La réserve d'eau de Tusson (16) dégradée

L'organisme consulaire explique: "Ces derniers jours, la réserve d’eau installée à Tusson en Charente, a été dégradée par lacération de la bâche. Pourtant, comme l’a rappelé la Préfète, cette réserve a été mise en service pour la première fois en 2011 et avait reçu toutes les autorisations nécessaires.

Cet acte de vandalisme met en péril le travail et l’avenir de 6 fermes et de 20 personnes. Très concrètement cette agression a notamment visé :
• une agricultrice récemment installée en agriculture biologique
• deux éleveurs donc l’accès à l’eau sécurise l’alimentation de leurs animaux
• un jeune agriculteur qui développe des plantations d’asperges, pommes de terre et légumes commercialisés sur le département de la Charente
• et un agriculteur engagé dans l’agro-écologie

Pour rappel le principe de ces retenues d’eau est de stocker l’eau hivernale pour l’utiliser en période estivale et ainsi préserver le milieu.

En menant de telles attaques, les délinquants s’en prennent aux outils de travail des d’agriculteurs, de leurs salariés et de leur famille, mais également aux citoyens vivant sur les territoires visés.
Outre les agriculteurs et l’agriculture, c’est l’indépendance et la sécurité alimentaire de chacun d’entre nous qui sont visées !

Les élus de la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine se joignent à l’ensemble de la profession agricole et à l’association syndicale autorisée (ASA) de l’Aume-Couture qui a déposé une plainte, pour condamner cet acte de violence insupportable que rien ni personne ne peut justifier au nom de quelque idéologie que ce soit.

Nous appelons l’Etat à mobiliser tous les moyens nécessaires pour retrouver et condamner les auteurs !
Dans la démocratie qui nous est chère et que nous défendons, il n’y a pas de place pour les violences physiques et psychologiques. "

Alain Rousset déclare de son côté:

"L’agence de l’eau Adour-Garonne, par la voix de Guillaume Choisy, son directeur général, déplore et condamne ces actes de malveillance sur une réserve en service depuis 2011 :

« Cette réserve a fait l’objet de toutes les autorisations, elle est opérationnelle depuis de nombreuses années. Elle permet aux six agricultrices et agriculteurs connectés de développer une agriculture durable qui fait vivre directement 20 actifs. À deux éleveurs porcins d’être en auto-alimentation, à quatre exploitations - dont une jeune femme installée en bio, et une en agriculture de conservation des sols - de produire en conservant des sols vivants. Cette retenue permet aussi de produire en circuit court des asperges pour la consommation locale. »
Jean-Pierre Raynaud, vice-président du Conseil régional en charge de l’Agriculture, rappelle que « les volumes d’eau nécessaires à ces fermes qui ne pourront être stockés cet hiver pourraient être prélevés cet été. Les réserves de substitution ont un sens. Cette dégradation n’en a aucun. »

Alain Rousset constate enfin que « le bon sens guide les réactions des acteurs locaux qui condamnent aussi cet acte d’incivilité », et en appelle au dialogue sans violence."