Le grand jour du Grand stade de Bordeaux

Les personnalités invitées à la pose de cette première pierre du futur grand stade de Bordeaux, d'Alain Juppé à Alain Rousset, ont toutes apporté de bon coeur et avec le sourire leur petite pelle de mortier en ce 15 avril 2013, donnant le signal du départ à la construction de cette nouvelle arène sportive. Un ciment qui s'est aussi manifesté au cours des prises de parole qui ont suivi, l'intérêt du projet paraissant surmonter les clivages politiques, ainsi que les critiques. Pas l'ombre, non plus, d'une manifestation anti-grand stade. Alain Juppé a souligné la nécessité, voire l'urgence, d'un tel investissement, évoquant le vieillissement de l'actuel stade Chaban-Delmas,lequel rend une nouvelle construction incontournable. Il a également fait la pari que le grand stade, avec son côté architectural novateur, relancerait la participation des spectateurs, et même qu'il se visiterait comme un monument, devenant ainsi un nouvel élément d'attractivité pour la ville.
Le groupement Vinci-Fayat en a confié sa conception à l'agence Herzog & de Meuron, assistée de Groupe 6, le traitement paysager du site revenant à Michel Desvigne. Il est annoncé une capacité de 42 000 spectateurs selon un périmètre qui garantit une visibilité maximale, ainsi qu'une flexibilité d'usages. L'ensemble du site représente plus de 18 hectares à Bordeaux-Lac, dont une pelouse de 1ha. Le stade lui-même occupera 46ha. On décompte 24km de gradins. La construction devrait être achevée en janvier 2015. Le grand stade de Bordeaux sera ainsi fin prêt pour recevoir des matches de football de l'Euro 2016. Tout ceci a évidemment un coût: la bagatelle de 183 million d'euros.
La charge financière se partage ainsi:
Etat:28M€; Région:15M€; CUB:15M€; Ville de Bordeaux:17M€; Club des Girondins de Bordeaux:20M€, auxquels s'ajoute un loyer annuel de 3,850€. Il est prévu un apport complémentaire privé qui n'est pas, pour l'instant, précisé.... Il s'agit en effet d'un partenariat public privé, formule qui entraîne des réserves de la part d'Alain Rousset.

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