Il y a plus d'écolos dans les villes et dans les salons que de maïsiculteurs dans les champs. Davantage de consommateurs qui aiment se faire peur que d'agriculteurs qui rament pour survivre et sauver leurs récoltes. Donc interdire la culture du maïs ogm MON 810 "en urgence", officiellement avant les semis, mais surtout à quelques jours des municipales, semble surtout relever de la stratégie politique. Un arrêté publié ce jour au Journal Officiel prononce en effet l'interdiction de la commercialisation et l'utilisation de ce maïs génétiquement modifié qui, par son côté insecticide, élimine un ennemi dévastateur tel que la pyrale. Alors que des millions d'hectares de cultures ogm sont ensemencés depuis une dizaine années de par le monde, la France et quelques autres pays européens n'en veulent pas.
En France ce n'est pas la première fois que l'on barre la route au produit. La culture avait été interdite en 2008 et 2010. Les Etats membre de l'UE ont la possibilité d'interdire à condition de prouver "la présence d'une situation susceptible de présenter un risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l'environnement". Le Conseil d'Etat avait annulé les précédents arrêtés estimant que l'argumentation n'était pas suffisamment étayée. Cette fois le gouvernement s'appuie sur le principe de précaution, ainsi que sur les risques pour l'environnement et la dispersion d'organismes résistants.
Une proposition de loi socialiste visant à l'interdiction avait été rejetée par le Sénat. Une proposition comparable doit être examinée par l'Assemblée Nationale le 10 avril.
"Cette proposition de loi est délibérément contraire au droit communautaire et porte atteinte à la
Constitution, avait estimé en février, l'Association Générale des Producteurs de Maïs. Elle ne vise qu’à s’affranchir du contrôle du Conseil d’Etat dont la jurisprudence confirme l’illégalité de telles dispositions".
En France ce n'est pas la première fois que l'on barre la route au produit. La culture avait été interdite en 2008 et 2010. Les Etats membre de l'UE ont la possibilité d'interdire à condition de prouver "la présence d'une situation susceptible de présenter un risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l'environnement". Le Conseil d'Etat avait annulé les précédents arrêtés estimant que l'argumentation n'était pas suffisamment étayée. Cette fois le gouvernement s'appuie sur le principe de précaution, ainsi que sur les risques pour l'environnement et la dispersion d'organismes résistants.
Une proposition de loi socialiste visant à l'interdiction avait été rejetée par le Sénat. Une proposition comparable doit être examinée par l'Assemblée Nationale le 10 avril.
"Cette proposition de loi est délibérément contraire au droit communautaire et porte atteinte à la
Constitution, avait estimé en février, l'Association Générale des Producteurs de Maïs. Elle ne vise qu’à s’affranchir du contrôle du Conseil d’Etat dont la jurisprudence confirme l’illégalité de telles dispositions".