Polifonia:le bilan de l'opération d'échanges avec la Tunisie

L’association Polifonia-Eliane Lavail qui vient d’offrir au public girondin un remarquable Requiem de Verdi, tire la leçon d’une expérience de coopération culturelle et musicale avec des structures tunisiennes de Bizerte qui s’est déroulée en octobre et novembre 2009. Elle rappelle ainsi que dans le cadre des coopérations multiples (Lions-clubs, clubs sportifs, associations scientifiques et culturelles de Bizerte et de Bordeaux ) le Festival International de Bizerte, la Ligue de l’Enseignement, Polifonia Eliane Lavail et Les Associés Crew ont ouvert le volet artistique de ces coopérations par des rencontres artistiques franco-tunisiennes aboutissant à des réalisations communes dans les deux régions. « Ils ont mêlé leurs chants et danses au service d’une cause humanitaire de qualité, l’action « Voix Nouvelle » permettant à des laryngec-
tomisés tunisiens de retrouver la voix. »
Au cours de deux voyages préparatoires en juin et octobre 2009 ont été préparées les différentes manifestations et des formations-sensibilisations ont été assurées par Eliane Lavail, chef d’orchestre et Babacar Cissé, chorégraphe hip-hop.
Un programme très riche de stages, rencontres, spectacles et concerts, animations de rue a été élaboré impliquant :
- 35 jeunes choristes de Bizerte,
- 5 danseurs tunisiens amateurs de Bizerte, un violoniste tunisien amateur de Bizerte,
- 80 choristes français amateurs,
- 8 danseurs français amateurs de Cenon,
- 5 chanteurs, 2 pianistes, 6 percussionnistes, 4 danseurs français pros
- 1 chef de choeur tunisien pro
- 1 chorégraphe français pro
- 1 chef d’orchestre, chef de choeur français pro.
Le volet tunisien de l’opération devait connaître un certain nombre de difficultés et de péripéties qui conduit aujourd’hui Polifonia à remarquer :
« Pour une réalisation fin octobre, l’opération a été lancée en février, donc assez tardivement pour une opération de cette envergure, notamment en ce qui concerne la recherche de soutiens financiers.
Probablement aurions-nous dû également évaluer plus tôt à quel point l’organisation du Festival de Bizerte était peu aguerrie en matière de musique « classique ». Enfin, la tenue des élections et des manifestations festives suivant l’élection présidentielle tunisienne semble avoir été un élément de difficulté pour l’organisation générale. »

L'opération n'en fut pas mois mise sur pied, et son bilan est plutôt éloquent avec des répétitions et des manifestations organisées des deux côtés de la Méditerranée:
- Petite Messe de Rossini à Mérignac, le 21 octobre (240 auditeurs);
-rencontre artistique franco-tunisienne le 23 octobre;
-Petite Messe de Rossini à l'Acropolium de Carthage le 24 octobre (500 auditeurs);
-Spectacle de rue hip-hop franco-tunisien sur le vieux port de Bizerte le 26 octobre (400 spectateurs);
-Spectacle hip-hop "Le Rêve de... et classique Hip-hop/ Carmina Burana de Carl Orff, cathédrale de Bizerte (400 auditeurs);
-17 novembre, Casino de Bordeaux, reprise des spectacles "Le Rêve de ... et Carmina Burana (720 personnes).
Il est à noter que Polifonia a fait un don de près de 800 dinars tunisiens à l'Association "Voix nouvelles", somme à l'aquelle s'ajoutent près de 1300 € collectés en France.
Un bel exemple d'inititiative culturelle qui se double de sensibilisation ou de formation, et d'action caritative.