Dune du Pyla en Gironde (Ph Paysud)
Alors que des élus, des offices de tourisme, et autres structures, se félicitent de leurs bons chiffres , il semble que le tourisme ne se porte pas aussi bien qu'on le dit. C'est du moins ce qui ressort du point de vue que nous adresse l'AFEST (Association Francophone des Experts Scientifiques du Tourisme) signé Philippe François et Claude Origet du Cluzeau.
«  Sous la bannière aveuglante de la hausse, jusqu’ici ininterrompue, du nombre de nos touristes étrangers, qui fait notre fierté et quelques envieux ailleurs, notre tourisme est en train de se déliter et de s’appauvrir lentement ; qu’on en juge : moins 9,5 M de nuitées marchandes (dont 4,5 M en hôtellerie) dans les deux dernières années. Un ouvrage va, fort à propos, nous en alerter : Le Tourisme en Péril, de Jérôme Tourbier, "à paraître mi-février. Il fait suite au Rapport de 2013 de l’Ecole des Mines, intitulé "Tourisme, le Coûteux Mépris Français".
L’AFEST qui rassemble des professionnels experts du tourisme aux profils très divers, a depuis longtemps diagnostiqué les faiblesses du tourisme en France, qu’on peut aujourd’hui résumer en trois points :
1) Retard pris par nos entreprises traditionnelles pour s’insérer collectivement dans l’économie numérique, retard que la vente en ligne (OTA, Booking et Cie, Airbnb et Cie, co-voiturage…) a exploité à la limite, et souvent au-delà, du droit français et de la fiscalité
2) Baisse relative du niveau requis de qualité, notamment en matière d’accueil, de services… Ce niveau requis est a minima celui assuré par la concurrence, et, mieux, celui induit par le positionnement exceptionnel de la Destination France ;
3) Enjeu récent, devenu crucial, de la sécurité des visiteurs.
De leur côté, les 21 plus grands opérateurs privés du tourisme, réunis au sein de l’Alliance 46.2, partagent ce diagnostic et reconnaissent l’incontournable rôle que joue le secteur public dans ce domaine : rôle régalien (législatif et règlementaire) bien sûr, mais également grand ordonnateur de nos ressources culturelles et sportives, des grands aménagements, des évènements majeurs…Avec lucidité, ils recommandent « un business plan sur le long terme, donnant cohérence et force à notre politique touristique », coordonnant entreprises privées et puissance publique à ses différents échelons.
Aucun effort ne devrait s’avérer superflu pour un secteur économique crucial pour nos exportations, résistant aux délocalisations, créateur d’emplois, porteur d’humanisme et de culture, cette culture dont on découvre chaque jour qu’elle est au fondement de toutes les renaissances économiques. »
Pour l’AFEST:
Philippe FRANCOIS et Claude ORIGET du CLUZEAU
NDLR:intertitres de la Rédaction
«  Sous la bannière aveuglante de la hausse, jusqu’ici ininterrompue, du nombre de nos touristes étrangers, qui fait notre fierté et quelques envieux ailleurs, notre tourisme est en train de se déliter et de s’appauvrir lentement ; qu’on en juge : moins 9,5 M de nuitées marchandes (dont 4,5 M en hôtellerie) dans les deux dernières années. Un ouvrage va, fort à propos, nous en alerter : Le Tourisme en Péril, de Jérôme Tourbier, "à paraître mi-février. Il fait suite au Rapport de 2013 de l’Ecole des Mines, intitulé "Tourisme, le Coûteux Mépris Français".
- "BAISSE DU NIVEAU DE QUALITE"
L’AFEST qui rassemble des professionnels experts du tourisme aux profils très divers, a depuis longtemps diagnostiqué les faiblesses du tourisme en France, qu’on peut aujourd’hui résumer en trois points :
1) Retard pris par nos entreprises traditionnelles pour s’insérer collectivement dans l’économie numérique, retard que la vente en ligne (OTA, Booking et Cie, Airbnb et Cie, co-voiturage…) a exploité à la limite, et souvent au-delà, du droit français et de la fiscalité
2) Baisse relative du niveau requis de qualité, notamment en matière d’accueil, de services… Ce niveau requis est a minima celui assuré par la concurrence, et, mieux, celui induit par le positionnement exceptionnel de la Destination France ;
3) Enjeu récent, devenu crucial, de la sécurité des visiteurs.
- POUR UN BUSINESS PLAN
De leur côté, les 21 plus grands opérateurs privés du tourisme, réunis au sein de l’Alliance 46.2, partagent ce diagnostic et reconnaissent l’incontournable rôle que joue le secteur public dans ce domaine : rôle régalien (législatif et règlementaire) bien sûr, mais également grand ordonnateur de nos ressources culturelles et sportives, des grands aménagements, des évènements majeurs…Avec lucidité, ils recommandent « un business plan sur le long terme, donnant cohérence et force à notre politique touristique », coordonnant entreprises privées et puissance publique à ses différents échelons.
- L'EXEMPLE DE BIASINI...
Aucun effort ne devrait s’avérer superflu pour un secteur économique crucial pour nos exportations, résistant aux délocalisations, créateur d’emplois, porteur d’humanisme et de culture, cette culture dont on découvre chaque jour qu’elle est au fondement de toutes les renaissances économiques. »
Pour l’AFEST:
Philippe FRANCOIS et Claude ORIGET du CLUZEAU
NDLR:intertitres de la Rédaction