Au Théâtre des Quatre Saisons (Ph Paysud)
Beau succès de participation pour la désormais traditionnelle journée de l'Economie Aquitaine consacrée à la compétition mondiale et aux coopérations locales. L'économie faisant elle-aussi partie de la comédie humaine, le cadre du Théâtre des Quatre Saisons, à Gradignan (Gironde), était parfaitement choisi. Journée studieuse, cependant, qui a commencé dans la matinée par une réflexion en ateliers, et qui s'est poursuivie par une série d'interventions, ainsi que par la "restitution" des travaux de groupe. Selon la synthèse présentée par Xaxier Roland-Billecart, directeur régional de la Caisse des dépôts et Consignation, il ne s'est pas toutefois dégagé d'idée révolutionnaire de la mise en commun. Economie verte, offre de formation plus claire, renforcement de la mutualisation font partie des priorités pour les entreprises d'Aquitaine. Finalement l'intérêt de cette journée s'est plus reporté vers les regards sur le monde présentés d'abord par Jean-Christophe Victor, directeur du LEPAC (Laboratoire d'Etudes Prospectives et d'Analyses cartographiques), puis de Pascal Boniface, directeur de l'IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques). Ce qui n'a pas empêché des considérations locales et franco-françaises -ou aquitano-françaises- à travers les discours divergents d'Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, et du préfet de Région Patrick Stefanini autour des infrastructures et à propos de la décentralisation.
Les deux premiers intervenants livrent des éléments dont les acteurs de l'économie doivent bien tenir compte. Dans sa présentation des "futurs du monde", J-C Victor prédit notamment que c'est l'Inde qui sera la plus peuplée de la planète, et que partout l'urbanisation va gagner du terrain. Et, mauvaise nouvelle pour le tenants de l'écologie, dans 20 ans le gros de la demande énergétique sera toujours pour l'énergie fossile. Il faudrait donc accélérer du côté de l'énergie non carbonée. Quant à Pascal Boniface, il rappellera quelques vérités oubliées, c'est, même si ce pays connait actuellement un affaiblissement, que les Etats-Unis continuent à dominer le monde, avec le 1er PNB, 50% des dépenses militaires mondiales d'armement, et des implantations militaires dans une quarantaine de pays. Néanmoins, estime P. Boniface, la fin de la suprématie du monde occidental est en marche.
Les deux premiers intervenants livrent des éléments dont les acteurs de l'économie doivent bien tenir compte. Dans sa présentation des "futurs du monde", J-C Victor prédit notamment que c'est l'Inde qui sera la plus peuplée de la planète, et que partout l'urbanisation va gagner du terrain. Et, mauvaise nouvelle pour le tenants de l'écologie, dans 20 ans le gros de la demande énergétique sera toujours pour l'énergie fossile. Il faudrait donc accélérer du côté de l'énergie non carbonée. Quant à Pascal Boniface, il rappellera quelques vérités oubliées, c'est, même si ce pays connait actuellement un affaiblissement, que les Etats-Unis continuent à dominer le monde, avec le 1er PNB, 50% des dépenses militaires mondiales d'armement, et des implantations militaires dans une quarantaine de pays. Néanmoins, estime P. Boniface, la fin de la suprématie du monde occidental est en marche.
Région et Etat: à chacun sa gouvernance
Laurent Courbu, Bernard Artigue, Patrick Stefanini, Alain Rousset, Pascal Boniface (Ph Paysud)
Mais on s'était penché auparavant sur des considérations plus concrètes et immédiates. Alain Rousset rappelait l'engagement de la région dans la lutte contre le réchauffement climatique, l'Aquitaine, dit-il, on ne sait pourquoi, étant plus frappée que les autres par le phénomène. Il faisait part de sa crainte de voir les tarifs d'assurance du transport maritime augmenter lourdement (en raison des tempêtes) et risquant "d'impacter "(de relancer) les camions sur les routes d'Aquitaine. Le président de la région dénonçait les bilans carbone négatifs comme celui de la noix du Périgord qui va se faire casser, ou énoiser, en Pologne et autres pays de l'Est. L 'Aquitaine voudrait pouvoir élargir son champ d'action mais, affirme Alain Rousset, "nous sommes dans un pays trop centralisé".
Préfet offensif- "Je ne suis pincé pour ne pas rire en vous écoutant" lui dira courtoisement le préfet de région Patrick Stefanini, qui rappellera "que tous les crédits européens sont gérés par la Région". "Du fédéralisme? ajoutait-il. Il faudra bien réfléchir, et aussi, que les Français l'approuvent!". Le préfet lancera d'autres pierres dans le jardin aquitain. Il s'est ainsi dit surpris, venant d'Auvergne, en découvrant les difficultés de circulation autour de Bordeaux. Et d'indiquer que l'Etat "ne trouve que la CUB pour contracter". A propos de la LGV, c'est au président de la CRCI Laurent Courbu qu'il s'adresse pour lui assurer qu'il n'y aura pas "30 ans de retard même si une région s'est défaussée." La LGV est une priorité et les échéances seront respectées. Laurent Courbu indiquera dans l'après-midi que le risque est que la LGV s'arrête à Bayonne. Le préfet fera enfin part d'un important projet de l'Etat: une "directive" d'aménagement et de développement durable pour le massif forestier landais, un atout de la région en matière énergétique et environnementale, mais qui est, aussi, menacé. Patrick Stefanini assure que rien ne sera imposé, que le dialogue sera la règle.... A chacun sa méthode de gouvernance....
G.G.
Préfet offensif- "Je ne suis pincé pour ne pas rire en vous écoutant" lui dira courtoisement le préfet de région Patrick Stefanini, qui rappellera "que tous les crédits européens sont gérés par la Région". "Du fédéralisme? ajoutait-il. Il faudra bien réfléchir, et aussi, que les Français l'approuvent!". Le préfet lancera d'autres pierres dans le jardin aquitain. Il s'est ainsi dit surpris, venant d'Auvergne, en découvrant les difficultés de circulation autour de Bordeaux. Et d'indiquer que l'Etat "ne trouve que la CUB pour contracter". A propos de la LGV, c'est au président de la CRCI Laurent Courbu qu'il s'adresse pour lui assurer qu'il n'y aura pas "30 ans de retard même si une région s'est défaussée." La LGV est une priorité et les échéances seront respectées. Laurent Courbu indiquera dans l'après-midi que le risque est que la LGV s'arrête à Bayonne. Le préfet fera enfin part d'un important projet de l'Etat: une "directive" d'aménagement et de développement durable pour le massif forestier landais, un atout de la région en matière énergétique et environnementale, mais qui est, aussi, menacé. Patrick Stefanini assure que rien ne sera imposé, que le dialogue sera la règle.... A chacun sa méthode de gouvernance....
G.G.