Ph Guillaume Bonnaud
L'Opéra National de Bordeaux a la bonne idée de nous proposer pour le lever de rideau de la saison lyrique, et à partir du 24 septembre (voir notre Agenda Musical) le célèbre opéra bouffe de Jacques Offenbach, Les Brigands, dans la mise en scène de Jérôme Deschamps-l'actuel directeur de l'Opéra comique -et de Macha Mackéieff. Une excellente façon pour le public, de retrouver les scènes lyriques sans trop de prise de tête, et sans perdre des joies et de la bonne humeur estivales. Avec Offenbach, c'est bien connu, la musique est enlevée, parfois la jambe de ces dames aussi, et on ne s'ennuie pas! Avec cette reprise sous la houlette des fondateurs de la troupe de la Famille Deschiens, gags et gaîté devraient être au rendez-vous. D'autant que le livret déjanté s'y prête à merveille avec cette princesse espagnole partie épouser un prince italien moyennant une dot de trois millions à la clé! Mais une troupe de brigands a vent du magot....Tous les ingrédients pour brocarder la société affairiste, mais aussi pour faire jaillir quelques airs célèbres tels celui du Caissier, ou encore des Bottes.....
Un entretien avec Jérome Deschamps
-Que Macha Makeïeff et vous montiez les Brigands, ce n'est pas un endroit où on vous attendait. Ce fut un choix d’évidence ou de déduction ?
-Ce fut un vrai coup de foudre ! Lorsque j’en ai écouté un vieil enregistrement assez mal chanté par Robert Manuel, cela m’a beaucoup amusé… la musique est drôle, tout le monde en connaît « Les carabiniers ». C’est également une musique raffinée. John Eliot Gardiner ne l’a pas choisie par hasard. Nous avons pris un vrai plaisir à le monter avec Michel Sénéchal qui est vraiment un drôle d'oiseau; Son rapport avec Michèle Lagrange était également quelque chose de grandiose.
-Dans la version initiale de cette production, vous introduisiez des comédiens qui se mêlaient
aux chanteurs. Allez-vous conserver ce principe ?
-Au moment où je vous parle, je ne pense pas que nous ferons tellement de changements. Nous allons garder le principe général du fait que ces comédiens ne comprennent rien à l’histoire. C’est cela qui était amusant… de voir ces paumés qui vivent comme des chiens et qui ne savent plus où ils en sont de l’histoire et du stratagème qui est monté.
-Yolande Moreau était sur scène dans le spectacle en 1998, comment remplace-t-on cette « pépite » tellement atypique ?
-Il faut penser à des gens différents. Pour cette reprise, ce sera Nicole Monestier, très drôle, très joyeuse, complètement décalée, avec en elle une vraie folie !
-Les gags ont toujours une date de péremption. Considérez-vous que les vôtres vont continuer
à fonctionner ?
-Nous allons en refaire. Nous avons bien sûr un dessein général puisque nous devons travailler dans un temps limité, mais nous allons réinventer des choses, retravailler en fonction des acteurs et des chanteurs. Il n’y a que comme cela que l’on trouve un crédit dans le jeu des artistes. Il faut se donner le plus de liberté possible.
-Vous vous dites être attaché au « populaire sans concessions ». En quoi cette production en est-elle le reflet ?
-Les Brigands c’est un peu à part ! Il y a déjà une folie dans cette œuvre et chez Offenbach. Nous sommes déjà dans l’absurde, à la frontière entre l’Espagne et l’Italie !... l’ouvrage est légèrement déjanté et se moque des différents pouvoirs, de la décadence, et montre que ce sont des bandes armées qui règnent. Tout cela est un prétexte à beaucoup s’amuser. Ce n’est pas un ouvrage qui invite à la sagesse et d’ailleurs, il a été très rarement monté.
(Propos recueillis en Juillet 2009 par Noëlle Arnault
pour l’Opéra National de Bordeaux)
LES BRIGANDS A BORDEAUX
C'est Emmanuel Joel-Hornak qui dirigera l’Orchestre National
Bordeaux Aquitaine et le Chœur de l’Opéra National de Bordeaux.
