Les industriels se sont en apparence rendu aux revendications de la FNPL (Fédération Nationale des Producteurs de Lait) en acceptant une hausse des prix de 10%. Cependant la production a dû consentir une référence au prix allemand en 2011. Ce volet de l'accord en dit long sur l'état de perte de compétitivité de la filière laitière française, comme sur la dégradation de la politique agricole commune. Et sur les performances allemandes, les quelles ne sont pas seulement industrielles. Ce dossier met aussi en évidence les erreurs de gestion professionnelles, et encore plus la trop faible implication des pouvoirs publics au cours des dernières années dans le dossiers agricoles. L'OPL (Coordination Rurale ) relève quant à elle que le prix du litre de lait à la production ne fera que passer de 27 à 30 centimes d'€, alors qu'il était de 33,5 en 2008 "déjà trop bas par rapport aux coûts de production". De plus, des craintes semblent se manifester quant à la réelle volonté de la distribution d'accepter la revalorisation dans un contexte de guerre aux prix bas. Il est probable en effet que ni les industriels, ni cette grande distribution ne voudront absorber la hausse. D'autre part , on aimerait bien que quelqu'un nous explique clairement es fondements de l'hyper-compétitivité laitière allemande...