La maïsiculture française n'est pas au mieux de sa forme, mais elle entend ne pas sombrer dans le déclin. L'AGPM (Association Générale des Producteurs de Maïs) veut faire redresser la tête de la culture. Selon elle, l'heure est à la "résilience". Néanmoins l'état des lieux n'est pas des plus réjouissants, d'abord côté récolte. Constat:
"Le rendement national moyen du maïs grain est estimé fin novembre par Arvalis-Institut du végétal à 89 q/ha en 2016, soit à un niveau proche de 2015 (90 q/ha), mais en retrait par rapport à la moyenne des 4 années antérieures. Avec une surface en maïs grain de 1,404 million d’hectares et des transferts vers le fourrage estimés à 25 000 hectares, Arvalis évalue la production de maïs grain 2016 à 12,3 millions de tonnes". Le contexte climatique n'a pas été des plus favorables avec un printemps excessivement pluvieux et un été qui a provoqué des stress hydriques.
L'AGPM qui fait des propositions pour améliorer la PAC estime que les maïsculteurs " subissent même depuis deux ans une double peine ; alors que la volatilité des prix reste difficile à appréhender, les cours des céréales sont bas et ce pour la 4ème année consécutive. Par conséquent, les producteurs ne couvrent pas leurs charges et subissent en plus la forte baisse des soutiens directs du 1er pilier "(NDLR soutiens directs)
CONCURRENCE DE L'IMPORTATION
"Dans le même temps, la concurrence des maïs d’importation (Ukraine et Brésil), bénéficiant d’avantages compétitifs indéniables et pesant sur les prix européens, s’est accrue. Et la culture du maïs reste stigmatisée ainsi que certaines pratiques qui lui sont associées."
-Favorise la compétitivité du maïs européen vis-à-vis des maïs importés des pays tiers et favorise le revenu des producteurs européens.
-· Rende les producteurs plus résilients face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents et d’ampleur importante,
· Dote les producteurs d’un véritable filet de sécurité face aux crises, en particulier en matière de prix.
· Reposer la question de la régulation des marchés pour le secteur des céréales, en revisitant le mécanisme de l’intervention, afin de l’adapter à l’évolution des marchés".
"Le rendement national moyen du maïs grain est estimé fin novembre par Arvalis-Institut du végétal à 89 q/ha en 2016, soit à un niveau proche de 2015 (90 q/ha), mais en retrait par rapport à la moyenne des 4 années antérieures. Avec une surface en maïs grain de 1,404 million d’hectares et des transferts vers le fourrage estimés à 25 000 hectares, Arvalis évalue la production de maïs grain 2016 à 12,3 millions de tonnes". Le contexte climatique n'a pas été des plus favorables avec un printemps excessivement pluvieux et un été qui a provoqué des stress hydriques.
Pour Daniel Peyraube, président de l’AGPM : « L’objectif est de retrouver la compétitivité du maïs français et de protéger le revenu de nos producteurs pour pérenniser et développer la filière. Au niveau européen, comme au niveau mondial, le maïs s’impose car, malgré les aléas, il est toujours capable de répondre aux divers enjeux. Osons développer notre production nationale pour répondre aux besoins français et européens. » |
L'AGPM qui fait des propositions pour améliorer la PAC estime que les maïsculteurs " subissent même depuis deux ans une double peine ; alors que la volatilité des prix reste difficile à appréhender, les cours des céréales sont bas et ce pour la 4ème année consécutive. Par conséquent, les producteurs ne couvrent pas leurs charges et subissent en plus la forte baisse des soutiens directs du 1er pilier "(NDLR soutiens directs)
CONCURRENCE DE L'IMPORTATION
"Dans le même temps, la concurrence des maïs d’importation (Ukraine et Brésil), bénéficiant d’avantages compétitifs indéniables et pesant sur les prix européens, s’est accrue. Et la culture du maïs reste stigmatisée ainsi que certaines pratiques qui lui sont associées."
Le syndicat note pourtant que " le Président de la Commission européenne Jean Claude Juncker a déclaré le 15 décembre« un pays, un continent qui ne peut pas s’autoalimenter, d’un point de vue géostratégique est un pays, voire un continent, en voie de perdition » à l’occasion de la conférence annuelle sur les perspectives du secteur agricole."
L'AGPM se dit 100% en ligne avec cette façon de voir les choses, mais note -écart entre paroles et actes- que l'UE importe chaque année des quantités importantes de maïs. Aussi elle demande qu'elle: -Favorise la compétitivité du maïs européen vis-à-vis des maïs importés des pays tiers et favorise le revenu des producteurs européens.
-· Rende les producteurs plus résilients face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents et d’ampleur importante,
· Dote les producteurs d’un véritable filet de sécurité face aux crises, en particulier en matière de prix.
Reposer la question de la régulation des marchés"Déroger, au moins partiellement, au principe de l’annuité budgétaire tout en conservant une programmation budgétaire garantie sur la période. Il apparaît effectivement que la rigidité budgétaire actuelle rende impossible la mise en oeuvre de tout outil de gestion des crises efficace.
Pour cela il convient notamment de:
· Reposer la question de la régulation des marchés pour le secteur des céréales, en revisitant le mécanisme de l’intervention, afin de l’adapter à l’évolution des marchés".
L'AGPM estime par ailleurs que face aux aléas climatiques l'assurance récolte est indispensable. "Face à de tels aléas, il n’y a pas 36 solutions ! Le dispositif d’assurance récolte doit se développer. Mais force est de constater qu’il n’a guère rencontré de succès en 2016 en dépit du lancement du contrat socle. L’AGPM formule donc 9 propositions pour le rendre plus incitatif pour les maïsiculteurs. Ces propositions sont presque toutes applicables dès aujourd’hui et de nature à développer le nombre de contrats dès 2017."