(Ph BIP)
Ce n'est pas le première fois que le pruneau d'Agen fait sa révolution culturelle ou culturale, et il n'existerait plus d'ailleurs depuis longtemps s'il n'avait su, à temps, prendre les mesures pour survivre. Il faut bien dire toutefois que l'Europe, avec son système de soutien, lui a donné et lui donne toujours un sacré coup de pouce face à la concurrence de son semblable d'Amérique du Nord et du Sud. Mais voilà l'Europe se prépare a modifier profondément en 2013 ses systèmes de soutien à l'agriculture, et les professionnels du pruneau d'Agen craignent cette fois de ne pas échapper au tour de vis. C'est pourquoi "un plan stratégique d'adaptation" présenté au cours de la journée de la prune de Sainte-Livrade est proposé à la profession dans la perspective d'une insertion dans le concert impitoyable de la concurrence mondiale, en particulier celle venue des grands vergers d'Argentine et du Chili. Belle illustration des effets du marché (notamment en matière d'écologie) que les opposants aux soutiens à l'agriculture pourront méditer: il faut améliorer -pour faire face- la productivité de 40%, et porter les rendements de quatre à six tonnes à l'hectare.Ce qui implique des plantations en haute densité, le développement de l'irrigation, de nouvelles techniques,etc. Presque faire table rase du verger actuel pour en faire un autre aux nouvelles normes! Il faudrait, a-t-on estimé, le renouveler en quasi-totalité d'ici 2020 pour une entrée en production vers 2025. Mais cela fait tout de même "un creux "de plus de 10 ans après l'échéance de 2013. Il est à parier que le projet va faire débat en Lot-et-Garonne et ailleurs, d'autant que l'industrialisation risque d'être considérée comme n'améliorant pas la qualité du produit fini, et que la restructuration du verger ne saurait s'effectuer sans aides...
GILBERT GARROUTY
GILBERT GARROUTY
La carte du pruneau français
Les surfaces de pruniers d'Ente en France, en 1999. Il y en avait 33 600 ha aux Etats-Unis, 9500 en Argentine et 6000 au Chili