Ph Paysud
L'assemblée générale du CIVB (Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux) qui prolongeait "la journée marketing" de la même interprofession a fait ressortir le redressement du marché des vins de Bordeaux en 2011, ainsi que les comptes excédentaires de la structure qui sont liés aux volumes de transaction. Cela n'a pas toutefois empêché qu'une certaine grogne de la production se manifeste par la voix du syndicalisme agricole qui estime que les cours du vrac demeurent insuffisants par rapport aux coûts de production. Le président du CIVB Georges Haushalter a souligné que 5 600 000 hl sont sortis des chais les 12 derniers mois, dont 2 160 000 à l'exportation pour un chiffre d'affaire de 2 milliards d'euros. Le prix moyen du tonneau de bordeaux se situe à 935€, le tonneau, en progression de 6% par rapport à la campagne précédente. Le représentant des jeunes agriculteurs n'en a pas moins estimé qu'en dépit de cette hausse moyenne "il manque encore 200€ pour égaler le revenu à l'hectare de 2010".
Un projet rosé- Comme cela avait été le cas au cours de la session de la chambre d'agriculture de la Gironde, le syndicalisme agricole s'est montré ferme sur les prix, Patrick Vasseur, président de la FDSEA réagissant au projet de relance du vin rosé avec un objectif de prix au détail de 4,50€ la bouteille. Selon lui, il ne reste que 83 centimes pour le producteur et un prix prévisionnel de 900 à 1000€ le tonneau "n'est pas concevable". Il lui a été répondu que ce produit doit bien s'adapter au marché, et qu'il serait anormal qu'un rosé soit vendu plus cher que certains bordeaux rouges. Le projet présenté par Frédéric Boublil, animateur du Plan Bordeaux Demain, prévoit un doublement en 5 ans de la production de bordeaux rosés dans le cadre d'une stratégie de personnalisation de ces derniers. Il s'agit d'un axe différent de celui du clairet qui figure également au programme, mais que l'on veut intégrer dans les rayons de vins rouges. Le président du CIVB a demandé aux opérateurs de s'impliquer davantage dans ce débouché complémentaire.
Un projet rosé- Comme cela avait été le cas au cours de la session de la chambre d'agriculture de la Gironde, le syndicalisme agricole s'est montré ferme sur les prix, Patrick Vasseur, président de la FDSEA réagissant au projet de relance du vin rosé avec un objectif de prix au détail de 4,50€ la bouteille. Selon lui, il ne reste que 83 centimes pour le producteur et un prix prévisionnel de 900 à 1000€ le tonneau "n'est pas concevable". Il lui a été répondu que ce produit doit bien s'adapter au marché, et qu'il serait anormal qu'un rosé soit vendu plus cher que certains bordeaux rouges. Le projet présenté par Frédéric Boublil, animateur du Plan Bordeaux Demain, prévoit un doublement en 5 ans de la production de bordeaux rosés dans le cadre d'une stratégie de personnalisation de ces derniers. Il s'agit d'un axe différent de celui du clairet qui figure également au programme, mais que l'on veut intégrer dans les rayons de vins rouges. Le président du CIVB a demandé aux opérateurs de s'impliquer davantage dans ce débouché complémentaire.
Un arrêt qui casse l'ambiance
Les excédents de recettes du CIVB vont permettre d'investir 2 millions d'euros supplémentaires dans la promotion des bordeaux en France. Georges Haushalter a souligné que la branche viticole française réalise 10 milliards d'euros à l'exportation, soit le deuxième excédent le plus important de la balance commerciale . Il devait cependant évoquer la récente décision judiciaire en forme de sanction. "Je me dois de vous rendre compte de l'arrêt défavorable qui vient d'être rendu par la Cour de Cassation, dans le procès que l'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictilogie a intenté au CIVB à l'occasion de notre campagne publicitaire d'il y a 5 ans qui montrait des portraits de vignerons. Le CIVB espère cependant un jugement favorable de la Cour d'Appel de Versailles " (devant laquelle l'affaire est renvoyée).
" Les acheteurs étrangers s'étonnent des conditions dans lesquelles la loi Evin est appliquée, constatait le président du CIVB. En tout état de cause, comment dans ces conditions, expliquer à nos clients étrangers qu'ils doivent persister à nous acheter cette boisson considérée comme dangereuse chez nous? Et pourtant l'échec de la loi Evin est patent avec la montée des drames liés à l'alcoolisation brutale et chronique chez nos jeunes alors que la priorité serait de promouvoir une consommation modérée et responsable."
L'interprofession bordelaise comme toute les autres se retrouve cependant confortée par la décision favorable du Conseil Constitutionnel concernant la conformité des cotisations avec la Constitution française. "Cette décision particulièrement nette met un terme à toute ambiguïté sur la légitimité de ce système qui fonde le travail de toutes les interprofessions françaises".
G.G.
" Les acheteurs étrangers s'étonnent des conditions dans lesquelles la loi Evin est appliquée, constatait le président du CIVB. En tout état de cause, comment dans ces conditions, expliquer à nos clients étrangers qu'ils doivent persister à nous acheter cette boisson considérée comme dangereuse chez nous? Et pourtant l'échec de la loi Evin est patent avec la montée des drames liés à l'alcoolisation brutale et chronique chez nos jeunes alors que la priorité serait de promouvoir une consommation modérée et responsable."
L'interprofession bordelaise comme toute les autres se retrouve cependant confortée par la décision favorable du Conseil Constitutionnel concernant la conformité des cotisations avec la Constitution française. "Cette décision particulièrement nette met un terme à toute ambiguïté sur la légitimité de ce système qui fonde le travail de toutes les interprofessions françaises".
G.G.