L'année 2009 sera à marquer d'une pierre noire pour l'agriculture avec une chute annoncée du revenu des agriculteurs de 34%. Il se confirme donc que l'agriculture française est victime à la fois de la crise et de la désorganisation des marchés agricoles voulue par l'Union Européenne.
Dans son communiqué l'INSEE indique:
"L’année agricole 2009 est marquée par l’abondance des récoltes de céréales et d’oléagineux, ainsi que par la chute de leurs prix. Les prix de la plupart des autres produits agricoles baissent également. Les productions animales déclinent. La valeur de la production agricole, y compris subventions, décroît de 7,9 % par rapport à 2008. Les charges des agriculteurs baissent en raison du recul des prix du pétrole et de l’alimentation animale, mais elles se replient moins fortement que la valeur de la production. Globalement, le revenu de la branche agricole diminue nettement après avoir déjà fortement régressé en 2008. L’emploi agricole continue à décroître. Ainsi, d’après les estimations du compte prévisionnel de l’agriculture, le résultat agricole net par actif baisserait de 20 % en termes réels en 2009 et le revenu net d’entreprise agricole par actif non salarié de 34 %."
Cette chute s'explique essentiellement par la baisse des prix des grandes cultures ainsi que par celle des prix du lait. ceux du champagne et des vins d'appellation se sont également affaissés.
Dans son communiqué l'INSEE indique:
"L’année agricole 2009 est marquée par l’abondance des récoltes de céréales et d’oléagineux, ainsi que par la chute de leurs prix. Les prix de la plupart des autres produits agricoles baissent également. Les productions animales déclinent. La valeur de la production agricole, y compris subventions, décroît de 7,9 % par rapport à 2008. Les charges des agriculteurs baissent en raison du recul des prix du pétrole et de l’alimentation animale, mais elles se replient moins fortement que la valeur de la production. Globalement, le revenu de la branche agricole diminue nettement après avoir déjà fortement régressé en 2008. L’emploi agricole continue à décroître. Ainsi, d’après les estimations du compte prévisionnel de l’agriculture, le résultat agricole net par actif baisserait de 20 % en termes réels en 2009 et le revenu net d’entreprise agricole par actif non salarié de 34 %."
Cette chute s'explique essentiellement par la baisse des prix des grandes cultures ainsi que par celle des prix du lait. ceux du champagne et des vins d'appellation se sont également affaissés.
APCA:"les effets désastreux du démantètement"
L'évolution de la valeur de la production agricole entre 2008 et 2009 selon l'INSEE au prix producteur
L'APCA (Assemblée Permanente des Chambres d'agriculture commente ainsi cette dégradation:
"Avec une baisse de 34 % en 2009, après – 20 % en 2008, le revenu moyen net par actif non salarié chute à 14 600 €, son niveau le plus bas depuis plus de 30 ans. Ces résultats confirment la gravité de la crise dans laquelle sont plongées les filières agricoles. Ils traduisent l'extrême fragilité des entreprises agricoles individuelles et familiales confrontées à une variation de prix que nul autre secteur économique ne pourrait supporter. Alors qu'en 2008, 16% des exploitations agricoles avaient un revenu nul ou négatif, cette situation va encore s'aggraver.
Les baisses de revenu sont considérables. Elles dépassent 50 % pour les producteurs de céréales, de fruits et les éleveurs laitiers et conduisent à un nivellement par le bas des revenus agricoles. En maraîchage et viticulture d’appellation, la baisse est respectivement de 34 % et 8%. Les seules améliorations concernent les éleveurs bovins viande (+17%), ovins (+22%), hors sol (+10%) et la viticulture hors appellation (+39%). Ces progressions en élevage interviennent toutefois après 3 années consécutives de baisse, les revenus des éleveurs demeurant inférieurs au revenu moyen agricole. Plus globalement les niveaux de revenu sont inquiétants et décrochent largement par rapport au revenu moyen de la population française. Cette situation catastrophique démontre une fois de plus les effets désastreux de 15 années de
démantèlement, progressif mais implacable, des outils de régulation de la PAC.
