Le grand débat Macron annulé
Oreillette, reine normande... (ph SIA)
Ce 60e Salon International de l'Agriculture s'ouvre dans une ambiance de tensions rarement connues, à l'opposé de ce qu'il devrait être:la fête de l'agriculture française en compagnie des populations urbaines. Souvenons-nous en effet que le gros des visiteurs est de leur côté. La ville a cette année plus que jamais l'occasion de confirmer qu'elle est solidaire des agriculteurs de ce pays, ce que tous les sondages montrent. Cependant côté agriculteurs le coeur n'y est pas en dépit des quelques concessions et promesses gouvernementales. Engagements en faveur de la souveraineté alimentaire et de l'exception agricole (1), nouvelle loi EGalim, loi d'orientation en chantier ne ramènent pas l'optimisme dans les campagnes. Conférences de presse,audiences, déclarations ont beau se multiplier, le pessimisme ambiant demeure comme s'il provenait de sources inaccessibles. Ce n'est pas un grand débat en forme de grand show présidentiel qui changera la donne. D'ailleurs sur ce sujet l'Elysée a été victime de ses élans en conviant dans un premier temps les Soulèvements de la Terre, puis en les rejetant devant l'annonce de retrait de la FNSEA laquelle refusait une "mascarade". Finalement il n'aura pas lieu.
Lors de sa visite très mouvementée de ce samedi M.Macron a cependant vivement démenti d'avoir invité le mouvement Soulèvement de la Terre.
Mais il y a cette Europe que l'on ne peut changer, une présidente de la commission peu ouverte aux demandes françaises, une PAC trop verte que l'on veut encore verdir, avec un virage vers la décroissance. Et par dessus-tout une guerre Ukraine-Russie qui a déstabilisé l'économie européenne et à propos de laquelle la France ne joue pas le rôle qui eut pu être le sien. Ce parti étant pris, les portes des échanges avec la Russie se sont fermées aux exportations agroalimentaires et autres, et le coût de l'énergie a flambé.
LES FILIERES VENT DEBOUT
De plus on constate comme un double langage. C'est l'avis des filières de production.
Œufs, poulets, blé, maïs, sucre : à Bruxelles, la France trahit ses engagements et ses filières agricoles ! (communiqué)
"Alors qu’Emmanuel Macron et Gabriel Attal s’étaient engagés à mieux protéger les filières agricoles fragilisées par les distorsions de marchés liées à l’afflux d’importations ukrainiennes en Europe, la France vient de voter en faveur d’une reconduction de la libéralisation des échanges avec Kiev. Pour les agriculteurs et les filières concernées, c’est la volte-face de trop.
« L’exécutif a-t-il seulement pris la mesure des attentes et enjeux partagés par le monde agricole lors de nos mobilisations de ces dernières semaines ? » C’est la question que peuvent légitimement se poser les filières avicoles, betteravières et céréalières françaises. Les producteurs français soutiennent pleinement les Ukrainiens dans leur combat pour la liberté, mais les agriculteurs ne peuvent plus supporter seuls les conséquences économiques de ce soutien"
G.G.
(1) L'exception agricole fut la demande du fondateur de la Coordination rurale Jacques Laigneau à propos de la PAC 92 et des débats à l'OMC. Elle visait à mettre l'agriculture à l'abri du libéralisme
Lors de sa visite très mouvementée de ce samedi M.Macron a cependant vivement démenti d'avoir invité le mouvement Soulèvement de la Terre.
Mais il y a cette Europe que l'on ne peut changer, une présidente de la commission peu ouverte aux demandes françaises, une PAC trop verte que l'on veut encore verdir, avec un virage vers la décroissance. Et par dessus-tout une guerre Ukraine-Russie qui a déstabilisé l'économie européenne et à propos de laquelle la France ne joue pas le rôle qui eut pu être le sien. Ce parti étant pris, les portes des échanges avec la Russie se sont fermées aux exportations agroalimentaires et autres, et le coût de l'énergie a flambé.
LES FILIERES VENT DEBOUT
De plus on constate comme un double langage. C'est l'avis des filières de production.
Œufs, poulets, blé, maïs, sucre : à Bruxelles, la France trahit ses engagements et ses filières agricoles ! (communiqué)
"Alors qu’Emmanuel Macron et Gabriel Attal s’étaient engagés à mieux protéger les filières agricoles fragilisées par les distorsions de marchés liées à l’afflux d’importations ukrainiennes en Europe, la France vient de voter en faveur d’une reconduction de la libéralisation des échanges avec Kiev. Pour les agriculteurs et les filières concernées, c’est la volte-face de trop.
« L’exécutif a-t-il seulement pris la mesure des attentes et enjeux partagés par le monde agricole lors de nos mobilisations de ces dernières semaines ? » C’est la question que peuvent légitimement se poser les filières avicoles, betteravières et céréalières françaises. Les producteurs français soutiennent pleinement les Ukrainiens dans leur combat pour la liberté, mais les agriculteurs ne peuvent plus supporter seuls les conséquences économiques de ce soutien"
G.G.
(1) L'exception agricole fut la demande du fondateur de la Coordination rurale Jacques Laigneau à propos de la PAC 92 et des débats à l'OMC. Elle visait à mettre l'agriculture à l'abri du libéralisme
DES RECULS PREOCCUPANTS
De source France-AgriMer
-En 2022, une année marquée par l’absence de restrictions sanitaires pour la restauration et l’inflation, la consommation à domicile de viande bovine a reculé de 10,2 %. La viande hachée fraiche pure bœuf affiche un repli de 8,3 %.
-2022, 387 000 tec de viande bovine ont été importées en France, en provenance principalement des Pays-Bas, d’Irlande, du Royaume-Uni, d’Allemagne, et de Pologne (ces cinq pays représentent 3/4 des volumes de viande bovine importés en 2022)
-En 20 ans les importations de viandes et préparations de volailles ont été multipliées par 5 passant de 150 000 tec en 2000 à 809 000 tec en 2022.
Depuis le milieu des années 2000 subsiste une forte pression sur le marché français des importations en provenance de Pologne, du Benelux et d’Allemagne y compris en viandes fraîches. En 2022, les deux principaux fournisseurs de la France en viande de poulet sont la Pologne (28 %) et la Belgique (25 %)
• En 2022, le taux d’approvisionnement de la France est de 81 %, en recul de 8 points.
-En 2022, une année marquée par l’absence de restrictions sanitaires pour la restauration et l’inflation, la consommation à domicile de viande bovine a reculé de 10,2 %. La viande hachée fraiche pure bœuf affiche un repli de 8,3 %.
-2022, 387 000 tec de viande bovine ont été importées en France, en provenance principalement des Pays-Bas, d’Irlande, du Royaume-Uni, d’Allemagne, et de Pologne (ces cinq pays représentent 3/4 des volumes de viande bovine importés en 2022)
-En 20 ans les importations de viandes et préparations de volailles ont été multipliées par 5 passant de 150 000 tec en 2000 à 809 000 tec en 2022.
Depuis le milieu des années 2000 subsiste une forte pression sur le marché français des importations en provenance de Pologne, du Benelux et d’Allemagne y compris en viandes fraîches. En 2022, les deux principaux fournisseurs de la France en viande de poulet sont la Pologne (28 %) et la Belgique (25 %)
• En 2022, le taux d’approvisionnement de la France est de 81 %, en recul de 8 points.