L'UGCB, l'Union des Grands Crus de Bordeaux, réunit 131 propriétés des plus prestigieuses, dont les membres d'honneur que sont Château Cheval Blanc, Château d'Yquem et Château Mouton-Rothschild. Au total, 5240 hectares de vignoble des plus beaux terroirs, et une production de 30 millions de bouteilles dont le moitié sont exportées. Si en volume les grands crus ne représentent pas plus de 5% de la production des vins de la région de Bordeaux, ils réalisent le rondelet chiffre d'affaire annuel de 300 à 400 millions d'euros, et assurent l'emploi de 2500 personnes. Ces vins prisés dans le monde entier, et proposés parfois à des prix atteignant des sommets, sont incontestablement la vitrine des bordeaux. La crise actuelle modifie cependant sensiblement la donne, notamment en entravant les mouvements de spéculation autour de ces grands crus. L'UGCB, ainsi que l'a souligné Sylvie Cazes, est avant tout chargée de la promotion de la production de ses adhérents, la question de la commercialisation et des prix demeurant l'affaire des propriétés et du négoce. La nouvelle présidente entend mettre l'accent sur les actions en direction des consommateurs, estimant que les seules initiatives à destination des professionnels de sont pas suffisantes. La quatrième édition du "Week-end des Grands Amateurs," les 16 et 17 mai prochains, sous forme d'une vaste opération de dégustation groupée au Hangar 14 à Bordeaux, est l'un des aspects de cette stratégie.
Concertation avec le négoce
Pour Sylvie Cazes, pas question de supprimer cette particularité bordelaise, et dont l'initiative est à mettre à l'actif de l'UGCB, qu'est la semaine des primeurs. D'autant que le millésime 2008 s'annonce d'un excellent niveau, et "proche du 2005". Pour la présidente, ce n'est pas un commentaire de convenance, mais bien une vérité. Si le volume récolté fut faible, les conditions atmosphériques favorisèrent la qualité des raisins, et surtout, leur bonne maturation et l'équilibre des moûts.
Les prix vont-ils baisser? Faut-il baisser les prix? La présidente de l'UGCB s'est montrée plutôt réservée sur cette perspective tout en rappelant que l'association ne joue aucun rôle en ce domaine. "Baisser les prix? Sans doute. Mais ils sont avant tout du ressort de chacun de nos adhérents. Chaque membre aura sa politique. Il convient tout d'abord de procéder à une bonne analyse du marché avec le négoce."
Les prix des grands crus ne sont-ils pas montés à des niveaux excessifs? "Les prix, répond Sylvie Cazes, correspondent à une demande. S'ils ont monté, c'est qu'il y avait une demande. Mais à Bordeaux, il y a toujours eu des vagues". "On va baisser, ou pas, selon l'analyse que l'on fera avec les négociants" a affirmé la présidente de l'Union.
Les prix vont-ils baisser? Faut-il baisser les prix? La présidente de l'UGCB s'est montrée plutôt réservée sur cette perspective tout en rappelant que l'association ne joue aucun rôle en ce domaine. "Baisser les prix? Sans doute. Mais ils sont avant tout du ressort de chacun de nos adhérents. Chaque membre aura sa politique. Il convient tout d'abord de procéder à une bonne analyse du marché avec le négoce."
Les prix des grands crus ne sont-ils pas montés à des niveaux excessifs? "Les prix, répond Sylvie Cazes, correspondent à une demande. S'ils ont monté, c'est qu'il y avait une demande. Mais à Bordeaux, il y a toujours eu des vagues". "On va baisser, ou pas, selon l'analyse que l'on fera avec les négociants" a affirmé la présidente de l'Union.
La Chine recommande le vin
L'UGCB accueille par ailleurs avec intérêt l'idée formulée par Alain Juppé de la création d'un centre culturel du vin. En fait l'étude du projet est confiée à un cabinet spécialisé, et il pourrait emprunter un autre terme. Côté "loi Bachelot", Sylvie Cazes s'est félicitée de l'action du monde politique, en particulier Alain Juppé et Gérard César, qui a contribué à sauver le vin sur Internet, ainsi que la dégustation gratuite. Les mises en cause récentes du vin à propos du cancer de ne semblent pas grandement préoccuper les grands crus. "Les cancers de l'estomac (risque évoqué) ne sont pas les plus nombreux, et les résultats d'études sont sortis de leur contexte." Sylvie Cazes y oppose celles plus anciennes des professeurs Renaud et Lanzmann, "qui ont porté sur 25 années et sur 100 000 peronnes" et qui ont au contraire montré l'aspect positif d'une consommation modérée de vin". Elle y ajoute les effets positifs du vin constatés par le professeur Orgogozo en matière de maladie d'Alzheimer. L'Union des Gands Crus continuera d'apporter son appui à Vin et Santé. Mais sa présidente, tout en rappelant le volet des actions promotionnelles à l'étranger, notamment en Chine, souligne que ce pays entreprend actuellement une campagne de promotion du vin et qu'il encourage la plantation de vignes. Ce qui ne pouvait que nous faire songer aux déclarations de Claude Allègre au Sifel d'Agen qui craignait "que l'on se mette (en France) des ficelles aux pattes"..(voir article en rubrique "évènements")