Au-delà des actions de court terme qui s'imposent, cette situation démontre la nécessité de mettre en place des mécanismes efficaces garantissant un pacte "agriculteur / consommateur" gagnant - gagnant. Nous devons pour cela :
- Rénover des outils de régulation de marchés pour qu'ils remplissent pleinement leur rôle de stabilisation sans pour autant constituer des débouchés à part entière,
- Mettre de la transparence dans la transmission des prix tout au long des filières pour garantir un juste retour de la valeur ajoutée aux producteurs et un prix final consommateurs équitable.
Les consommateurs ont récemment dénoncé à juste titre les écarts inexplicables entre les évolutions des prix agricoles et des prix alimentaires.
« La dégradation du revenu agricole est insupportable pour les agriculteurs et incompréhensible pour
les consommateurs. Cette situation n’est plus tenable, elle démontre une fois de plus l’impérieuse nécessité d’une politique agricole et alimentaire forte et régulatrice. L’agriculture ne trouvera pas son
salut dans l’OMC. Il faut sortir de cette impasse et bâtir une nouvelle régulation alimentaire mondiale. »
a déclaré Luc Guyau, Président des Chambres d'agriculture".
"Avec une baisse de 34 % en 2009, après – 20 % en 2008, le revenu moyen net par actif non salarié chute à 14 600 €, son niveau le plus bas depuis plus de 30 ans. Ces résultats confirment la gravité de la crise dans laquelle sont plongées les filières agricoles. Ils traduisent l'extrême fragilité des entreprises agricoles individuelles et familiales confrontées à une variation de prix que nul autre secteur économique ne pourrait supporter. Alors qu'en 2008, 16% des exploitations agricoles avaient un revenu nul ou négatif, cette situation va encore s'aggraver.
Les baisses de revenu sont considérables. Elles dépassent 50 % pour les producteurs de céréales, de fruits et les éleveurs laitiers et conduisent à un nivellement par le bas des revenus agricoles. En maraîchage et viticulture d’appellation, la baisse est respectivement de 34 % et 8%. Les seules améliorations concernent les éleveurs bovins viande (+17%), ovins (+22%), hors sol (+10%) et la viticulture hors appellation (+39%). Ces progressions en élevage interviennent toutefois après 3 années consécutives de baisse, les revenus des éleveurs demeurant inférieurs au revenu moyen agricole. Plus globalement les niveaux de revenu sont inquiétants et décrochent largement par rapport au revenu moyen de la population française. Cette situation catastrophique démontre une fois de plus les effets désastreux de 15 années de
démantèlement, progressif mais implacable, des outils de régulation de la PAC.
Au-delà des actions de court terme qui s'imposent, cette situation démontre la nécessité de mettre en place des mécanismes efficaces garantissant un pacte "agriculteur / consommateur" gagnant - gagnant. Nous devons pour cela :
- Rénover des outils de régulation de marchés pour qu'ils remplissent pleinement leur rôle de stabilisation sans pour autant constituer des débouchés à part entière,
- Mettre de la transparence dans la transmission des prix tout au long des filières pour garantir un juste retour de la valeur ajoutée aux producteurs et un prix final consommateurs équitable.
Les consommateurs ont récemment dénoncé à juste titre les écarts inexplicables entre les évolutions des prix agricoles et des prix alimentaires.
« La dégradation du revenu agricole est insupportable pour les agriculteurs et incompréhensible pour
les consommateurs. Cette situation n’est plus tenable, elle démontre une fois de plus l’impérieuse nécessité d’une politique agricole et alimentaire forte et régulatrice. L’agriculture ne trouvera pas son
salut dans l’OMC. Il faut sortir de cette impasse et bâtir une nouvelle régulation alimentaire mondiale. »
a déclaré Luc Guyau, Président des Chambres d'agriculture".