Quand Alain Juppé cultive le vivre ensemble des religions

Quelques confusions d'horaires, une salle de l'Athénée (Bordeaux) bondée avec des gens debout, et après une demi-heure d'attente, presque vent debout.. Il n'en pas fallu davantage, si ce n'est peut-être la ferveur des sympathisants ou des fidèles des différentes communautés religieuses présents, pour que Alain Juppé soit accueilli par une bronca à l'ouverture de cette deuxième conférence "interreligieuse et citoyenne" de Bordeaux. Mais en bon habitué des estrades le maire de Bordeaux mit d'entrée les pendules à l'heure. A une minute près, il respectait l'horaire... En réalité cette impétuosité reflétait l'impatience d'assister à un évènement tout de même assez peu courant: les représentants de la quasi totalité des religions réunis sur le même plateau.
Les participants- Il y avait là en effet, autour d'Alain Juppé, le pasteur Emmanuel Alvarez (Fédération protestante de France), Françoise Cartau (Union Boudhiste), Monseigneur Marc (Eglise Orthodoxe), Alain David Nacache, Grand rabbin de Bordeaux et du Sud-Ouest,) le recteur Tareq Oubrou, Imam de la Mosquée de Bordeaux, et le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux. Le maire de Bordeaux ayant rappelé combien il est important d'oeuvrer "pour un vivre ensemble" harmonieux dans une cité appelée à devenir une grande métropole européenne, chacun de ces représentants, devait dans le cadre d'un déroulement parfaitement réglée par Ludovic Martinez, présenter sa conception de cette vie en commun. Des vues exprimées de façons différentes, mais qui vont dans le même sens. Avec, toutefois, une certaine préoccupation exprimée côté musulman à propos de la difficulté qu'il y a concilier religion et modernité. Pour l'église orthodoxe, cette présence commune révélait "notre refus de voir transférer à l'échelon local les tensions qui existent de par le monde".Quant au cardinal Jean-Pierre Ricard il estimait notamment "qu'il est important aujourd'hui que les religions montrent, par leur exemple, qu'elles contribuent au vivre ensemble".