Réunis à l'Hôtel de Région, les élus régionaux ont terminé la séance plénière de la région Aquitaine par un geste politique fort en votant à l'unanimité une motion contre la suppression de 433 postes chez Laser Cofinoga, dont 399 salariés en Aquitaine.
Voici le texte de la résolution:
« Le 20 janvier dernier, la direction de Laser Cofinoga avait annoncé la suppression de 433 postes, dont 397 à Mérignac (Gironde), 44 à Paris, 19 en agences et deux à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques). Au moment même où la BNP, actionnaire majoritaire de Cofinoga vient d'annoncer près de 6 milliards d'euros de bénéfices, les salariés girondins et l'intersyndicale n'ont de cesse d'interpeller l'État et l'ensemble des pouvoirs publics pour endiguer le déploiement des plans de sauvegarde de l'emploi que la direction annonce sous prétexte d'une asphyxie persistante de l'activité économique du secteur. N’oublions pas que lorsqu'elle s'est trouvée en difficulté, la BNP a bénéficié d'un fort soutien de l'État sous forme de 5 milliards d'actions de préférence.
"Toutes et tous, sommes en mesure de comprendre que la crise touche aussi le secteur du crédit à la consommation, mais nous ne devons pas accepter que la BNP sacrifie de la sorte ses salariés et au final sa filiale. Nous devons rester extrêmement vigilants. Il est par ailleurs troublant de constater que dans le même temps, la BNP a permis à certaines de ses filiales d'affronter sans encombre l'évolution des conditions du marché et du cadre juridique (loi Lagarde sur le crédit revolving) qui servent aujourd’hui à justifier ce plan sans précédent. Cofinoga dégage, selon son rapport financier, un excédent de 30,8 millions d'euros au premier semestre avec une production de crédits en hausse de 9,9% dont 3% en France. Cofinoga et ses salariés ne sont donc pas un boulet pour la BNP.
"Cofinoga est, pour notre région, plus qu’une simple filiale de groupe : c’est le premier employeur privé de l'agglomération bordelaise, une entreprise capitale pour l’activité locale, et le nombre d’emplois induits.
Le 20 janvier dernier, nous avons déjà évoqué cette catastrophe qui impacterait lourdement l’économie et l’emploi de notre agglomération et nous avons, toutes et tous, partagé l’inquiétude légitime des salariés que nous avons rencontrés. Ces dernières années, nous avons su nous mobiliser tous ensemble en faveur de la Sogerma ou de Ford. De même, de nouveau, nous nous engageons, en élus responsables, tous ensemble dans cette nouvelle bataille de l'emploi aux côtés des salariés et de leurs familles. Nous souhaitons peser de tout notre poids pour que la BNP et l'Etat, un de ses principaux actionnaires, assument leurs entières responsabilités en veillant à ce qu'aucun salarié ne soit licencié. Nous demandons à la Direction de Cofinoga et du groupe BNP Paribas de garantir le maintien des emplois, en priorité par le redéploiement vers de nouvelles activités sur les sites de Mérignac et de Jurançon.
Un programme ambitieux d'accompagnement et de formation devra également être mis en place pour chaque salarié. Enfin, l'actionnaire devra, comme il a su le faire pour Cetelem, réorienter les activités en limitant le recours au crédit revolving et en développant des synergies pérennisant l'emploi sur le site. Le Conseil régional est prêt à soutenir toute action qui satisferait ces objectifs en mettant à la disposition de l'entreprise et de ses salariés, ses compétences, en particulier en matière de formation ».
Voici le texte de la résolution:
« Le 20 janvier dernier, la direction de Laser Cofinoga avait annoncé la suppression de 433 postes, dont 397 à Mérignac (Gironde), 44 à Paris, 19 en agences et deux à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques). Au moment même où la BNP, actionnaire majoritaire de Cofinoga vient d'annoncer près de 6 milliards d'euros de bénéfices, les salariés girondins et l'intersyndicale n'ont de cesse d'interpeller l'État et l'ensemble des pouvoirs publics pour endiguer le déploiement des plans de sauvegarde de l'emploi que la direction annonce sous prétexte d'une asphyxie persistante de l'activité économique du secteur. N’oublions pas que lorsqu'elle s'est trouvée en difficulté, la BNP a bénéficié d'un fort soutien de l'État sous forme de 5 milliards d'actions de préférence.
"Toutes et tous, sommes en mesure de comprendre que la crise touche aussi le secteur du crédit à la consommation, mais nous ne devons pas accepter que la BNP sacrifie de la sorte ses salariés et au final sa filiale. Nous devons rester extrêmement vigilants. Il est par ailleurs troublant de constater que dans le même temps, la BNP a permis à certaines de ses filiales d'affronter sans encombre l'évolution des conditions du marché et du cadre juridique (loi Lagarde sur le crédit revolving) qui servent aujourd’hui à justifier ce plan sans précédent. Cofinoga dégage, selon son rapport financier, un excédent de 30,8 millions d'euros au premier semestre avec une production de crédits en hausse de 9,9% dont 3% en France. Cofinoga et ses salariés ne sont donc pas un boulet pour la BNP.
"Cofinoga est, pour notre région, plus qu’une simple filiale de groupe : c’est le premier employeur privé de l'agglomération bordelaise, une entreprise capitale pour l’activité locale, et le nombre d’emplois induits.
Le 20 janvier dernier, nous avons déjà évoqué cette catastrophe qui impacterait lourdement l’économie et l’emploi de notre agglomération et nous avons, toutes et tous, partagé l’inquiétude légitime des salariés que nous avons rencontrés. Ces dernières années, nous avons su nous mobiliser tous ensemble en faveur de la Sogerma ou de Ford. De même, de nouveau, nous nous engageons, en élus responsables, tous ensemble dans cette nouvelle bataille de l'emploi aux côtés des salariés et de leurs familles. Nous souhaitons peser de tout notre poids pour que la BNP et l'Etat, un de ses principaux actionnaires, assument leurs entières responsabilités en veillant à ce qu'aucun salarié ne soit licencié. Nous demandons à la Direction de Cofinoga et du groupe BNP Paribas de garantir le maintien des emplois, en priorité par le redéploiement vers de nouvelles activités sur les sites de Mérignac et de Jurançon.
Un programme ambitieux d'accompagnement et de formation devra également être mis en place pour chaque salarié. Enfin, l'actionnaire devra, comme il a su le faire pour Cetelem, réorienter les activités en limitant le recours au crédit revolving et en développant des synergies pérennisant l'emploi sur le site. Le Conseil régional est prêt à soutenir toute action qui satisferait ces objectifs en mettant à la disposition de l'entreprise et de ses salariés, ses compétences, en particulier en matière de formation ».