Les Brigands seront interprétés notamment par:
Daphné Touchais (Fiorella), Michèle Lagrange (La princesse de Grenade),
Marie Lenormand (Fragoletto), ChristineRigaud (Zerlina et la Duchesse), Eric
Huchet (Falsacappa), Franck Leguérinel (Pietro), Loïc Felix (Antonio le caissier),
Philippe Talbot (Le comte de Gloria Cassis),Francis Dudziak (Le baron de Campotasso),
Martial Defontaine (Le duc de Mantoue), Fernand Bernadi (Le chef des carabiniers), Jean-Marc Martinez-Droz-Bartholet (Pipo), Humberto Ayerbe-Pino (Adolphe de Valladolid et le Page.
-Ce fut un vrai coup de foudre ! Lorsque j’en ai écouté un vieil enregistrement assez mal chanté par Robert Manuel, cela m’a beaucoup amusé… la musique est drôle, tout le monde en connaît « Les carabiniers ». C’est également une musique raffinée. John Eliot Gardiner ne l’a pas choisie par hasard. Nous avons pris un vrai plaisir à le monter avec Michel Sénéchal qui est vraiment un drôle d'oiseau; Son rapport avec Michèle Lagrange était également quelque chose de grandiose.
-Dans la version initiale de cette production, vous introduisiez des comédiens qui se mêlaient
aux chanteurs. Allez-vous conserver ce principe ?
-Au moment où je vous parle, je ne pense pas que nous ferons tellement de changements. Nous allons garder le principe général du fait que ces comédiens ne comprennent rien à l’histoire. C’est cela qui était amusant… de voir ces paumés qui vivent comme des chiens et qui ne savent plus où ils en sont de l’histoire et du stratagème qui est monté.
-Yolande Moreau était sur scène dans le spectacle en 1998, comment remplace-t-on cette « pépite » tellement atypique ?
-Il faut penser à des gens différents. Pour cette reprise, ce sera Nicole Monestier, très drôle, très joyeuse, complètement décalée, avec en elle une vraie folie !
-Les gags ont toujours une date de péremption. Considérez-vous que les vôtres vont continuer
à fonctionner ?
-Nous allons en refaire. Nous avons bien sûr un dessein général puisque nous devons travailler dans un temps limité, mais nous allons réinventer des choses, retravailler en fonction des acteurs et des chanteurs. Il n’y a que comme cela que l’on trouve un crédit dans le jeu des artistes. Il faut se donner le plus de liberté possible.
-Vous vous dites être attaché au « populaire sans concessions ». En quoi cette production en est-elle le reflet ?
-Les Brigands c’est un peu à part ! Il y a déjà une folie dans cette œuvre et chez Offenbach. Nous sommes déjà dans l’absurde, à la frontière entre l’Espagne et l’Italie !... l’ouvrage est légèrement déjanté et se moque des différents pouvoirs, de la décadence, et montre que ce sont des bandes armées qui règnent. Tout cela est un prétexte à beaucoup s’amuser. Ce n’est pas un ouvrage qui invite à la sagesse et d’ailleurs, il a été très rarement monté.
(Propos recueillis en Juillet 2009 par Noëlle Arnault
pour l’Opéra National de Bordeaux)
LES BRIGANDS A BORDEAUX
C'est Emmanuel Joel-Hornak qui dirigera l’Orchestre National
Bordeaux Aquitaine et le Chœur de l’Opéra National de Bordeaux.
Les Brigands seront interprétés notamment par:
Daphné Touchais (Fiorella), Michèle Lagrange (La princesse de Grenade),
Marie Lenormand (Fragoletto), ChristineRigaud (Zerlina et la Duchesse), Eric
Huchet (Falsacappa), Franck Leguérinel (Pietro), Loïc Felix (Antonio le caissier),
Philippe Talbot (Le comte de Gloria Cassis),Francis Dudziak (Le baron de Campotasso),
Martial Defontaine (Le duc de Mantoue), Fernand Bernadi (Le chef des carabiniers), Jean-Marc Martinez-Droz-Bartholet (Pipo), Humberto Ayerbe-Pino (Adolphe de Valladolid et le Page.