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Au terme de près de sept heures de débats la région Nouvelle-Aquitaine réunie en assemblée plénière à Bordeaux a adopté son budget primitif 2017, le premier de plein exercice de la nouvelle entité. Composé de plusieurs chapitres, il est d'un montant global de 3,094 milliards d'euros contre 2, 816 en 2016.
Une hausse qui s'explique en grande partie par les effets du transfert de compétences aux régions. Les oppositions (FN,UDI,RI) n'ont pas pris part au vote ou ont voté contre selon les diverses lignes de ce budget. Les élus MODEM ont approuve quelques chapitres, tandis que le groupe écologiste n'a pas voté le volet transport pour cause de LGV.
Ce budget a entraîné une critique détaillée de la part de Jean Dionis du Séjour, qui de plus a déploré le peu de temps (11 jours) entre l'envoi du projet aux élus et la tenue de la plénière. Le maire d'Agen a mis l'accent sur la hausse de la durée de désensettement, et confirmé le dépôt de plaintes à propos de la gestion de l'ancienne région Poitou-Charentes. Pour Jean Dionis, il n'y a pas de plan de réduction des dépenses, "les voyants passent du vert à l'orange" et la grande région "est un colosse au pied d'argile". Yves d'Amécourt (RI) déplore notamment que ce budget n'affiche pas de véritables économies, pas de politique de non remplacement des départs à la retraite, et regrette les hausses de fiscalité sur les carburants et les cartes grises "ce qui revient à taxer le rural puisque dans le secteur rural on a pas d'autre solution que de prendre sa voiture".
La question des territoires s'est d'ailleurs invitée dans le débats. Alain Rousset avait bien déclaré dans son discours préliminaire "que la taille de la grande région ne doit pas l'éloigner des territoires". Ce qui n'a pas convaincu Véronique Abelin (UDI) qui évoquait des territoires du Poitou "qui se sentent abandonnés". ce qui devait provoquer une réponse ferme d'Alain Rousset:"je ne porterai pas une politique d'égalité des territoires". Le président explique que le temps "du saupoudrage" largement pratiqué dans l'ancienne Poitou-Charentes, est révolu, et qu'il s'agit d'élaborer des politiques à l'échelle régionale.
Le défi agricole et alimentaire
En début de séance Alain Rousset avait affirmé que "le plus grand défi à relever est peut-être celui de l'agriculture et de l'agroalimentaire". Il est nécessaire, à ses yeux, de renouveler le modèle, la crise de l'influenza aviaire incitant à l'évolution. Il cite l'intérêt d'un modèle expérimental en cours à Chizé. Jacques Colombier (FN) "sans chercher de polémique" réclamera de "l'action concrète" pour contrer l'épizootie, estimant que la vaccination est peut-être la solution. Le laboratoire CEVA serait, selon lui, en mesure d'élaborer un vaccin adapté.
- A noter que les élus régionaux de Nouvelle-Aquitaine ont désigné Andréa Brouille en qualité de vice-présidente déléguée aux finances et au budget. Originaire de Bessines-sur-Gartempe en Haute-Vienne , Andréa Brouille, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine, est rapporteure générale du budget depuis un an.