Un million d'€ l'hectare à Pomerol, 22 000 à Buzet!
( Cliché Paysud, base ph B.Fernow)
Faut--il acheter des vignes pour se protéger de l'inflation? On peut considérer au regard du dénigrement dont est victime le vin et des difficultés du marché qu'un tel placement n'est pas un modèle de sécurité. L'intéressante étude que vient de réaliser la SRISE Aquitaine (Service Régional de l'Information Statistique et Economique de la DRAF) montre que sur la période 1991-2008 le prix des vignobles a plutôt bien résisté. Des indications qu'il faut tout de même rapporter avec prudence à la situation actuelle puisque ces statistiques prennent en compte la période euphorique ainsi que les "stars" des appellations. Néanmoins cet éclairage établi selon de nouvelles dispositions de recherche statistique qui incluent une concertation avec la FNSAFER (Fédération Nationale des Sociétés d'Aménagement Foncier et d'Etablissement Rural) apporte une information utile aux propriétaires viticoles et à ceux qui envisagent de le devenir ou de s'agrandir.
Les statisticiens ont ainsi établi qu'en 2008 il fallait en moyenne débourser 65 500 euros pour acquérir un hectare de vigne en production en Aquitaine. C'est 37% de plus qu'en 1991, et légèrement supérieur à l'inflation qui a été de 34,5% sur la même période. Cependant le prix moyen régional cache de fortes disparités. "Cinq appellations prestigieuses, constate l'étude, Pomerol, Margaux, Saint-Julien, Saint-Estèphe, et Pauillac, impactent fortement le résultat global. Sur la période leurs prix, déjà plus élevés en 1991 ont triplé, voire quintuplé à l'image du vignoble champenois". En effet, en 2008, il fallait faire un chèque de 800 000 euros pour acquérir un hectare de vigne dans ces appellation alors qu'à Buzet 22 000 € suffisaient.
Les statisticiens ont ainsi établi qu'en 2008 il fallait en moyenne débourser 65 500 euros pour acquérir un hectare de vigne en production en Aquitaine. C'est 37% de plus qu'en 1991, et légèrement supérieur à l'inflation qui a été de 34,5% sur la même période. Cependant le prix moyen régional cache de fortes disparités. "Cinq appellations prestigieuses, constate l'étude, Pomerol, Margaux, Saint-Julien, Saint-Estèphe, et Pauillac, impactent fortement le résultat global. Sur la période leurs prix, déjà plus élevés en 1991 ont triplé, voire quintuplé à l'image du vignoble champenois". En effet, en 2008, il fallait faire un chèque de 800 000 euros pour acquérir un hectare de vigne dans ces appellation alors qu'à Buzet 22 000 € suffisaient.
Baisse de 16% pour le plus grand nombre
(Cliquer sur le cliché)
Tout ceci met en évidence un écart qui se creuse entre la valeur des propriétés des cinq stars girondines et celles du "bas de l'échelle". Première constatation, sans prendre en compte ces dernières, le prix moyen de l'hectare de vigne en Aquitaine s'établit à 34 000€ en 2008 en baisse de 16% par rapport en 1991 en valeur courante. En revanche la valeur du foncier dans les cinq appellations phare a été multipliée par trois en moins de 20 ans. La chute est sévère pour les viticulteurs des autres appellations, mais l'évolution intéressante pour les autres. Il est vrai que si ces "grands" ne représentent que le dixième des volumes produits en Aquitaine, ils contribuent pour près de la moitié à la valeur du commerce extérieur des vins de la région. Ce qui correspond aussi à près de la moitié du solde du commerce extérieur des industries aéronautiques d'Aquitaine. Il n'empêche que ce décalage de valeur entre les parcelles de vigne prestigieuses et les "sans grade" a de quoi choquer, non pas les verres (surtout pour les exclus!) mais les esprits. Et ce d'autant plus que nombre de viticulteurs sur des surfaces de moindre valeur n'ont pas à rougir de la qualité de leur produit par rapport à d'autres.
On a assisté sur le terrain des appellations les plus prestigieuses à la création d'une vraie bulle sous l'effet de la recherche de la valeur refuge, et du décalage entre les disponibilité et une demande émanant de groupes, ou de personnes en quête de placements financiers. Plus que de viticulture?
Le détail de l'étude peut être consulté par le lien ci-dessous:
On a assisté sur le terrain des appellations les plus prestigieuses à la création d'une vraie bulle sous l'effet de la recherche de la valeur refuge, et du décalage entre les disponibilité et une demande émanant de groupes, ou de personnes en quête de placements financiers. Plus que de viticulture?
Le détail de l'étude peut être consulté par le lien ci-dessous: