Régions: l'Aquitaine craint de devoir réduire la voilure


Alain Rousset et Isabelle Boudineau plantent le décor en marge de la session plénière du Conseil Régional d'Aquitaine. La réforme fiscale coûtera 245 millions d'euros en 10 ans. Mais pas question de lever le pied sur les LGV


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Régions: l'Aquitaine craint de devoir réduire la voilure
La région Aquitaine qui a de nombreux dossiers sur le feu, en particulier celui de la LGV Tours-Paris -avec son projet de prolongement dans le cadre des Grands Projets du Sud-Ouest- se sent les ailes brisées, et son président Alain Rousset n'en finit pas d'en vouloir à Nicolas Sarkozy et à sa majorité coupables de suppression des ressources de la taxe professionnelle, et d'une réforme territoriale qui ampute l'autonomie. En rencontrant la presse en compagnie de la vice-présidente chargée des finances, Isabelle Boudineau, à la veille de l'assemblée plénière, le décalage entre les programmes engagés et les incertitudes découlant des décisions nationales a été souligné. Le gros des ressources de la région proviendra désormais des dotations de l'Etat, mais celles-ci seront gelées pendant trois ans.
Cher gazole- La collectivité régionale ne pourra renforcer sa propre fiscalité qu'à travers les cartes grises -assiette en régression- et sur la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers), grâce aux dispositions du Grenelle de l'Environnement qui encouragent les transports durables. C'est ainsi que le prix du litre de gazole augmentera de 1, 35 centimes et celui de l'essence sans plomb de 0,73 centimes. "Il faudra un gros réservoir pour dépenser 1€ de plus par plein" a souligné Mme Boudineau. Il n'empêche que ce sont ceux qui doivent prendre leur voiture pour rejoindre leur lieu de travail qui subiront cette hausse de taxe qui doit rapporter 33,6 M€ à la Région.

Le chantier du siècle

Les moyens des régions progresseront moins vite que leurs dépenses de fonctionnement. Elles concernent, soulignent le président et la vice-présidente de la Région, le quotidien des Aquitains comme les TER, la formation, l'apprentissage, l'éducation, l'innovation. "En 2011, notre collectivité sera donc placée, du fait des choix politiques de l'Etat devant l'obligation de réduire la voilure, voire de ne plus soutenir certaines opérations sans pouvoir en assumer la pleine responsabilité et cela d'autant plus que l'Etat nous demande toujours davantage sur ses propres compétences (régénération des voies ferrées, LGV, Opération Campus....)"
Les services de la Région ont calculé que la réforme fiscale ferait perdre quelque 245M€ à l''Aquitaine sur 10 ans. Mais en dépit de la "gravité de la situation", la majorité aquitaine "entend maintenir en 2011 un taux d'épargne acceptable pour continuer à investir sur le long terme et mettre en oeuvre les trois priorités de la mandature". Soit la création d'emploi durables et non délocalisables; donner aux jeunes une confiance en l'avenir; tenir les engagements en matière de préservation de l'environnement et de lutte contre le changement climatique.
La Région ne lèvera pas le pied dans la réalisation de la LGV Tours-Bordeaux et Sud-Europe Atlantique. Une fois de plus les responsables régionaux -qui ne semblent pas s'inquiéter des réticences des Verts- soulignent tout l'intérêt économique, ainsi qu'en matière d'emploi, de ce chantier du siècle. Bordeaux sera à 2H05 de Paris. Bayonne à 3 heures. La LGV Tous -Bordeaux coûtera 6,7 milliards d'euros. L'Aquitaine participera à hauteur de 306,381 millions d'euros.

Retraites: Rousset pend en compte l'espérance de vie

Interrogé à propos des mouvements sociaux se rapportant aux retraites Alain Rousset a indiqué, se démarquant quelque peu de la ligne directrice du PS, " qu'il n'est pas de ceux qui considèrent qu'il ne faut pas tenir compte de l'allongement de la durée de vie". En revanche il s'est montré très critique quant à la non prise en compte par le projet de réforme de ceux qui entrent tôt dans le monde du travail, comme à propos de la notion de pénibilité. A ses yeux il n'est pas admissible qu'un salarié dès 16 ans doivent attendre l'âge de 62 ans pour obtenir sa retraite. Dans le cas de métier pénible, ces salariés risquent, de plus, d'être pénalisés par l'espérance de vie. "Je ne comprends pas la façon qu'à ce gouvernement d'imposer et de ne pas consulter". Alain Rousset s'est dit aussi "choqué par la complaisance du gouvernement à l'égard du MEDEF. On ne lui a rien demandé. Même des patrons en sont choqués". Le président de l'Aquitaine trouve cela d'autant plus anormal que les patrons savent s'attribuer des "retraites-chapeau". "Je n'ai jamais vu un gouvernement être à ce point un département de classe", ajoutait-il.
Les partis de gauche du Conseil régional d'Aquitaine proposeront à l'assemblée une motion sur cette question des retraites.
Vendredi 22 Octobre 2010

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