez la question de l’alimentation là où on aurait pu espérer une volonté politique forte. Votre ministère est-il chargé de l’alimentation des français ou bien d’assurer les profits de l’industrie agro-alimentaire ?
Rien n’a donc changé par rapport au mandat de votre prédécesseur Bruno Le Maire. C’est la même politique basée sur la même analyse et avec les mêmes groupes. Depuis un an, vous continuez à dire que tout est ouvert, « tout est sur la table », alors qu’en fait, la même politique est toujours concrètement à l’oeuvre.
Un froncement de sourcil de Xavier Beulin suffit à faire reporter la « loi d’avenir » !
Devant les urnes, nous saurons nous en souvenir et éclairer l’opinion publique sur les enjeux de l’agriculture et de l’alimentation."
"Sauf exception, les interprofessions sont dirigées par les négociants ou transformateurs industriels de chaque filière. L’action « collective » y est dirigée dans le sens de leurs intérêts exclusifs et l’agriculture qualitative, de terroir y est toujours sacrifiée au nom d’une pseudo compétitivité de la filière sur des marché souvent lointains.Cette compétitivité est construite sur le sous paiement des denrées agricoles, la dégradation de leur qualité et de l’environnement. Cette politique mène à la délocalisation des productions : la malbouffe s’approvisionne ailleurs, mais s’élabore sous pavillon français, parée de l‘image qualitative élaborée par des générations de paysans français. L’action « collective » des interprofessions, financée par les CVO (cotisations volontaires obligatoires !!!) des paysans, aboutit à l'élimination".
Dans cette longue missive on lit encore:
"L’Etat et vous Monsieur le Ministre, poussez à l’unification des filières sous l’égide d’une interprofession unique à laquelle vous donnez le droit de lever une cotisation obligatoire sur des paysans qui lui sont livrés pieds et poings liés, sans contrôle. Votre ministère refuse même de nous communiquer des documents administratifs publics sur les comptes du CIVB. Ce groupe qui parle au nom des producteurs mène une politique contraire à leurs intérêts et sacrifie l’avenir de ceux-ci. A Bordeaux, cette seule cotisation représente jusqu’à 5% du chiffre d’affaire des vignerons !
La décision de la Cour de justice européenne, que vous saluez, va encourager les interprofessions adoubées par vos services, à imaginer de nouvelles pompes à finances aux dépens des agriculteurs. Vous avez sans doute trouvé là un moyen bien commode de diminuer le budget de l’agriculture. Bravo ! Mais par là, vous privatisez la question de l’alimentation là où on aurait pu espérer une volonté politique forte. Votre ministère est-il chargé de l’alimentation des français ou bien d’assurer les profits de l’industrie agro-alimentaire ?
Rien n’a donc changé par rapport au mandat de votre prédécesseur Bruno Le Maire. C’est la même politique basée sur la même analyse et avec les mêmes groupes. Depuis un an, vous continuez à dire que tout est ouvert, « tout est sur la table », alors qu’en fait, la même politique est toujours concrètement à l’oeuvre.
Un froncement de sourcil de Xavier Beulin suffit à faire reporter la « loi d’avenir » !
Devant les urnes, nous saurons nous en souvenir et éclairer l’opinion publique sur les enjeux de l’agriculture et de l’alimentation."