A l'ouverture du Salon International de l'Agriculture les organisations céréalières ont présenté à François Hollande et à Stéphane Le Foll leur projet qui vise à inscrire leurs production à la fois dans la satisfaction des besoins alimentaires des populations de la planète et dans la protection de l'environnement
Ils rappellent dans ce cadre un certain nombre de vérités oubliées. Par exemple que le maïs et le blé sont capables, grâce à leur photosynthèse, de capter le carbone atmosphérique pour le transformer en biomasse au service de la bioéconomie.
L'Association Générale des Producteurs de Blé (AGPB) et l’Association Générale des Producteurs de Maïs (AGPM) détaillent leur projet dans le livre blanc La bioéconomie céréalière, un document qui présente cinq propositions :
- Disposer d’une céréaliculture performante, bénéficiant de tous les leviers de progrès
- Préserver les terres arables
- Valoriser davantage la production de bioénergie et de matériaux
- Prendre en compte les bénéfices de la bioéconomie dans les politiques publiques
- Faire de la bioéconomie la clé d’une croissance économique nouvelle
"Les céréales disposent d’atouts majeurs pour répondre à ces enjeux , affirment dans un édito Daniel Peyraube, président de l'AGPM et Philippe Pintat président de l'AGPB. En tant que véritable « pompe à carbone », elles représentent en effet, l’un des seuls secteurs capables de capter le carbone de l’air par la photosynthèse. Les céréales sont le point de départ d’une bioéconomie durable et porteuse de solutions pour : nourrir, fournir de l’énergie, des matériaux et réduire les émissions gaz à effet de serre"
DES PROPOSITIONS DU LIVRE BLANC
-développer l’utilisation bioéthanol
- Augmenter progressivement la TGAP dans l’essence à 15% en 2030
- Développer l’usage des essences riches en bioéthanol : E20, E85, ED95
• Développer la filière paille énergie/matériaux
- Accompagnement financier de la mobilisation et du stockage de la paille
- Soutien des Pouvoirs Publics à l’utilisation de la paille par des aides adaptées
• Déployer la méthanisation céréalière
- Pas d’entraves supplémentaires sur l’utilisation des cultures
- Pas de modification de la prime biomasse du tarif biométhane
• Concevoir une politique cohérente de valorisation du carbone vert
- Accompagner la rémunération du service carbone de la bioéconomie céréalière
- Appliquer au seul carbone fossile la taxe carbone contenue dans la TICPE des carburants
AGPM et AGPB soulignent que "la bioéconomie agricole représente 450 000 emplois locaux, souvent ruraux, diversifiés et non délocalisables. Elle constitue une part de l’économie circulaire rurale avec les circuits courts alimentaires et énergie/matériaux, et la gestion du retour au sol de la matière organique".